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Un trésor de biodiversité sur l’île de Ré
L’île de Ré se distingue par son environnement sauvage préservé, la plaçant parmi les joyaux de la nature en France. Sa diversité écologique offre un refuge à une multitude d’espèces animales et végétales. Cet écosystème d’une richesse exceptionnelle est aussi d’une grande fragilité. Pour cela, la Communauté de communes s’engage pour préserver l’environnement, notamment grâce à l’écotaxe du pont de Ré. Des mesures concrètes sont mises en œuvre : protection des espaces et des espèces, éducation à l’environnement, surveillance du littoral, gestion des zones naturelles… Avec 80 % du territoire protégé, l’objectif est de limiter toute construction incompatible avec la préservation écologique. Une meilleure connaissance des populations locales est essentielle pour garantir la pérennité de cette biodiversité remarquable. Découvrons ici quelques exemples
ARS-EN-RE- Un sanctuaire naturel de renommée mondiale
Intégré à la prestigieuse liste des sites Ramsar, le Fier d’Ars illustre l’importance écologique des zones humides. S’étendant sur une superficie de 4 452 hectares, dont 120 sont dédiés à une réserve naturelle, ce site est un véritable havre pour la faune migratrice.
Le Fier d’Ars constitue un couloir migratoire crucial où plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux trouvent refuge et nourriture. Des espèces telles que les avocettes, les hérons cendrés, les spatules et les bernaches y défilent régulièrement.
En plus de sa faune variée, le Fier d’Ars abrite également des plantes protégées et une population abondante d’anguilles, un poisson migrateur suivant un cycle de reproduction dans la mer des Sargasses, au large de la Floride. Les écogardes de la Communauté de communes effectuent un suivi régulier de ces populations, avec un inventaire réalisé tous les deux ans pour évaluer leur évolution
LE BOIS-PLAGE EN RE - Voyageur inlassable : du Sahel aux Evières
Modeste et discret, le Pipit Rousseline est un véritable performeur migrateur. Chaque année, à l’automne, il entame une longue traversée au-dessus de la France, de la Méditerranée et du Sahara, pour revenir au printemps. Parcourant des milliers de kilomètres avec un bilan carbone nul, il incarne un exploit de la nature.
Sur les pelouses des prairies dunaires des Évières, il trouve un refuge temporaire. Sa présence témoigne de la vitalité de nos habitats naturels ; son absence serait un signal alarmant. Sensible au dérangement, il est essentiel de respecter les chemins aménagés pour préserver sa tranquillité et sa sauvegarde, invitant ainsi nos compagnons canins à en faire autant.
LA COUARDE-SUR-MER - À la découverte de la Rosalie des Alpes
Dans la zone humide boisée de «Mouille- Pied», se cache un trésor de la nature : la Rosalie des Alpes. Ce coléoptère bleuté, habitué des sommets montagneux est décrit pour la première fois dans les Alpes au XVIIIe siècle. Quels que soient le climat et l’altitude, il affectionne les frênes et notamment ceux d’ici qui ont connu une taille ornementale en “têtard” comme ce fut longtemps d’usage. La Rosalie des Alpes y trouve l’endroit parfait pour pondre ses oeufs, offrant ainsi un refuge aux larves et le bois vieillissant les nourrira pendant deux à trois ans avant leur mue. Cette cohabitation inattendue dévoile la richesse insoupçonnée de la biodiversité locale.
LA-FLOTTE - Le gardien de l’Abbaye
Depuis le XIIe siècle, l’Abbaye des Châteliers a été le témoin silencieux de l’histoire de l’Île de Ré : centre spirituel et économique, berceau des activités viticoles et saunières, repère pour la navigation et site touristique. Ces évolutions ont été accompagnées par la présence vigilante du Faucon Crécerelle. Appréciant les perchoirs escarpés de l’abbaye pour surveiller son territoire de chasse, ce rapace a su trouver dans ce promontoire minéral un refuge idéal, au coeur d’une plaine fertile regorgeant de proies. De là, il s’élève majestueusement en position de vol stationnaire et en croix, évoquant le «Saint-Esprit», symbolisant sa grâce et sa puissance aérienne.
LES PORTES-EN-RE - L’éclat méditerranéen
Le Ciste Hérissé, emblème de Trousse Chemise et de l’Île de Ré, dégage un parfum méridional, en harmonie avec les plages et la forêt environnantes. Bien que la majeure partie de sa population française se trouve sur l’île d’Oléron et à Brem-sur-Mer, cette plante incarne l’essence même de l’île de Ré, avec son microclimat sec et ses sols sableux rappelant les rivages méditerranéens. En mai et juin, elle se pare de délicats pétales blancs, évoquant une véritable tenue de plage, froissée par le vent marin. Symbole de la douceur estivale, le Ciste hérissé célèbre la beauté naturelle et l’atmosphère envoûtante de l’île.
LOIX - Les trésors cachés des dunes grises
La Pointe du Grouin abrite l’une des plus grandes populations mondiales de Cynoglosses, une plante littorale aux petites fleurs blanches. Présente en abondance dans la dune grise, elle contribue à sa fixation et à sa définition, avec un feuillage grisâtre et une production d’humus. Derrière cet aspect terne se cache un habitat multicolore : après la plage et la dune blanche, s’étendent les longues pelouses caractéristiques. Grises lorsque l’humus domine, elles deviennent plus vertes au printemps, agrémentées de pointes jaunes lors de la floraison de l’Orpin ou de l’Immortelle. En tant qu’espèce patrimoniale et protégée, notre rôle dans sa préservation est simple : ne pas marcher dessus
RIVEDOUX-PLAGE - Un joli papillon qu’on ne voit qu’ici
Plongez dans l’histoire captivante de l’Azuré du Serpolet, un papillon rare qui égaye les pelouses d’origan de Rivedoux-Plage. Reconnaissable à ses ailes délicatement tachetées de noir et de bleu, cet insecte bénéficie d’une protection internationale, européenne et nationale.
Sa présence sur l’île est d’autant plus remarquable qu’il présente un cycle biologique complexe. Le développement de sa chenille dépend à la fois de la présence de l’origan sauvage, sa plante hôte, et d’une fourmi spécifique, la «myrmica sabuleti», évoluant dans un habitat de pelouses sèches. L’Azuré du Serpolet incarne ainsi la fragilité et la beauté de la nature, offrant un spectacle précieux à ceux qui prennent le temps de l’observer.
SAINT-CLÉMENT-DES-BALEINES - Un voyageur entre bois et marais
Le Pélobate traverse la route pour rejoindre son marais natal, une odyssée pour ce « crapaud à couteaux». Entre la forêt dunaire où il s’enterre dans le sable et le marais d’eau douce où il se reproduit, il doit affronter une route. Pour éviter les collisions, une barrière est dressée de mi-février à fin mars, relevée quotidiennement par les écogardes de la Communauté de communes. Les «couteaux» de ce Pélobate ne sont pas belliqueux : ses pattes postérieures, dotées de lames, lui servent à s’enterrer dans le sable, à l’abri des prédateurs. En attendant la construction éventuelle d’un crapauduc, la vigilance reste de mise pour protéger cette espèce vulnérable.
SAINTE-MARIE-DE-RÉ - Une petite libellule à préserver
Le Leste à Grand Stigma, rare en France, trouve refuge sur l’Île de Ré. Cette espèce est inscrite sur la liste rouge mondiale des espèces menacées. Il bénéficie de l’environnement préservé des Grands Près et du marais doux. Reconnus d’intérêt écologique et paysager, ces habitats sont essentiels pour la conservation de l’espèce. À Sainte-Mariede- Ré, le marais doux, de par la nature de ses eaux saumâtres, abrite une population importante d’odonates. Rappelons que la commune de Sainte-Marie-de-Ré est la seule commune de l’île à être inscrite dans l’Atlas de la biodiversité.
SAINT-MARTIN-DE-RÉ - Les secrets nocturnes de la pipistrelle
Dans les remparts de Saint-Martin-de-Ré, une créature de la nuit trouve refuge : La Pipistrelle. Cette petite chauve-souris, pas plus grande qu’un pouce, fait parfois encore peur à certains humains. Pourtant, elle a su trouver sa place dans nos constructions. À Saint-Martin-de-Ré, elle a trouvé dans les remparts un gîte et un terrain de chasse idéal. Sa petite colonie peut venir se suspendre dans l’une des multiples cavités, à l’abri du vent, de la lumière et des prédateurs. La nuit venue, sans éclairage artificiel, elle déploie son radar à ultrasons pour capturer les 2 à 3000 moustiques qui composent son repas quotidien, nous épargnant ainsi des piqûres désagréables.
Communauté de communes de l’Ile de Ré
3 rue du Père Ignace
17410 Saint-Martin-de-Ré
Retrouvez toutes les animations
des écogardes sur : www.cdciledere.fr
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L’âme de l’île
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L’île, tournée vers la mer, Ré, protégée
Les côtes de l’île de Ré totalisent environ 110 km. Des côtes composées de dunes et de plages bien sûr, mais pas uniquement. Car l’île de Ré est aussi protégée de la mer par des falaises comme celles qui contournent l’abbaye des Châteliers à La Flotte, ou par des digues comme celles qui bordent le Fier d’Ars ou encore la monumentale digue du Boutillon, édifiée après la tempête Xynthia de 2010, pour remplacer une digue devenue obsolète. Des côtes également façonnées par les activités humaines : s’y dessinent les ports, parcs ostréicoles, marais salants et pêcheries appelées écluses à poisson, autant d’activités économiques traditionnelles de l’île de Ré. Photos de © Yann Werdefroy
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Ré, terre d’équitation
L’île de Ré est un lieu très apprécié des amateurs d’équitation. Plusieurs centres équestres proposent des stages, sorties ou des balades, une autre manière de découvrir Ré la verte et sa nature omniprésente.
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