Un trio complice et passionné

La famille Nicolas ou la passion de la voile qui réunit un père et ses enfants.

Sur la page Instagram lafamille_ nicolas que Yannick, le papa, alimente de photos et de vidéos, il est écrit en préambule : « Famille de riders fous qui aime partager ses aventures » La famille Nicolas, c’est Yannick, Marie et Victor quand ils sont réunis à Sainte-Mariede- Ré chez leur père, leur maman vit à Rivedoux. Un papa passionné par la voile, qu’il a découverte quand il était tout petit lorsqu’il venait passer toutes ses vacances avec ses parents sur l’île de Ré où il avait intégré le club de voile de La Flotte. Une vraie passion qui l’a poussé à venir à La Rochelle après son baccalauréat pour passer son brevet d’État afin d’enseigner la voile. Par la suite, il est devenu mécanicien bateau tout en pratiquant la voile, « mais jamais assez » souligne t-il. Alors, il y a quelques années, cherchant un métier en adéquation avec sa passion, il est devenu ambulancier : « Les horaires décalés me laissent pas mal de temps pour pratiquer ma passion. La voile, la voile, la voile ! », répète-t-il en riant.

Marie et Victor

Yannick est le papa de deux adolescents nés à La Rochelle mais qui ont grandi sur l’île, insiste t-il. Il les a très tôt initiés aux sports liés à l’océan avec l’apprentissage, la découverte et la maîtrise des engins nautiques, voile, planche à voile, paddle, surf… « Ils avaient 3/4 ans, je retaillais moi même les voiles pour les adapter à leur gabarit, c’était cousu à la main le soir à la flambée. », s’amuse t-il à raconter. Son aînée Marie aura 18 ans à la fin de l’année, elle est en terminale au lycée Fénelon à La Rochelle et projette de devenir kinésithérapeute. Le cadet, Victor, 16 ans, lycéen en seconde dans le même établissement, est un surfeur chevronné souligne son père, ajoutant : « Quand il n’est pas dans l’eau, il pratique l’Ultimate frisbee comme sa soeur. »

Des enfants tombés dans la passion nautique du père Yannick. Le secret de cette passion n’est pas bien gardé, il est même partagé avec plaisir sur les réseaux sociaux, sûrement pour engager les internautes à pratiquer. Celle-ci a entraîné Yannick à découvrir le Wingfoil quand cette nouvelle activité sportive a fait son apparition en 2020, il en est l’un des précurseurs sur l’île.

Marie comme son papa s’est passionnée pour la voile toute petite, elle a commencé la planche à voile (une Bic 2. 93 pour les connaisseurs) avec son père sur le bassin du Goisil et au fur et à mesure de sa pratique et des stages durant l’été, elle s’est inscrite au Club Nautique Couardais du Goisil (CNCG) et comme son papa, elle a succombé à la pratique du wingfoil.

« J’ai abandonné la planche à voile pour me consacrer à 100 pour 100 au Wingfoil ! » Ce sport de glisse qui consiste à monter sur une planche équipée d’un foil (appendice fixée sous la planche qui permet à l’ensemble de se soulever) pour se faire tracter sur l’eau à l’aide d’une aile gonflable, légère et maniable tenue à bout de bras et de décoller de la surface liquide. Une fois que le pratiquant est en l’air, ça s’apparente beaucoup à du pilotage. « C’est un jeu d’équilibre où il faut réussir à bien doser pour garder l’assiette au-dessus de l’eau et quand on a le bon dosage, c’est un vrai régal ! » s’extasient le père et sa fille.

Avenir prometteur

« J’essaie d’en faire un maximum, j’aime la sensation de liberté que cela procure, mais cette année il y a mon bac à préparer. » Marie arrive à participer à des épreuves sur le circuit annuel de compétition wingfoil en Charente-Maritime et ailleurs où elle a prouvé ses excellentes capacités en enchaînant les premières places féminines comme à La Palmyre en octobre 2022, la Wingcup17 aux Portes en Ré le 1er avril dernier, à Saint- Trojan le 15 avril, aux Portes en Ré avec les « Albeau Séries » début mai, ou encore à Guissan dans l’Aude pour « le défi Wing » également en mai. Si le papa déclare que l’important ce n’est pas les victoires mais le dépassement de soi et que cette pratique se fait avec plaisir et passion, on présage toutefois que mademoiselle Nicolas n’est pas prête de lâcher l’aile pour continuer de se mesurer aux autres filles qui concourent dans sa catégorie, même si elle déplore qu’il y en ait trop peu

La famille Nicolas possède un quatrième acolyte, Raymond, un camion qui les emmène là où le vent de Ré les pousse et vers d’autres rivages, une sorte de mascotte que le papa a aménagée pour se rendre à leurs activités sportives et aux compétitions. « Je mesure la chance que j’ai de partager avec mes enfants cette passion, on s’entend bien, on rigole bien tous les trois. » La famille Nicolas, une formidable complicité qu’elle distille comme un subtil mélange de tendresse, de passion sportive et d’éclats de rire.

Facebook : Yannick Nicolas
Instagram : lafamille_nicolas