- Politique
- Territoire Île de Ré
- Conseil communautaire
Une belle unanimité de fin de mandat pour le vote des budgets !
Le dernier conseil communautaire de ce mandat qui s’est tenu le 20 février dernier a été très consensuel, puisque les 3 budgets ont été votés à l’unanimité, ce qui n’avait pas été le cas depuis 2010 : en 2012 Léon Gendre avait voté contre le budget principal, à la suite d’élections cantonales houleuses face à Patrice Raffarin, et en 2013 il s’était abstenu à la fois pour le budget principal et pour le budget de l’écotaxe, pour des raisons très périphériques. Les municipales étaient déjà dans toutes les têtes, la mise en place du nouveau conseil communautaire qui sera directement issu des élections étant prévue pour le jeudi 17 avril.
Les élus communautaires ont fait le point sur le traitement et l’évacuation des boulettes d’hydrocarbures échouées sur les plages rétaises, puis ont voté à l’unanimité moins une abstention, celle d’Anne Deniel, la motion de contestation du redécoupage cantonal proposée par le Conseil général.
La motion de la Commune de Saint- Martin de Ré souhaitant rester « chef-lieu de canton » fut également votée à l’unanimité moins deux abstentions des deux délégués de Sainte-Marie (commune pressentie pour être le nouveau bureau centralisateur du canton île de Ré), sachant que l’enjeu était essentiellement symbolique, puisque la dotation de l’Etat de 80 000 € est appelée à disparaître en 2017. Saint-Martin a depuis obtenu gain de cause comme nous l’annoncions dès le 2 mars sur www.realahune.fr.
Les élus ont renouvelé les subventions aux associations déjà en place : soit près de 1 072 000 € sur le budget général, dont 280 000 € à l’ARDC, 165 000 € à île de Ré Tourisme, 140 000 € à l’Ecole de Musique, 95 000 € à l’USV, 78 000 e aux Petits Drôles et 62 300 € à La Verdinière, pour ne citer que les plus importantes. Les associations environnementales reçoivent elles 168 300 € de subventions sur le budget Écotaxe, dont 60 000 € au GDAD (groupement d’agriculture durable), et 50 000 € respectivement à la LPO et à l’AEMA. Seuls 4 ou 5 dossiers émanant de nouvelles associations ont été mis en attente pour être examinés par les nouveaux élus au printemps prochain.
Le Président est passé rapidement sur le PEL 2014-2017 (lire notre article en page 5) et sur la défense des côtes de l’île de Ré (lire en page 4).
3 budgets d’un volume global de 69,3 millions d’€, en progression de + 25 %
Mais, le principal sujet de ce conseil communautaire était de taille, puisqu’il s’agissait de voter les 3 budgets pour un montant total de 69,3 millions d’€, alors que les 3 budgets de début de mandat représentaient à peine plus que 36 millions d’€. Cette forte évolution liée au plus que doublement du budget principal passé de 23,5 millions d’€ à 49,9 millions d’€ et au budget écotaxe passé de 0,86 million d’€ à 8,34 millions d’€, s’est faite sans aucune augmentation de la fiscalité durant 6 ans et sans aucun emprunt souscrit depuis 2010 (voir schéma ci-dessus).
Ainsi entre 2008 et 2013, les dépenses d’investissements ont représenté 35,5 millions d’€, la salle de La Maline, les bâtiments de l’ex DDE et des Brises Marines, les constructions de l’Aile St Michel, la piscine, les crèches, la gendarmerie, la défense des côtes, le centre de transfert des ordures ménagères en représentant l’essentiel.
Pour l’année 2014, ce sont 24,7 millions d’€ d’investissements qui sont programmés dont 19,8 millions inscrits au budget principal. La défense des côtes représente un tiers de ceux-ci, les logements un autre tiers, les crèches 15 %, les bâtiments dont la gendarmerie 7 %, les pistes cyclables 6 %, les équipements sportifs 3 %.
Une situation financière excellente
Ces investissements bénéficient d’un autofinancement en augmentation constante qui se monte à 1,43 million d’€, et l’endettement de la CdC est très faible lié au solde des emprunts contractés pour la construction de la piscine et l’acquisition et travaux de l’aile Saint-Michel.
Comme les années précédentes, le Receveur Communautaire, Dominique Oriou, a qualifié l’ensemble des budgets et ratios de la CdC d’excellents dans l’absolu et comparativement aux autres collectivités territoriales de la Région.
Léon Gendre, après avoir estimé que la très bonne situation financière de la CdC est en partie la conséquence de décisions prises sous son mandat de Président de la CdC (achevé en 2008), telles que l’augmentation de la fiscalité et la préparation du passage à la Taxe Professionnelle Unique, et après s’être déclaré satisfait de voir une continuité dans la gestion et la réalisation des principaux projets lancés sous son mandat : construction de la piscine, projet de centre de transfert, construction de la gendarmerie, a tenu à rendre hommage au travail réalisé par Lionel Quillet, Patrick Rayton et Gilles Duval sur la défense des côtes et a voté les 3 budgets 2014, tout comme son adjoint Simon-Pierre Berthomes.
Lionel Quillet, mi-amusé et mi-ravi de cette belle unanimité de fin de mandat… a rappelé que celui-ci avait été finalement très consensuel avec 96 % des 1047 délibérations communautaires prises à l’unanimité durant ces 6 ans, et 4 % à la très grande majorité. « Quelles que soient les divergences, les sensibilités de chacun, nous oeuvrons tous pour l’île de Ré, et les collectivités qui avancent aussi bien sont plutôt rares en ce moment » a-t-il conclu, après avoir remercié l’ensemble des délégués et des personnels de la CdC.
Lire aussi
-
Politique
Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?
On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?
-
Politique
Département : « Tout ce qui a été voté sera fait »
Alors que la dernière séance pleinière du Conseil départemental a confirmé l’état très préoccupant des finances du Département de la Charente-Maritime, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont tenté de rassurer, relativisant quelque peu le discours de la présidente.
-
Politique
Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 25 septembre.
Je souhaite réagir à cet article