- Environnement & Patrimoine
- Confusion sexuelle
Vignoble rétais : un projet environnemental pour supprimer l’emploi des insecticides !
Depuis 3 années, la protection de la vigne par la méthode dite de « confusion sexuelle » supprime l’utilisation des produits phyto-sanitaires pour les parcelles équipées. L’opération 2013 confirme le succès de cette méthode.
« La confusion sexuelle » : comment ça marche ?
Des capsules rack conçues par la société BASF, sont accrochées aux fils tendeurs des vignes, un rack tous les quatre pieds de vignes et tous les deux rangs, soit 560 diffuseurs à poser à l’hectare. Ces racks, diffusent des phéromones de synthèse reproduisant la substance naturelle émise par la femelle des « tordeuses de la grappe » (Cochylis et Eudomis) qui causent des dégâts importants. Cette diffusion naturelle de phéromones brouille les pistes : le mâle n’arrive pas à localiser la femelle et l’accouplement ne peut avoir lieu. L’avantage indéniable de la méthode dite de « confusion sexuelle » réside dans la suppression des insecticides chimiques dans les vignes équipées qui réunissent les conditions requises, 5 hectares minimum de surfaces regroupées.
180 hectares du territoire viticole rétais protégés
70 vignerons et bénévoles convaincus de l’intérêt écologique de cette méthode, ont participé les 8 et 9 avril au succès de l’opération 2013. Avec 30 hectares couverts de racks la première année en 2011, 80 ha en 2012 et 180 ha en 2013, le vignoble rétais est sain et bien protégé. Seules les vignes des communes de Saint- Martin, Le Bois et La Couarde sont encore dans le périmètre de lutte obligatoire contre la flavescence dorée, qui nécessite un traitement par insecticide.
L’année prochaine, elles pourront être protégées par les racks, selon Jean- Jacques Enet, président de la cave coopérative vinicole Uniré et Jérôme Poulard, technicien en charge de l’opération.
Un projet environnemental fédérateur
Les associations Ré Nature Environnement et Trait d’Union de Sainte-Marie réunissaient de la main d’oeuvre bénévole pour épauler les vignerons dans cette opération. L’aide financière de la Communauté de Communes d’un montant, de 30 000 e via l’écotaxe, réduit à 50 e par hectare le coût de la protection à la charge des vignerons. Lionel Quillet venu saluer vignerons et bénévoles en pleine action, annonçait le prochain retour de la vigne à Loix. La pause déjeuner offerte par la cave, prise sous un hangar agricole, était appréciée de tous.
Jean-Jacques Enet exprimait sa satisfaction, au nom des vignerons, en remerciant tous les participants et la CdC : après Xynthia, c’est encourageant de voir tous les vignerons au travail dans leurs vignes et réunis pour s’entraider sur l’opération. Les consommateurs sont aussi les premiers bénéficiaires de cette méthode de protection qui participe à l’excellente qualité sanitaire des vins rétais.
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