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Une gestion durable de la forêt domaniale
Entre mars et avril, l’Office national des forêts réalise une opération de coupe au sein des forêts d’Ars et des Portes. Ces coupes dites « d’éclaircies » des pins maritimes s’inscrivent dans une gestion durable de la ressource
« Dans les forêts publiques, les forestiers de l’ONF oeuvrent au quotidien pour assurer la pérennité et la vitalité des forêts et répondre à trois objectifs indissociables : fournir du bois à la société, préserver l’environnement et accueillir le public. Cette alliance repose sur ce que l’on appelle la gestion durable des forêts », résume l’Office. Après une pause de quelques années, l’ONF reprend l’exploitation des bois de la forêt domaniale de l’île de Ré. « La dernière opération de coupe réalisée dans la forêt du Lizay remonte à six ans, celle d’Ars date d’une dizaine d’années », rappelle Philippe Pouvesle, technicien forestier pour l’ONF.
Favoriser la croissance des arbres
De leur naissance à l’âge de la maturité où ils seront coupés, les arbres sont au coeur de toutes les attentions de l’ONF. Pour s’épanouir, les semis, ou jeunes pousses, ont besoin d’eau, de lumière et d’espace. Tout au long de la vie d’un peuplement, les forestiers procèdent à diverses opérations sylvicoles pour assurer aux jeunes arbres une croissance harmonieuse. Des coupes dites « d’éclaircie » ou « d’amélioration » permettent aux espèces de bénéficier d’un apport en lumière et en oxygène suffisant. « Les forêts dunaires du littoral ont été semées voilà un siècle et demi pour arrêter la progression du sable porté par le vent sur les terres habitées et les marais. Ces arbres sont soumis à des conditions physiques difficiles. Pour limiter la concurrence entre eux et favoriser un meilleur accès à la lumière, les forestiers interviennent en coupant des arbres au profit des sujets les plus vigoureux. Une attention particulière est aussi portée sur la mise en sécurité des zones les plus fréquentées par le public. Après une pause de quelques années, l’ONF reprend l’exploitation des bois de la forêt domaniale de l’île », commente l’ONF. « L’opération a débuté le 15 mars sur le secteur de la Combe à l’eau à Ars et porte sur trois parcelles, ce qui représente environ 45 hectares », précise Philippe Pouvesle. « Cela va durer environ deux semaines puis ce sera au tour de la forêt du Lizay, début avril », poursuit-il.
Différents débouchés
Les coupes de bois répondent à plusieurs objectifs. Il s’agit avant tout de satisfaire les besoins de la société en bois de chauffage, maisons, parquets, emballages, papier, etc. Ce type d’opérations permet également de diminuer les risques de développement parasitaire et les risques de propagation du feu mais aussi d’améliorer la croissance des arbres sélectionnés. Enfin, les coupes d’éclaircies permettent une meilleure résistance aux intempéries. À l’issue de cette coupe printanière, 50% des produits serviront à fabriquer des panneaux de particules et 50% seront transformés en palettes. « Il y a trois principales débouchés. La plus grande quantité de bois coupée part en « trituration », c’est-à-dire qu’elle sera déchiquetée pour devenir des panneaux agglomérés. Le reste du bois sera utilisé pour faire des palettes et enfin, dans une moindre quantité, pour faire des planches de lambris ou encore du caissage », conclut le technicien forestier de l’ONF.
La forêt domaniale de l’île de Ré en chiffres :
– 450 hectares de dunes et forêts qui protègent le territoire insulaire,
– 18 km de linéaire côtier et de dunes protégées de l’érosion éolienne,
– Un plan de gestion sur 20 ans (2013-2032), approuvé par le Ministère de l’Agriculture et de la Forêt et par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie,
– 1800 m3 de bois exploités en 2021 sur les secteurs de La Combe à l’eau et du Lizay sur 55 hectares de forêt,
– La forêt domaniale de l’île de Ré comprend des espaces boisés mais aussi un cordon dunaire qui s’étire sur près de 18 km le long des côtes nord, ouest et sud-ouest de l’île.
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