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Une signalétique harmonisée pour plus de sécurité sur les plages
Le Département édite un livret pour les collectivités qui vise à rendre plus lisible les consignes de sécurité sur les plages. De nouveaux drapeaux seront mis en place cet été.
En préambule de la présentation du livret, ce mercredi 20 avril à La Palmyre, le vice-président du Département, Stéphane Villain a rappelé une évidence : les pratiques nautiques se sont considérablement développées ces dernières années. La Charente-Maritime avec ses 470 km de côtes, ses 105 plages – dont 60 sont surveillées – est plus que concernée par ce phénomène. « Il y a des conflits d’usage entre les surfeurs, les adeptes du paddle, ceux de planche à voile ou de jetski et les baigneurs », explique des drapeaux de plage et de nouveaux codes couleur comme le veut un décret national datant de janvier 2022 (voir encadré) et un travail engagé depuis plusieurs années. Un état des lieux a été réalisé avec les cinq intercommunalités en 2018 et a révélé des faiblesses de l’organisation des espaces de baignade. L’outil intitulé « livret de sécurisation des sites et des pratiques nautiques » a donc été élaboré avec de multiples Bascle, la maire des Mathes. « Déjà, l’année dernière, 60 panneaux de mises en garde sur les baïnes ont été installés à La Tremblade, cinq à la Palmyre et 14 sur l’île d’Oléron. » 300 débuts de noyades en 2021 Chaque plage a été examinée avec ses particularités de zones de baignade Stéphane Villain, lui-même maire de la ville littorale, Châtelaillon-Plage, et président du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 17). « Il faut que tout le monde soit en sécurité ».
Un état des lieux depuis 2018
La sécurisation s’appuie sur deux axes : tout d’abord l’harmonisation des drapeaux de plage et de nouveaux codes couleur comme le veut un décret national datant de janvier 2022 (voir encadré) et un travail engagé depuis plusieurs années. Un état des lieux a été réalisé avec les cinq intercommunalités en 2018 et a révélé des faiblesses de l’organisation des espaces de baignade.
L’outil intitulé « livret de sécurisation des sites et des pratiques nautiques » a donc été élaboré avec de multiples partenaires institutionnels, les instances maritimes mais également les comités départementaux sportifs apportent des solutions aux collectivités sur la réglementation, l’organisation des secours, les plans de balisage et l’information du public.
« Pour ce travail, l’expertise de la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique a été précieuse », reconnaît Stéphane Villain. Sur ce point, Vincent Barraud, le président de la CARA ne peut qu’être d’accord. « Il faut déjà que nos visiteurs puissent rentrer chez eux après leurs vacances en bonne santé. Ensuite, il faut que les maires des communes littorales soient soutenus dans ce travail de sécurisation. »
En effet, la bande littorale des 300 mètres est sous la responsabilité des maires des stations balnéaires et c’est une particularité qui pèse sur les édiles de ces communes concernées. La mort d’une fillette à Meschers-sur-Gironde pendant l’été 2021 est encore dans toutes les mémoires. « Il faut une lecture facile des mises en garde, aussi bien pour les touristes que les locaux », témoigne Marie Bascle, la maire des Mathes. « Déjà, l’année dernière, 60 panneaux de mises en garde sur les baïnes ont été installés à La Tremblade, cinq à la Palmyre et 14 sur l’île d’Oléron».
300 débuts de noyades en 2021
Chaque plage a été examinée avec ses particularités de zones de baignade surveillées, chenaux de navigation, zones tampons entre deux activités ou encore les accès interdits. Ce plan pour une meilleure sécurité et une cohabitation plus harmonieuse des usagers est en cours de déploiement, il sera complètement finalisé à l’horizon 2024.
Les chiffres de l’activité 2021 que le lieutenant-colonel du SDIS 17 Pascal Couzinier a rappelés sont éloquents. « Il y a eu 4 000 interventions, bien sûr, dans ce nombre il y a beaucoup de soins mais aussi des accidents. » Pendant l’été 2021, 300 débuts de noyades ont été comptabilisés. 300 nageurs sauveteurs sont répartis dans 55 postes de secours dans le département.
Stéphane Villain (au centre) a présenté le livret en présence de Jean-Luc Staub (comité départemental de voile), Pascal Couzinier du SDIS, Marie Bascle, maire des Mathes et Vincent Barraud, président de la CARA.
Une nouvelle signalétique. Comme le veut le nouveau décret de janvier 2022, applicable depuis mars, il n’y a plus de flammes sur les plages, mais des drapeaux rectangulaires. Peu de changement pour l’autorisation des baignades. C’est toujours vert pour sans danger, jaune pour un danger limité et rouge pour baignade interdite. En revanche, les zones de baignades surveillées qui étaient délimitées par des flammes bleues jusqu’à présent le seront désormais par des drapeaux bicolores : rouges vers le haut, jaunes vers le bas. C’est une harmonisation importante car ce sont les codes couleur adoptés à l’étranger et ceux des nageurs sauveteurs. Pour délimiter les zones d’activités nautiques (surf, paddle, voile…), ce sont des drapeaux à damier noir et blanc qui seront utilisés.
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