Un vent de jeunesse souffle sur la commune des Portes en Ré

La maison médicale, qui va prochainement ouvrir ses portes et les onze logements sociaux qui devraient être livrés à la fin 2020, sont deux projets de nature à dynamiser la vie de la commune du Nord de l’île.
C’était un des principaux objectifs du mandat de Michel Auclair et de ses conseillers. Après diverses études restées sans suite, pour raison financière, et quinze ans d’attente, la maison médicale des Portes est en passe de devenir une réalité, l’ouverture est prévue pour les vacances de printemps 2019.
Un objectif de maison médicale longtemps contrarié
En effet, depuis février 2010 et la conscience politique du risque de submersion marine, la municipalité ne possède plus de réserve foncière constructible. Il lui aura donc fallu acquérir une parcelle déjà bâtie pour mener à bien le projet. Le coût de l’opération est à la hauteur du prix de l’immobilier aux Portes et la commune a investi 500 000 € dans une maison et ses 500 m² de terrain et 300 000 € supplémentaires pour réhabiliter l’ensemble. L’atout indéniable de la parcelle est qu’elle jouxte le parking des châtaigniers.
Sous l’appellation La Maison de Santé, elle regroupera le cabinet médical, le bureau des infirmières et un cabinet de consultations paramédicales (ostéopathe et/ou kinésithérapeute en alternance). Le projet inclut une rampe d’accès pour PMR*, trois places de stationnement pour les praticiens et la remise en état des espaces verts.
Conformément à la législation en vigueur, le cabinet médical et les locaux destinés aux professions paramédicales sont distincts, chacun des deux espaces possédant son propre accès, sa salle d’attente et ses sanitaires. La partie cabinet médical comprend deux salles de consultation afin d’héberger un médecin en renfort durant la saison.

Les zones rurales, déserts médicaux ?
C’est pour ne pas figurer dans ces statistiques déprimantes que la municipalité a tout mis en oeuvre pour se doter d’un médecin, après le départ du docteur Mala. Un appel d’offres avait attiré huit candidats, mais la petite commune du bout de l’île n’offrait pas suffisamment de garanties pour les décider à passer le pont. C’est pour les y inciter qu’elle a opté pour des loyers modérés (14 € /m² charges comprises) et qui porteront uniquement sur la superficie utile aux professionnels (leur espace de consultation), l’accueil, le secrétariat et les sanitaires seront à la charge de la commune.
Diplômé de l’Université d’Angers, le docteur Nagib Motassime a quitté la région d’Orléans voilà un peu plus d’un an pour installer son cabinet aux Portes. Rien de surprenant puisque son épouse, qui est née à Saumur, compte parmi ses ancêtres une famille de La Couarde. Le cabinet du docteur Motassime est équipé de matériel médical particulièrement performant pour un généraliste comme un monitoring de surveillance cardiaque (Holter) ou un appareil d’échographie, ce qui n’est pas négligeable quant on connaît les délais de rendez- vous pour ces types d’examens. De plus, le généraliste travaille en corrélation avec un réseau de confrères et de spécialistes pour optimiser le suivi médical de ses patients.
Bientôt onze nouvelles familles
Dans l’Allée des Peupliers, onze logements à loyers modérés verront prochainement le jour. Le permis doit être validé cette dernière semaine de février après quoi l’organisme Habitat 17 pourra procéder aux appels d’offres. Les travaux, saison oblige, ne commenceront qu’en septembre ou octobre 2019 et dureront dix-huit mois. Sept T3 et quatre T4 devraient ainsi être livrés dès la fin 2020.
Dans ce projet, la participation de la commune se réduit au terrain, qu’elle possède déjà et qui hébergeait jusqu’à présent les services techniques, ainsi qu’à la réalisation des réseaux (électricité, eau) soit un montant d’environ 100 000 à 150 000 €.
En se donnant les moyens d’accueillir onze nouvelles familles et leurs enfants, et avec la présence d’un cabinet médical intra-muros, la commune des Portes en Ré, dont la population est en diminution constante avec moins de 620 habitants, va pouvoir enfin souffler et regarder l’avenir avec sérénité.
Véronique Hugerot
*Personnes à mobilité réduite
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