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Une prise de conscience internationale pour la protection de la biodiversité
Chaque année à travers le monde, le 2 février, est célébrée la « Journée mondiale des zones humides » qui commémore la ratification en date du 2 février 1971 de la Convention sur les zones humides par 157 pays dans la ville iranienne de Ramsar située sur les bords de la mer Caspienne. Aujourd’hui, 168 pays sont signataires de cette convention et environ 2 000 sites dans le monde sont classés Ramsar.
La Convention de Ramsar définit les zones humides comme : « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».
Le Fier d’Ars reconnu site Ramsar
En adéquation avec cette définition, l’île de Ré signait il y a onze ans, en 2003, la convention de Ramsar dont la finalité vise à la préservation et à l’utilisation rationnelle des richesses des zones humides. Ramsar est un label de reconnaissance et non une protection réglementaire ou une mesure contraignante.
A l’initiative du bureau de Ramsar, depuis 1997, cette journée du 2 février se révèle être, aussi bien pour des organismes gouvernementaux, que des ONG ou des initiatives privées citoyennes, l’occasion de sensibiliser le grand public à l’intérêt que représentent les zones humides dans le monde. Longtemps dévalorisées, les zones humides ont été détruites, souvent au bénéfice de l’agriculture, alors même qu’elles remplissent de multiples fonctions (ressource en eau, prévention des risques naturels, production de ressources biologiques, valeurs culturelles et touristiques, éducatives, scientifiques et patrimoniales, etc.) aux incidences positives sur l’environnement et les activités humaines.
3% du territoire national en zone humide
Ainsi, entre la fin du 19e siècle et les années 1990 la France a perdu plus des deux tiers de ces zones humides, et dans la seconde moitié du 20e siècle, le drainage, la pollution, l’irrigation, les guerres et le changement climatique ont entraîné la disparition de 50% des zones restantes. Une destruction et une dégradation qui se sont encore accélérés ces dernières décennies. Si bien que les zones humides ne représentent aujourd’hui que 3 % de la superficie du territoire national, soit 1,5 millions d’hectares.
L’ONU ayant décrété 2014 “année internationale de l’agriculture familiale”, la Convention de Ramsar a choisi comme thématique pour cette édition 2014 : « Zones humides et agriculture, cultivons le partenariat ! »
Une gestion raisonnée du milieu s’impose
Rappelons que tous les services rendus par les zones humides ont également une valeur marchande et économique très importante. Et, comme dans un tel milieu, fragile, les fonctions écologiques et valeurs économiques sont intimement liées, il suffit que l’on touche à l’une des composantes, pour que celui-ci soit perturbé, voire totalement déstabilisé. De ce fait, la gestion des zones humides doit être conçue dans le cadre de projets de développement durable et d’aménagement raisonné. Les pratiques agricoles qui préservent les zones humides doivent être mises au premier plan pour protéger ces espaces d’une grande richesse en biodiversité (espèces remarquables, habitats particuliers, paysages rares, etc.).
Des animations gratuites
Dimanche 2 février 2014, les écogardes de la Communauté de Communes seront sur le terrain afin de piloter les trois animations gratuites de cette journée.
10h30. Rendez-vous est donné au public en la salle communale de Loix où un bref exposé sur les zones humides et un rappel de ce qu’est Ramsar l’attendra, cela avant de monter à bord des minibus (pour les personnes ayant réservé leurs places au préalable) qui les transporteront jusqu’au Feneau pour y visiter l’exploitation ostréicole de Thierry Florentin : “Flo de Ré”. Puis vers 12 heures, retour au point de départ pour profiter des produits de terroir de la zone Ramsar rétaise.
Dans la salle communale une exposition photos présentera des clichés pris par les écogardes et par le casseron Stéphane Costa. Là, sera lancé jusqu’au 31 octobre 2014, un concours photo ayant pour thématique le site Ramsar du Fier d’Ars.
14h30. Cette journée se poursuivra et s’achèvera par une randonnée découverte de la flore comestible et mystérieuse pilotée par les écogardes Anaïs Lucas et Fabienne Le Gall. Rendez-vous est donné sur le parking de la Maison du Fier aux Portes en Ré.
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