La Couarde, sûre de ses valeurs
« N’est-on pas bien à La Couarde, qu’est-ce qu’il manque ?! », se réjouit Patrick Rayton en introduction à la cérémonie des voeux du 10 janvier
Le bien vivre couardais s’exprime dans le film d’une année 2024 très active. De l’environnement au sport, de l’aménagement à l’entretien des voiries, de réalisations en animations (plus de cent-cinquante en 2024), la commune se mobilise pour une qualité de vie toujours plus agréable et durable. En des temps pourtant contraints, affirme son maire saluant « les efforts collectifs et l’implication de tous, élus, agents communaux mais aussi habitants ». Dans un monde inquiétant et un contexte national instable, « il ne faut pas céder au découragement mais agir ensemble avec lucidité et courage », estime-t-il. Ajoutons-y une constructive ambition pour 2025, mais rimant avec raison.
Relever les défis
Celui du maintien de l’école en est un. « Fermer les yeux reviendrait à tourner le dos aux générations futures », assure Patrick Rayton rappelant brièvement les conditions du moratoire signé en 2023 pour un projet éducatif de territoire et se matérialisant au travers d’un RPI* entre La Couarde et Saint- Martin afin de garantir le maintien d’écoles de proximité, développer des apprentissages enrichis et assurer aux enfants un ancrage local. « C’est un vrai projet, ambitieux, nécessaire et exigeant une collaboration étroite entre les deux communes, l’engagement actif des parents et un partenariat avec l’Education nationale », explique-t-il. Après plusieurs rencontres, un avis sur le pré-projet est aujourd’hui attendu mais le maire l’assure : « Ensemble, nous bâtirons un projet fidèle à nos valeurs ».
Poursuivre les projets en cours
Et ils sont nombreux. Gratifiant, celui déposé en vue d’obtenir le « Pavillon bleu ». Au long cours, celui des logements sociaux du Petit Noue (vingtcinq environ) « un projet essentiel et une étape importante ». Au stade des études, certains sont déjà compliqués comme le réaménagement du camping pour lequel « il faudra convaincre les services de l’Etat pour parvenir à l’équilibre financier face à des contraintes réglementaires et environnementales incompatibles », mais aussi faire avec l’ONF*, propriétaire pour partie du terrain, ou encore le projet global envisagé pour le site de Goisil, lui aussi soumis à des contraintes fortes en matière environnementale.
En initier de nouveaux
Investir, avec l’acquisition d’un terrain de plus de six mille mètres carrés dans le secteur des Follies : une étude sur ses possibles usages est en cours et les commissions Sport-Jeunesse et Vie citoyenne travaillent sur un projet dont « une synthèse sera présentée courant de l’année ». Réhabiliter, l’ancien centre de loisirs pour en faire un logement communal mais aussi améliorer, par des travaux de voirie toujours nécessaires, la gestion des ressources en eau pluviales. Reprendre, le projet reporté de vidéoprotection à divers points de la commune, mais aussi, espérons-le, celui de la ZMEL* des plages sud, dont l’étude a été repoussée par prudence budgétaire. S’attaquer enfin, à la protection de la bande côtière, puisqu’à l’heure où le PAPI 1 s’achève sur la commune, l’érosion menace.
Ajoutons à tout cela d’autres projets, celui de la piste cyclable La Passe-Les Prises ou encore le fameux souterrain de la départementale pour lequel Patrick Rayton souhaite que cessent « les polémiques pour se mettre autour de la table ».
Budget sous vigilance
Déjà dessinée, la prudence s’affirme. Nul ne sachant ce qu’il en sera cette année, oui il s’agit de « redoubler de vigilance dans la gestion du budget ». « En fonctionnement, partout où des économies sont possibles et en investissement, il y aura des arbitrages à faire et des reports éventuels. Des choix difficiles mais nécessaires », explique Patrick Rayton, annonçant néanmoins une année 2025 sous le signe de « l’engagement et de l’ambition », avant de remercier son équipe municipale « moteur de l’action », les agents communaux « artisans discrets mais essentiels au bon fonctionnement de la commune » et en particulier le Directeur des Services Thomas Toinel « ne comptant ni son temps ni son énergie », et toutes les forces vives de la commune.
Hommage à la jeunesse
La commission Jeunesse a initié une bourse sportive dédiée aux moins de 22 ans, alors les voilà appelés un à un pour la recevoir des mains d’Antoine Albeau. Wing-foil, planche à voile, Ultimate, Beach-volley mais aussi Viet Do Dao… tous se sont distingués lors de compétitions de haut niveau, ils sont champions de France ou sur le podium européen. Qui mieux que ces jeunes animés par le goût du challenge et de l’excellence pour illustrer l’espoir et la résilience évoquée précédemment par Patrick Rayton ? Inutile de préciser qu’ils sont chaleureusement applaudis…
Enfin pour conclure, une annonce : sa décision est prise, Patrick Rayton ne se représentera pas en 2026. « Merci pour votre soutien et votre confiance mais il était temps de passer le flambeau », assure avec une émotion croissante l’élu engagé depuis bientôt dix-huit ans. Et ce flambeau, c’est à sa 3ème adjointe Peggy Luton qu’il le passe « si vous le voulez bien sûr », précise-t-il à l’assistance. Un départ annoncé et un parcours salué par Lionel Quillet évoquant la « relation de confiance réciproque » qu’il entretient avec son 1er vice-président. « Nous ne sommes pas toujours d’accord et parfois ça y va fort ! », sourit-il. « Mais toujours dans le profond respect de nos engagements respectifs », précise le président de la CdC avant d’annoncer des voeux 2026… à La Maline !
*RPI : Regroupement Pédagogique Intercommunal / ONF : Office National des Forêts.
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