- Économie
- Terroir/Merroir
- Saliculture
Une belle saison pour les sauniers de l’île de Ré
La Coopérative des sauniers de l’île de Ré a réalisé son charroi entre le 6 et le 14 septembre. 1751 tonnes de gros sel, produites entre mai et début septembre, ont été transportées des marais jusqu’au lieu de stockage de la Coopérative.
Ce sont 1751 tonnes de gros sel donc, mais aussi 76 tonnes de fleur de sel qui ont été produites sur cette saison 2023 par les 51 sauniers apporteurs de la Coopérative. Il leur a fallu neuf jours, début septembre, pour faire le tour de toutes les bosses et charrier le gros sel jusqu’à la coopérative située à Ars-en-Ré.
Un travail collectif, réalisé par l’ensemble des sauniers. « C’est la coopérative qui loue les tracteurs, mais les sauniers s’organisent entre eux et gèrent le transport », explique Hugues Leprince, le président du Conseil d’administration de la Coopérative des sauniers de l’île de Ré. « Ensuite, à la Coopérative, une pesée est réalisée, ainsi qu’un prélèvement pour en vérifier la qualité alimentaire. On mesure notamment la colorimétrie, la blancheur, car le gros sel ne doit pas être trop gris ou chargé. » La fleur de sel, quant à elle, a été livrée tout au long de l’été car elle ne peut être stockée en silo sur place comme le gros sel.
Quantitativement, ce bilan 2023 est un peu moins bon que celui des années précédentes. « Depuis 2016, nous avons une production supérieure ou égale à 2500 tonnes. Avec de grosses années comme 2018 ou 2022, où nous sommes montés à 4000 tonnes », explique Hugues Leprince. Les stocks sont donc déjà importants, et les sauniers ont fait attention à éviter la surproduction. « Mais nous n’aurions pas produit beaucoup plus, » estime Hugues Leprince. « Le temps a été moins chaud cette année, mais on ne s’en plaint pas. De toute façon, on n’aurait pas pu refaire une année comme celle de 2022 où, physiquement, ça a été très dur. Cet été 2023 a été un peu plus normal. Avec un peu de pluie en août et des températures moins excessives. Un véritable été rétais, quoi ! La saison a commencé tôt, fin mai, et on a eu de belles périodes de production jusqu’à fin juin. En juillet, les petites pluies ont été plutôt bénéfiques. Mais en août il a fait plus frais, il y a eu plus de pluie et on n’a pas peu produit à ce moment-là. La production a repris à la fin du mois, et au final, les quantités produites sont très satisfaisantes. » La saliculture étant l’une des rares professions agricoles à bénéficier du réchauffement climatique, les sauniers de la Coopérative restent optimistes quant à leur capacité de production sur le long terme.
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article