- Environnement & Patrimoine
- Chantier participatif
Une matinée pour nettoyer un marais avec les écogardes
Dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, les écogardes de la Communauté de Communes proposaient samedi 3 février un chantier participatif dans un marais situé entre Saint-Clément et Ars.
Ils sont onze à avoir répondu à l’appel des écogardes de la CdC en cette matinée du 3 février. Sous un temps maussade, humide et froid, ces courageux de tous âges n’ont pas hésité à enfiler bottes et gants de protection pour récupérer tous les gravats jonchant ce marais proche du Grand Vasais. Georges et sa compagne, par exemple, sont venus de La Rochelle pour participer à l’effort collectif. « On aime beaucoup l’île de Ré et sa nature, donc c’est normal de venir aider à l’entretenir. Et puis on profite, on est bien là au coeur des marais ! Et si en même temps on peut filer un coup de main, alors c’est parfait ! »
Auparavant marais salant puis marais ostréicole, cette parcelle avait été laissée à l’abandon avant d’être achetée par le Conservatoire du littoral. Ce dernier en a confié la gestion à la CdC et à ses écogardes. « Avec le temps, le bassin s’est envasé, les ouvrages qui le relient aux différents chenaux sont bouchés, l’eau a croupi, chauffée, et le bassin est plein de dépôts. Notre objectif est de le renaturer », a expliqué en préambule Léonore Goffé, écogarde chargée de la gestion des zones humides.
Un enjeu écologique
Ce chantier participatif n’est qu’une première étape dans la renaturation du marais. Des travaux de curage et de restauration des ouvrages hydraul iques seront ensui t e réalisés, et des îlots de nidification seront créés. Mais les oiseaux ne seront pas les seules espèces à en profiter. « L’enjeu écologique est important. On essaie de conserver une mosaïque d’habitats pour toutes sortes d’espèces, avifaune, mais aussi piscicole et botanique. Par exemple, les anguilles viennent grandir dans ces bassins avant de retourner se reproduire de l’autre côté de l’océan atlantique. Il y a aussi des plantes très typiques qui poussent ici, dans ce bassin on a déjà repéré plusieurs macrophytes, des végétaux aquatiques des zones humides continentales. »
Spontanément, les volontaires se sont répartis le travail. Une équipe s’est chargée de déplacer une barque à l’abandon, et une autre d’enlever les centaines de briques abandonnées au fond du bassin. « Ces chantiers participatifs sont importants pour nous, » explique Léonore Goffé. « Déjà parce que ça nous donne un bon coup de main, mais aussi parce que ça fait partie des missions de la CdC de sensibiliser les gens. Ils sont contents de pouvoir aider et ça leur permet de s’impliquer sur le territoire. » En deux heures de travail, le plus gros des déchets avait été évacué.
Zoom sur la Journée mondiale des zones humides
La Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée chaque année pour commémorer la signature en 1971 de la Convention sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar. 54 zones humides d’importance internationale ont été inscrites en France au titre de cette Convention, et le site des marais du Fier d’Ars en fait partie. Les zones humides sont le berceau de la diversité biologique. 40 % de toutes les espèces animales et végétales en dépendent. La moitié des oiseaux et la totalité des amphibiens en ont besoin pour vivre.
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