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« Yurei », entre danse et arts numériques
La compagnie rochelaise Sine Qua Non Art jouera son spectacle « Yurei » à La Maline le vendredi 24 novembre. Un spectacle explosif mêlant numérique, danse sur pointe, danse électro et beatbox.
Ce spectacle va vous surprendre par bien des aspects et vous emmener dans un autre monde, celui de l’invisible rendu visible. Cette relecture contemporaine des spectacles fantasmagoriques s’inspire des fantômes japonais, les Yurei, des âmes en peine qui ne peuvent pas quitter ce monde. « En fait nous avons deux sources d’inspiration », explique Christophe Béranger, chorégraphe et co-créateur de la compagnie Sine Qua Non Art. « Il y a les yurei japonais effectivement, car nous avons fait plusieurs voyages là-bas. Mais aussi une pièce des ballets russes qui s’appelle Petrouchka, dans laquelle la marionnette Petrouchka finit par devenir un être humain, elle meurt et va hanter le charlatan qui l’avait utilisée comme marionnette, sous forme d’un fantôme, d’un esprit non-résolu. » Dans « Yurei », l’art fait parler les fantômes en public, les rend visibles, et explore un nouveau versant du sillage de la pantomime et des cultures urbaines. Le numérique sublime l’invisible, les corps brillent de parures lumineuses, dans un voyage rythmé au son du beatbox et de ses déformations endiablées, le beatboxer Tioneb officiant en live.
Des créations hybrides et engagées
« Yurei » s’inscrit avec fidélité dans la lignée créatrice de Sine Qua Non Art, dont l’ADN réside dans une écriture scénique hybride et collaborative, utilisant la porosité entre le spectacle vivant et les arts du visuel. Ainsi, cette création est imbibée de créations numériques et met en scène deux danseurs aux apparences opposées, une danseuse sur pointe venue du classique, et un danseur venant de la danse électro dont la virtuosité et la rapidité des bras semble irréelle.
Créée par Jonathan Pranlas-Descours et Christophe Béranger, la compagnie Sine Qua Non Art fête cette année ses dix ans. Chacune de ses créations, engagées et subversives, tend à révéler les contradictions de notre monde. « Nous aimons mettre en scène une danse engagée et poétique. L’esthétisme et la poésie nous permettent de faire passer des messages d’inclusivité, de tolérance, d’acceptation de la différence. C’est aussi pour cela que dans « Yurei » on a choisi deux danses aux apparences opposées, une danse urbaine autodidacte versus une danse codifiée comme le classique. Et puis, dans Yurei plus particulièrement, il y a aussi une dimension technologique très importante. Au fur et mesure de la pièce, il y a de plus en plus d’outils technologiques, et les interprètes finissent par disparaître sous leurs costumes lumineux. L’idée c’est de faire comprendre, aux jeunes notamment, que ces fabuleux outils que sont les nouvelles technologies ne sont pas une fin en soi. Il ne faut jamais oublier l’humanité qui se trouve derrière. »
Yurei de la Compagnie
Sine Qua Non Art
La Maline, vendredi 24 novembre
à 20h30. À partir de 7 ans.
Tarifs B : de 8 à 16€.
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