Une soirée sous le signe de l’alimentation

Après le succès de l’année passée, La Librairie Quillet a lancé, mercredi 25 octobre, une nouvelle soirée, avec la complicité de Jacques Boucard et Daniel Massé.

Celle-ci est bien partie pour devenir la soirée annuelle de l’entreprise, comprenant une exposition-vente sur le thème de La cuisine dans l’île de Ré, une conférence de Jacques Boucard, une intervention de Lionel Quillet sur le Projet alimentaire de territoire et une dégustation dînatoire de Daniel Massé. Les trois complices ont concocté une formule qui gagne à tous les coups, mais cette année, il fallait avoir son billet numéroté pour pénétrer dans la salle de conférence afin de réguler les entrées pour des raisons de sécurité et de confort. Cette dernière a eu lieu dans l’atelier et a accueilli 250 personnes, ce qui est un maximum pour le lieu, mais le staff a dû refuser des entrées.

Plus de 650 livres sur la gastronomie sont encore déployés dans les différentes salles d’exposition de la librairie parmi lesquels vous découvrirez les ouvrages élaborés par nos plus grands chefs cuisiniers de Paul Bocuse à Hélène Darroze en passant par Paul Minchelli (Restaurant Le Duc), sans oublier les chefs pâtissiers tels que Pierre Hermé ou Christophe Michalak. Et, pour mincir sans déprimer La grande cuisine minceur de Michel Guérard ou le célèbre Je mange donc je maigris de Michel Montignac ! Il y a quelques pépites et en prenant le temps, il est encore possible de faire des affaires. Une cinquantaine d’affiches consacrées au vin, spiritueux et à la cuisine, ainsi que des menus anciens complètent l’exposition.

A la demande de Lionel Quillet, Jacques Boucard s’est attardé sur l’alimentation des Rétais au Moyen Age qui, sur le plan des matières premières, n’était pas si éloignée de la notre : poisson (seiche, anguille, morue), coquillages (moules, palourdes, couteaux) étaient déjà consommés ainsi que de la viande de mouton, du poulet, du lapin et des oiseaux de bord de mer. Le sujet étant vaste et riche, Jacques Boucard, a repris cette communication plus longuement dans les colonnes de ce numéro de Ré à la Hune (p.17).

Des couples fortement engagés pour l’île…

Lionel Quillet intervint après Jacques Boucard, un quart d’heure comme il l’avait annoncé… ou presque. Il rappela que l’agriculture était la colonne vertébrale de l’île et que grâce à ses élus 80% de son territoire était inconstructible. La protection environnementale a été le combat de trois générations d ‘élus parmi lesquels des couples déterminés, comme Léon Gendre et Claude Belot, puis Dominique Bussereau et lui-même. Le territoire doit cependant continuer à être protégé – les terres agricoles sont aussi stratégiques que celles de l’urbanisme -, et les élus disposent de la préemption pour ce faire. L’autre grand axe de son discours est qu’il faut équilibrer la production et si la vigne est rentable, il faut aussi consacrer des terres agricoles au maraîchage. Il faut s’attendre à ce que les pommes de terre ne tardent pas à être en difficulté, l’irrigation via les eaux usées retraitées posera bientôt problème sur le nord de l’île, au regard des nouvelles normes européennes.

La soirée s’est terminée par un véritable dîner concocté par Daniel Massé, épaulé par son épouse Odile.

Au menu produits de l’île de Ré accompagnés des découvertes du matin de Daniel à la criée, dont un bar excellent et bien sur son aliment fétiche : la Fleur de Sel.

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