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Une carte d’aléas avant l’été 2014
En introduction du Conseil communautaire de ce jeudi 22 mai, Lionel Quillet a tenu à faire un point d’étape de l’avancée des négociations avec l’Etat dans le cadre de la révision du PPRL.
Même s’il est contraint dans sa communication par un « contexte de négociations discrètes, feutrées, sans grande déclaration » il a profité de la « tribune » que lui offre le Conseil – avec la présence des médias – pour confirmer que tout est mis en œuvre pour qu’une carte commune d’aléas sorte en début d’été.
En effet, ce sont à ce jour 132 permis et demandes qui sont bloqués- dont 53 sur la commune des Portes – et certains professionnels qui pâtissent réellement de la situation. Aussi, sa restitution de la démarche s’adressait tant aux Maires et délégués communautaires qu’aux professionnels et aux Rétais directement concernés.
Le changement de Ministre au Ministère de l’Ecologie – Ségolène Royal a succédé à Philippe Martin – et de Directeur de Cabinet n’a pas influé les négociations selon Lionel Quillet qui retrouve en face de lui Elisabeth Borne, ancienne Préfète de la Région Poitou-Charentes avec laquelle il entretient de très bonnes relations. Rappelons qu’il avazit été reçu par le Ministre Philippe Martin en présence des Préfètes de Région et de Département et qu’Elisabeth Borne était aussi déléguée par l’Etat pour le dossier de Charron, que Lionel suit en tant que Président de la Mission Littoral au Conseil général.
La méthodologie Casagec suscite l’intérêt de l’Etat
Parmi les motifs de satisfaction, Didier Rihouey, président du bureau d’études Casgec Ingénierie, en charge des études de submersion marine pour le compte de la CdC a été invité par la DGPR (Direction générale de la prévention des risques) pour participer la semaine dernière à une mission d’experts français aux Etats-Unis. Organisée par le Ministère de l’Ecologie, cette mission avait pour objectif d’échanger avec les experts américains sur la prévention et la protection face aux risques côtiers.
L’un des sites visités était celui de la Nouvelle Orléans, dévasté lors de l’ouragan Katrina en 2005, où d’énormes programmes de lutte contre la submersion sont en cours de réalisation.
Les échanges techniques et politiques se pousuivent
Selon le Président Quillet « depuis le rendez-vous avec le précédent Directeur de Cabinet Francis Rol-Tanguy le 4 février 2014, le dialogue est continuel et constructif avec les services de l’Etat pour aboutir à une carte d’aléas avant l’été 2014 ».
La Communauté de Communes a ainsi communiqué à ce jour au Ministère :
– une note synthétique d’avancement des travaux de modélisation, 3 mois après la notification du marché, ainsi que la méthodologie utilisée,
– un carnet d’inspection des ouvrages de défense qui indique, pour chacun des 57 tronçons non pérennes identifiés par la DDTM 17 (Direction départementale terre et mer), les résultats des observations de terrain, réalisées de novembre 2013 à février 2014, par Casagec Ingenierie et Van Der Meer Consulting,
– un livret de diagnostic des ouvrages de défense, qui expose pour chaque ouvrage le contexte, les dommages occasionnés par Xynthia, le calcul des sollicitations hydrauliques de Xynthia, les travaux réalisés sur l’ouvrage suite à la tempête Xynthia, les résultats de l’inspection visuelle menée de novembre 2013 à février 2014,
– une carte topographoique de l’île de Ré réalisée par les services de la CdC,
– un recensement des brèches occasionnées par Xynthia et l’analyse comparative des observations de terrain post Xynthia de la CdC (mars 2010), du retour d’expérience Xynthia réalisé par la SOGREAH pour la DDTM 17 (mars 2011) et du scénario de calage Xynthia réalisé par Artelia pour la DDTM 17, dans le cadre de la révision du PPRL de l’île de Ré (janvier 2013).
Des prochaines réunions entre services techniques et avec le Ministère
Une date doit être calée au plus tôt entre les services techniques du Ministère et de la DGPR et ceux de la CdC et Casagec/Van der Meer, afin que l’échéance de l’été 2014 soit tenue.
Par ailleurs, une demande de rendez-vous a été formulée le 10 avril dernier avec le Ministère.
Ainsi Lionel Quillet a très bon espoir qu’une fois les validations techniques acquises, le Ministère et la CdC se mettent d’accord sur une carte définitive début juillet.
Mais il précise aussi notamment pour les professionnels que « cette nouvelle carte d’aléas commune ne s’appliquera pas du jour au lendemain, mais progressivement, car une fois le principe acté, il faut passer par les démarches administratives ».
Côté Digues, les dossiers avancent bien aussi
Dans le cadre des procédures simplifiées, pour Esnandes, Aytré, Boyardville mais aussi Saint-Clément des Baleines (Doreaux), Loix (Fosse de Loix) et La Flotte (Port), après une réunion de travail, les enquêtes publiques seront lancées cet été, pour des travaux en 2015.
Le projet des Doreaux coûtera au final moins cher à 8 millions d’€ (soit inférieur d’1,6 M € à ce qui avait été chiffré), tandis que celui de La Flotte reviendra à 4,4 M €, et celui de Loix à 3,5 M €.
Il y a quelques jours a été acté par l’Etat le principe des vases communicants entre les projets d’un même PAPI : ainsi l’économie réalisée sur Saint-Clément pourra être utilisée pour d’autres projets du PAPI de l’île de Ré dont le coût aurait été sous estimé.
Les autres projets de digues du PAPI se présentent bien et avancent tels ceux de La Couarde, Sainte-Marie-Montamer, Rivedoux, tandis que les deux dossiers d’Ars et Les Portes devraient être associés compte tenu de leurs similarités.
Le projet de Saint-Martin ests le plus en retard, avec une réunion prévue fin juin ou début septembre pour choisir entre les deux options envisagées : parapet ou porte, les avis des techniciens et de mairie de Saint-Martin étant divergents.
Lionel Quillet a conclu en précisant que la méthodologie de Casagec/Van der Meer est indéniablement la bonne et qu’elle fera date, et que – bien qu’il ne puisse présenter la carte élaborée pour le compte de la CdC – il y a tout lieu d’être optimiste pour l’avenir.
Il a aussi rappelé que pour certaines entreprises du nord de l’île de Ré la situation était très dure, c’est aussi pour les rassurer et leur dire de tenir bon qu’il a tenu à faire ce point d’étape, alors que certains professionnels se demandaient si l’échéance de début d’été – annoncée lors de la réunion publique de janvier dernier – pourrait être tenue.
C’est aussi parce qu’il entend maintenir la pression jusqu’au bout qu’il prévoit une réunion publique début juillet, afin que la mobilisation des Rétais – qui a été déterminante dans ce long chemin de croix de révision du PPRL qui n’en est sans doute pas encore à sa fin – ne faiblisse pas.
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