« Votez utile, votez pour le binôme en mesure de soutenir nos projets au Département »
Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, accompagnés de leurs remplaçants, Jean-Paul Héraudeau et Anne Mémin, ont tenu une réunion très offensive ce vendredi 25 juin, dernier jour de la campagne officielle pour le 2ème tour des élections départementales
A Sainte-Marie de Ré tout comme à Ars-en-Ré 48 heures avant, c’est en présence d’une bonne centaine de participants à chaque réunion, y compris neuf Maires de l’île et nombre de responsables associatifs, que les quatre candidats ont clos cette campagne, de façon très punchy.
« Une campagne choquante »
« Estomaqués par cette campagne extrêmement désagréable menée sur les réseaux sociaux, s’attaquant aux personnes mêmes – on n’a jamais vu cela auparavant sur l’île de Ré » tous les maires du nord et du sud, hormis évidement Patrice Raffarin qui se présente à ces élections, ont tenu à témoigner leur confiance inébranlable en Lionel Quillet et Gisèle Vergnon.
« C’est quoi cette campagne où on appelle à voter contre telle personne parce qu’elle n’est « pas aimable » ou « trop ceci » ou « pas assez cela », où l’on est sur du « y’a qu’à, faut qu’on » alors que nous, Gisèle, Jean-Paul, Anne et moi sommes restés en permanence sur les projets réalisés et à venir, réalistes, financés ? Nous sommes engagés, des bosseurs, tous nos projets sont réalisables et argumentés » a lancé un Lionel Quillet très en verve… « Les 100 millions d’euros de digues il a fallu aller les chercher, les financer il ne suffit pas de dire « on va faire une digue là », cela fait plus de dix ans qu’on y travaille et qu’on a réussi à faire financer la plus importante protection du littoral, en Charente-Maritime et sur l’île de Ré, et oui ce travail je le revendique, car souriant ou pas, il faut y aller à Paris demander des financements de plusieurs dizaines de millions d’euros pour protéger 17500 habitants.
Nous avons accompli des années de boulot, constitué des réseaux, sommes montés souvent plaider la cause de l’île de Ré à Paris, pour que notre île soit prise en compte » a expliqué l’actuel 1er vice-président du Département.
Majorité ou opposition au Département ?
« Nous sommes sur une vraie solidarité de territoire, nous travaillons tous ensemble, nous connaissons parfaitement notre territoire, cette fracture je ne la comprends pas, on travaille pour vous tous » a expliqué Gisèle Vergnon.
« Nous sommes sur des élections départementales et non pas île de Ré, le Département ce sont 3200 personnes et un budget d’1,2 milliard d’euros, on n’est pas sur « je l’aime, je ne l’aime pas » mais sur de vrais projets. Et la Maison Département est une maison politique, on est dans la majorité ou dans l’opposition. Nous faisons partie de la majorité départementale, celle de Claude Belot puis de Dominique Bussereau, deux grandes personnalités. Nous appartenons Gisèle et moi, à la majorité départementale. Si vous élisez Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge, ils feront partie de l’opposition au Département, autrement dit ce sera difficile pour eux de défendre les projets rétais »
« Prenons l’exemple du Pont, chaque année en mars, nous votons le tarif été et hiver du Pont. Nous avons chaque année pu obtenir le maintien du tarif d’été, parce que la majorité départementale a été solidaire. Demain si vous votez pour l’autre binôme, qui sera de facto dans l’opposition, donc la gauche socialiste, quelques élus verts et quelques élus Modem, il est clair que ce tarif d’été sera refusé. Une Modem, alliée à un centre-gauche, alliés aux verts, c’est clairement l’opposition. »
La solidarité a toujours été de mise
Lors de leurs témoignages les neuf Maires, que ce soit à Ars-en-Ré comme à Sainte-Marie, ont insisté fortement sur le fait qu’ils avaient été élus chacun dans leur commune il y a un an avec une majorité, sur des projets, et que sans Lionel Quillet et Gisèle Vergnon, sans des conseillers départementaux issus de la majorité départementale, leurs projets communaux – c’est-à-dire ceux des habitants – deviendraient difficiles voire impossibles à réaliser.
Les interventions des quatre candidats ont alterné avec les témoignages des Maires, très remontés sur le fait que le binôme d’opposition ait pu laisser penser que leur soutien à Lionel Quillet était contraint, laissant ainsi douter de leur libre arbitre… C’est mal connaître, par exemple, Lina Besnier ou Danièle Pétiniaud-Gros, deux Maires à la forte personnalité, comme d’ailleurs tous leurs collègues.
Tous rappellent que la solidarité, sur l’île, et l’unité, en dehors de l’île de Ré, ont toujours été de mise.
« Avec Léon Gendre, nous nous opposions sur l’île de Ré, mais au Département nous nous concertions toujours et présentions une position unique », a rappelé à cet égard Lionel Quillet.
La genèse des divergences Quillet/Raffarin
« Comme c’est notre dernière réunion et que nous avons accusé les attaques incessantes du binôme d’opposition durant cette campagne, sans répondre et sans jamais rentrer dans leur jeu de la polémique – qui révèle leur absence de programme et leur méconnaissance du territoire et des compétences du Département – je vais vous raconter un peu la genèse de la candidature de Patrice Raffarin », a lancé Lionel Quillet.
« Il a voté 2184 délibérations, il a été 1er vice-président pendant 12 ans et du jour au lendemain on a tout faux, on est tous pourris… La loyauté en politique est essentielle. On a travaillé ensemble depuis 2014, le premier mandat a été souple, puis des divergences sont apparues au début du second mandat. Rivedoux n’a construit que 15 logements à loyers maîtrisés, le Maire n’a pas voulu en faire, ni participer à l’effort collectif de toute l’île de Ré. 230 logements à St Martin, plus de 200 à La Flotte, près de 100 à Sainte-Marie, 50 logements à Loix, par exemple… et 15 à Rivedoux. Il avait accepté de céder un terrain d’un hectare, là où il y avait les anciens tennis de Rivedoux, pour que nous prévoyons un programme de 70 logements à loyers modérés, qui aurait permis de loger 200 habitants… Il a fait traîner et finalement, en 2019, il inaugurait à la place une résidence hôtelière, il a vendu le terrain pour 3 millions d’euros à Odalys. C’est cela la concertation rivedousaise, c’est cela « la fibre sociale » de Patrice Raffarin. Et puis, il a attaqué le PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal), voté par l’ensemble des autres maires et délégués communautaires parce que ce plan n’intégrait pas son projet de construction aux Bragauds, avec 40 terrains appartenant à des particuliers… Alors que les autres communes ont toutes accepté le principe d’arrêter l’urbanisation, en faisant des sacrifices. Sa commune est la plus urbanisée de l’île, à 24 %, alors que l’île dans son ensemble est à 20 %. C’est cela la solidarité de Patrice Raffarin. »
« Les éoliennes sont soutenues par EELV et LREM »
« Autre sujet, les éoliennes. Avec Dominique Bussereau et en tant que président de l’observatoire de l’éolien en Charente-Maritime nous avons fait voter un moratoire sur les éoliennes terrestres. Le projet d’éolien off-shore est le plus gros projet en Atlantique, nous avons protégé l’île de Ré depuis 30 ans, Michel Barnier, aujourd’hui Député Européen, à l’époque Ministre a œuvré pour que l’île soit protégée, via les sites classés et espaces remarquables… ce n’est pas pour accepter aujourd’hui un tel projet industriel. (NDLR : Michel Barnier a témoigné par écrit son soutien à la candidature de Lionel Quillet, voir sur la page Facebook Quillet Vergnon île de Ré 2021).
Or Europe Ecologie les Verts soutient les éoliennes, la Ministre de la Transition Ecologique Barbara Pompili est EELV, La République en Marche veut avancer à marche forcée sur les éoliennes. Comment va faire le binôme de Patrice Raffarin et Véronique Richez-Lerouge, soutenu par ces deux partis, pour s’opposer aux éoliennes, s’il est élu ? » a interrogé Lionel Quillet.
Dominique Chevillon, Président de Ré Nature Environnement, vice-président de la LPO et de Nature Environnement 17, est ensuite intervenu pour évoquer les fragilités de l’île et sa conviction que face aux défis à relever il fallait élire des gens de caractère, bosseurs, qui connaissent leurs sujets. Rappelant au passage qu’il avait toujours régné une bonne ambiance sur l’île de Ré et que le climat démagogique actuel créait une fracture regrettable.
Lionel Quillet et Gisèle Vergnon ont présenté quatre gros piliers de leur programme, le logement, la mobilité, la protection des côtes et la préservation environnementale.
« Voter utile, pour que les projets avancent »
Patrice Déchelette, Maire de Saint-Martin a tenu à témoigner comment en 2008, dès la nouvelle équipe de la CdC installée, Lionel Quillet l’avait suivi et permis – grâce à la prise de compétence logement et à l’achat de l’ancienne maison de retraite – de créer 63 logements avenue des Corsaires et comment il soutenait les projets des communes.
Gérard Juin a appelé à voter utile, un vote qui serve à quelque chose, pour permettre aux Maires de l’île de Ré de pouvoir travailler au service des habitants. Il a appelé que la protection des côtes de l’île de Ré résultait du travail et de l’implication de Lionel Quillet, à la fois au Département et à la CdC. Que c’était lui encore qui l’assurait de son soutien pour un projet qui végétait depuis 15 ans au Bois-Plage : « on va travailler avec l’EPF pour créer 50 logements »
Lina Besnier, Maire de Saint-Clément est revenue sur les attaques sur les réseaux sociaux, regrettant entre autres que Jean-Paul Héraudeau, remplaçant de Lionel Quillet, ait été traité de « chien de Lionel Quillet » et filant la métaphore : « Puisque l’on est dans les chiens, vous Rétais ne mordez pas la main qui vous nourrit. »
Danièle Pétiniaud-Gros, Maire d’Ars-en-Ré a rappelé qu’elle avait été « élue sur des projets, ceux voulus par les habitants, et que si le binôme élu au Département n’était pas celui de la Majorité départementale, la CdC ne pourrait certainement pas travailler avec le Département, empêchant tous ces beaux projets de se réaliser. »
Toutes les interventions ont été applaudies, Lionel Quillet et Gisèle Vergnon ont conclu : « La politique ce n’est pas notre métier, nous avons chacun un métier, nous le faisons parce que nous aimons cela, par amour pour notre territoire, permettez-nous de continuer les projets sur lesquels nous avons travaillé, d’autres prendront la suite une fois ces projets terminés. »
NB : La Rédaction de Ré à la Hune s’est rendue à la réunion du binôme Patrice Raffarin/ Véronique Richez-Lerouge à Saint-Martin de Ré, afin de rédiger un article, ils s’y sont opposés. Dont acte. Durant la campagne du 1er tour les quatre binômes ont eu le même nombre d’articles, les trois autres binômes nous ont d’ailleurs remerciés de notre travail équitable et de la visibilité donnée à leurs campagnes respectives.
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