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Vendanges : une saison encourageante
Avec des volumes qui sont supérieurs de 20 à 40 % dans les sauvignons et chardonnay, les viticulteurs sont, dans leur ensemble, confiants pour la récolte de cette année.
Débutées traditionnellement par le chardonnay, récolté à peine mûr et dont est issu, le mousseux « Trousse- Chemise », les vendanges s’achèveront dans une dizaine de jours, lorsque tout l’Ugni blanc qui permet la production du cognac, et qui compte pour la quasi-moitié de la récolte, aura été cueilli. Entre temps 600 hectares de vignes auront été « allégés », selon le calendrier établi par François Guilbaud, oenologue de la coopérative UniRé et chef d’orchestre de l’opération. Tout au long de l’année, les techniciens ont suivi la culture, et mis en adéquation cépages et terroir. Au mois d’août, l’oenologue a sélectionné les cépages, contrôlé les indices de maturité, en vue des futurs assemblages en cave. Huit cépages, dont la récolte, séquencée au métronome, a été quelque peu malmenée par le temps pluvieux du début du mois de septembre.
Ces vendanges 2015, bénéficient des nouvelles installations de la cave coopérative de l’île, comme la salle des pressoirs inaugurée l’année dernière. Ces équipements modernes permettent de limiter plus encore les phénomènes d’oxydation. Après deux années en alternance au sein de la coopérative et l’obtention de son diplôme, Etienne Blanchon, seconde depuis le mois de juin, l’expert historique de nos vignes. Ce jeune oenologue, profite des conseils de François Guilbaud, avant que ce dernier envisage de quitter ce terroir, pour lequel il a incontestablement, oeuvré toute sa vie.
En marche vers la certification bio ! Un nouveau rosé pour le printemps 2016
Annoncée en édition limitée, (on prévoit 26 000 cols), cette nouvelle cuvée, qui promet d’être discrète aux côtés de l’emblématique Rosée des Dunes, mérite toutefois d’être saluée pour l’énergie qu’elle a nécessitée. Issue de la conversion totale des parcelles de Frédéric Turbé au Bois, et d’une partie de celles de Carole Pardell, à Sainte-Marie, ce nouveau breuvage, n’est pas encore « bio », même s’il en a tous les attributs. En effet, la marche est longue pour obtenir le fameux label, convoité par des producteurs soucieux de santé publique, et respectueux de notre exceptionnel territoire. La mise en place de la « confusion sexuelle » (*) notamment, permet d’éviter l’usage des pesticides, sur la majorité du territoire depuis cinq ans.
Pour l‘instant, seul Frédéric Turbé a obtenu le graal de l’estampille bio, puisqu’on considère, qu’il faut trois ans pour épurer les sols d’éventuels anciens résidus chimiques. Si Carole Pardell, est éligible à la certification, l’année prochaine, la volonté de mutualisation, fait obstacle à l’obtention de l’étiquette « AB » de ce cru. En effet, les prochaines récoltes du merlot « en conversion » intègreront les nouveaux arrivants. Éric Mounier, Christophe et Rémi Caillaud, ont initié cette année la démarche, sur une partie de leur vignoble. Au moins trois autres viticulteurs vont prochainement s’engager dans ce lourd processus, quitte à augmenter considérablement leur temps de travail.
(*) Méthode qui consiste à déposer au printemps des capsules de phéromones au pied des ceps, pour leurrer les papillons dévastateurs et empêcher ainsi leur reproduction.
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