Usagers du Port d’Ars-en-Ré : échanges constructifs avec la municipalité
L’Association des Usagers du Port d’Ars en Ré a tenu son assemblée générale annuelle jeudi 5 août dernier, suivie d’une réunion publique ayant permis des échanges denses avec Etienne Caillaud, 1er Adjoint du Maire en charge du port
Le président de l’Aupar, Jean-Luc Benard, a présenté à l’Assemblée son rapport moral et le rapport d’activité de l’année passée, le trésorier, Frédéric Taddeï, son rapport financier, tous approuvés à l’unanimité. La cotisation annuelle est maintenue à 30 € pour l’exercice 2022.
Réélection de l’ensemble du bureau
Sur la composition du Conseil d’Administration de l’Aupar, Jean-Claude Perin, seul administrateur sortant cette année, a sollicité l’accord de l’AG pour renouveler son mandat, approuvé à l’unanimité. Le bureau a été reconduit à l’unanimité : Président : Jean- Luc Benard, vice-président : Emmanuel Lenys, trésorier : Frédéric Taddeï, trésorière Adjointe : Agnès Taddeï, secrétaire : Jean-Claude Perin, secrétaire adjointe : Isabelle Gau-Verdon.
L’activité du Port et du Fier d’Ars
Après l’AG, une réunion publique s’est tenue en présence d’Etienne Caillaud, 1er Adjoint d’Ars-en-Ré en charge du port, et de Patrick Hérail, maître de port. Jean-Luc Benard a remercié la nouvelle municipalité pour son implication et sa réactivité face aux dossiers urgents comme le risque de rupture de la porte du bassin de la Criée et celui de son dévasage. Il a présenté une liste des sujets au coeur des préoccupations de l’Aupar pour permettre à Etienne Caillaud d’engager le débat avec l’assemblée.
Dragage des bassins de la Criée puis de celui de la Prée
Pour le port de La Criée (port nature), le planning se précise, les appels d’offres sont lancés, les offres des entreprises sont attendues mi-septembre 2021, dépouillement et choix de l’entreprise à suivre pour une prévision de travaux estimée à partir de la Toussaint. Une nouvelle analyse des boues a été exigée car l’ancienne datait de trois ans. Elle a été réalisée et est satisfaisante malgré la présence infime de cuivre. Il y a enfin « accord » des autorités compétentes sur ce dragage. L’entreprise n’est pas encore connue et donc son plan de dévasage non plus. Il faudra probablement tout enlever dans le bassin, bateaux, pontons etc. et vérifier aussi à cette occasion l’état des pieux !
La municipalité lance un appel à l’aide auprès des plaisanciers des deux bassins pour que ceux qui le peuvent sortent leur bateau car le port de Saint-Martin ne sera pas disponible, celui-ci étant déjà occupé par les bateaux de La Flotte soumis aussi à dévasement.
Une remise sur le montant des anneaux sera consentie pour ces retraits effectués par les plaisanciers. Sans connaître encore son montant, il est probable qu’elle sera proportionnelle au nombre de mois de sortie du bateau. Le geste financier ne pourra pas aller au-delà, le budget du port étant limité.
Patrick Hérail précise qu’actuellement peu de plaisanciers ont fait connaître leur possibilité de sortie de bateau, au moins 60 réponses sont encore attendues pour le bassin de la Criée ! Il a contacté le port des Minimes pour solliciter un accueil de bateaux et attend confirmation de solutions.
Il attend aussi les réponses des plaisanciers du port village, sur les 205 plaisanciers titulaires d’un contrat annuel sollicités pour connaître leur possibilité de sortie de leur bateau, seuls 20 d’entre eux ont répondu ! Des membres de l’assemblée ont suggéré de profiter de ces contraintes pour ressortir vite le projet de port à sec qui manque cruellement et utiliser le parking du marché.
Pour le bassin de la Prée (port village), il faudra encore attendre deux ans en particulier pour le budget.
Dragage du chenal
Jean-Luc Benard a questionné Etienne Caillaud sur la solution de remplacement au dévasage que faisait la CdC, après avoir rappelé que lors de ses contacts avec la DREAL et la DDTM il lui avait été répondu qu’un clapage en mer des sédiments retirés était possible. Il ajoute que c’est aussi pour de nombreuses personnes la seule solution qui serait efficace. Mr Caillaud explique le phénomène de zigzag provoqué par la réouverture de la passe des Goélands. Boucher ce zigzag n’est effectivement pas efficace. Il n’est pas certain, selon lui, que le clapage en mer soit encore autorisé, ce point est donc à vérifier. Il a confirmé qu’il fallait trouver une solution efficace et pérenne pour permettre d’entretenir l’accès et le maintien contractuel des tirants d’eau. Il a ajouté que des discussions sont engagées avec la CdC et les communes de La Flotte et Saint-Martin pour mutualiser certains coûts d’entretien du Fier d’Ars.
Porte de l’écluse au port de la Criée
Un sujet urgent est apparu tout de suite avec la porte du bassin de la Criée – trop ancienne – qui menaçait de s’écrouler. Les tentatives de réparation sont apparues inefficaces et il a fallu interdire la navigation avant de la sécuriser par la pose provisoire d’un mini batardeau. Elle sera changée au profit d’un investissement dans le neuf assorti d’un contrat de maintenance adapté. Ce changement interviendra en même temps que le dragage du bassin, la rénovation de l’École de voile, celle de l’assainissement, l’installation de la fibre à la capitainerie… Autant dire que le chantier à mettre en place cet automne sera complexe.
Wifi, porte de protection, gestion du port, carburant
Etienne Caillaud a pris note de la demande des plaisanciers à disposer aussi de la Wifi, cette demande sera étudiée au regard des possibilités budgétaires. Sur le projet de port à sec, l’adjoint au Maire estime qu’il faudra ressortir ce dossier aussi vite que possible. Interrogé sur le devenir des mouillages de la Patache, il a précisé que ce sujet n’est pas de sa compétence mais de celle de la municipalité des Portes en Ré. Sur le développement d’un nouveau site web pour la capitainerie, l’entreprise est choisie et l’AUPAR avec les autres partenaires CLUPP et CNAR y seront associés en particulier pour le développement d’applications de gestion informatisée.
Sur l’idée d’une porte de protection « zone Marie Salle et Judas » qui protégerait le port et le village des submersions comme à la Flotte, l’idée déjà évoquée semble tentante et mérite d’être étudiée encore notamment dans le PAPI 3. Etienne Caillaud fait observer toutefois que la nature du sol est ici en argile, ce n’est pas de la banche et que l’ancrage pourrait s’enfoncer.
Concernant la gestion du port d’Arsen- Ré par la municipalité et le risque de reprise par le Département dans le cadre de la loi NOTRe, Mr Caillaud confirme que ce risque existe effectivement et que la municipalité fera tout pour conserver cette gestion. L’AUPAR lui a fait observer qu’à la Flotte, par exemple, « ce transfert de gestion a été négocié avec le Département notamment pour garder la main sur la gestion des terrasses et qu’il faudrait alors pouvoir s’en inspirer au cas où ! ».
Au sujet du poste de carburant mobile l’été, on constate de plus en plus de moteurs essence en plaisance alors que pour l’automobile l’électrique va prendre le pas. Un dossier de “camion-citerne adapté” sera présenté par l’AUPAR et devrait être étudié par la municipalité d’Ars.
A l’issue de ces échanges riches et argumentés, Jean-Luc Benard a remercié Etienne Caillaud : « De toute évidence nous avons tous du travail pour continuer à faire évoluer notre port de plaisance et c’est satisfaisant à ce stade de constater l’implication de tous. L’AUPAR adressera à Mme le Maire d’Ars en Ré un résumé de cette liste de sujets qui viennent d’être évoqués, ils constitueront un fil conducteur de nos discussions à venir », a-t-il conclu en donnant rendez- vous aux participants au 4 août 2022, date fixée pour la prochaine AG de l’AUPAR.
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