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Volonté fédératrice pour Ré Avenir
Déterminée et constante, l’association Ré Avenir a trouvé sa place dans le paysage insulaire. Retour sur l’AG annuelle du 18 avril.
Si le nombre de ses adhérents n’a pas évolué depuis l’année dernière (cent-cinquante), celui des sympathisants augmente d’année en année et ils sont aujourd’hui six-cent cinquante à s’intéresser de près à son travail. Sur l’indispensable prise de conscience individuelle et collective, voilà déjà un point de gagné pour l’association Ré Avenir.
Sur tous les fronts du Durable
Riche d’une année d’expérience supplémentaire, Ré Avenir gagne sans doute en pragmatisme et en méthode. Alors si la mobilité avait occupé le devant de la scène l’année dernière, c’est aujourd’hui à parts égales (et plus concises) que sont évoqués les sujets inscrits en lettre d’or sur sa feuille de route : mobilité toujours, eau plus récemment et bien sûr énergies renouvelables, sont donc au menu des rapports présentés par Isabelle Vétois, soulignant à plusieurs reprises la volonté collaborative de Ré Avenir, notamment avec d’autres associations du territoire.
Focus sur le solaire
Au chapitre des énergies renouvelables, en voilà une qui s’avère prometteuse sur l’Ile de Ré, dotée d’un ensoleillement à hauteur de la sudiste ville de Toulon (2600 heures de soleil par an). Après avoir activement collaboré à la modification simplifiée du PLUi pour l ’as soupl i s sement des règles d’installation de panneaux solaires (aujourd’hui acceptables en surimposition et non plus seulement en encastrement), Ré Avenir entend suivre de près le déploiement de l’énergie solaire sur le territoire, notamment au travers des zones d’accélération des ENR (voir encadrés).
Réserves sur l’éolien offshore
Face aux propositions de l’Etat aujourd’hui révélées, Emmanuelle Carpentier, pilote du groupe de travail Energies renouvelables, nuance la position de l’association historiquement mobilisée en faveur de l’éolien offshore. Car si l’Etat entend ouvrir la totalité de son domaine maritime (le second du monde rappelons-le) à l’éolien, c’est bien en face des côtes charentaises que se concentrent des projets pharaoniques. « Cela pose question », souligne Emmanuelle Carpentier, plaidant pour une « répartition équilibrée des parcs entre les quatre façades maritimes et une prise en compte des évolutions technologiques réalistes à l’horizon 2050 ».
Promouvoir et sensibiliser
A la pratique élargie du vélo mais aussi à la sobriété concernant l’eau. En vitesse de croisière, le groupe de travail Ecomobilités se concentrera en 2024 sur le suivi du schéma directeur cyclable orchestré par la CdC, tandis que le groupe Eau posera lui ses premières pierres : sensibiliser aux bonnes pratiques pour « tous les usages, résidentiels, économiques et touristiques », renforcer ses connaissances mais aussi s’investir et participer, par exemple au Comité de pilotage Eau, récemment institué à la CdC. Sur l’eau, mère des batailles, parions que ce jeune groupe ne fera que grandir…
Cultiver les « bonnes pratiques »
Elles seront le thème de l’évènement annuel de l’association qui se déroulera les 28 et 29 octobre prochain, pour partie dans la salle des fêtes de Rivedoux et pour partie ailleurs sur le territoire, en un « rallye itinérant » qui mènera les visiteurs (en vélo de préférence) auprès de particuliers, entreprises ou institutions à la découverte de pratiques vertueuses. Mais de tout cela nous aurons l’occasion de reparler…
En attendant l’automne, Ré Avenir poursuivra sa ligne : participer aux consultations publiques et au Comité consultatif citoyen, collaborer avec les pouvoirs publics mais aussi s’adresser à tous les publics à travers différentes actions allant d’ateliers dédiés aux enfants à des manifestations pluri-générationnelles telle cette « Fresque de l’eau », à venir le 25 mai. Ré à de l’avenir, à nous tous d’y contribuer !
Accélération sur les énergies renouvelables
Publiée au journal officiel le 10 mars dernier l’APER* a pour objet de remédier au retard de la France, « en 2020 seul pays à ne pas avoir atteint le chiffre fixé par l’Union européenne de 23% de part de renouvelables* ». Quatre volets la composent, allant de la planification du déploiement des énergies renouvelables sur les territoires au partage de la valeur avec ceux qui les accueillent, en passant par la simplification des procédures pour garantir un déploiement massif de l’éolien et du solaire pour lesquels du foncier, notamment déjà artificialisé, pourra être utilisé.
L’APER* sur l’Ile de Ré
Invités par l’association Ré Avenir, la directrice du pôle environnement & développement durable de la CdC, Sylvie Dubois, et le chargé de mission, Jérôme Dyvrande, sont venus présenter la méthodologie choisie pour répondre aux exigences de planification de l’APER*. « Il s’agissait de trouver une méthode relativement facile à expliquer, à reproduire et à mettre en oeuvre », souligne-t-elle avant d’ajouter que « La CdC a suggéré et tenu le crayon pour garantir une cohérence du territoire mais ce sont les communes qui ont proposé leurs pourcentages sur chaque zone du PLUi ».
Ce n’est donc pas une mais dix cartes qui composent la planification territoriale rétaise. « Derrière chaque carte, un potentiel de production correspondant aux objectifs de l’Etat, ou pas » souligne Sylvie Dubois, prenant pour exemple les projets de fermes solaires aujourd’hui proscrits, dont celui aux Gâchettes au Bois-Plage (actuelle déchetterie). Le site pourrait-il entrer dans le cadre de l’utilisation de foncier déjà artificialisé comme le prévoit l’APER ? Pas sûr puisqu’il faut faire aussi avec la loi Littoral et la règle prévalant jusqu’alors étant celle d’une implantation en prolongement de zones urbaines.
La présentation de ces « cartes communales » est en cours dans les mairies pour consultation publique avec possibilités d’observations. La validation finale est prévue début juillet au Conseil communautaire.
*APER : Accélération de la Production d’Energies Renouvelables
Sources : www.viepublique.fr et www.ecologie.gouv.fr
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