Plus vieux monument de l’île, le Fort la Prée ne cesse pourtant d’innover et propose pour animer votre été un large choix d’activités pour tous les âges.
On ne reviendra jamais assez sur l’importance du rôle que joua ce fort dans l’histoire de l’île et comment il fut utilisé pour cacher les forces royales qui vinrent au secours de Toiras assiégé dans la Citadelle de Saint-Martin en 1628. A tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et au pourquoi des situations, nous ne saurions trop recommander de consulter l’ouvrage de Jean-Laurent Grissot*. Après des années d’assoupissement, le lieu occupé pendant la Deuxième Guerre mondiale par les Allemands qui ont compris son intérêt stratégique, retombera dans l’oubli. Propriétaire du site, le CNOSAP** confiera la direction du site rénové à Sonja Lesaigle en 2016. En quelques années, elle le dépoussièrera, le rendra opérationnel et rentable, proposera des activités intéressantes et saura le rendre incontournable.
Des événements ancrés dans l’histoire
Après avoir accueilli La Java du Fort pendant six semaines, résultat d’un partenariat avec La Java des Baleines, qui a contribué à faire connaître et mettre en valeur le Fort, La Fête de la musique, fut aussi un réel succès pour sa seconde édition au Fort.
Le Bivouac napoléonien, une reconstitution historique très suivie reviendra du 24 au 28 juillet pour la 5e année. Les soldats napoléoniens du 16e régiment d’infanterie légère vivront sous les yeux des spectateurs la vie quotidienne d’un soldat de l’Empire et participeront, dans leurs costumes d’époque, aux manoeuvres et autres charges en douze temps.
Le Campement de la Seconde Guerre mondiale investira les lieux du 7 au 11 août. Le fort sera envahi de soldats américains avec leurs célèbres tentes kaki et leurs jeeps. Cette manifestation attire des collectionneurs passionnés et fait partie des grands moments du Fort la Prée
Moment fort de la saison : une lecture du Théâtre Amazone. Animé par Laurence Andreini Allione, le Théâtre Amazone donnera le 27 juin, une lecture exceptionnelle intitulée « Lettre à Louis Jouvet ». Il s’agit d’un texte de Charlotte Selbo, secrétaire de Louis Jouvet, déportée à Auschwitz.
Présente lorsque le maître répétait les textes du répertoire, elle voyait défiler Fabrice Del Dongo, Alceste, Électre et bien d’autres. Ceux-ci ressurgissent dans l’obscurité de sa cellule, l’accompagnent dans cette terrible épreuve. L’art est ici un acte de résistance qui l’aide à dépasser ses peurs. Louis Jouvet décèdera trop tôt pour pouvoir prendre connaissance de ce formidable texte publié en 1975 (« Spectres, mes compagnons »). Clémentine Bernard prête sa voix à Charlotte Delbo et elle est accompagnée au violoncelle par Laura Caronni.
Des animations qui font le succès du Fort
La Chasse au Trésor s’appuie sur une ancienne légende selon laquelle un célèbre pirate, William le Terrible, aurait caché autrefois un trésor dans l’enceinte du Fort. La recherche de ce fabuleux trésor se fait au sein d’une équipe constituée de plusieurs familles qui doivent trouver 15 indices répartis dans les lieux pour avoir une chance d’entrevoir le but final.
L’Escape Room est un passionnant jeu d’évasion mis en place l’an passé. Il s’agit de résoudre un certain nombre d’énigmes pour pouvoir sortir d’une geôle, en un temps donné. Si le joueur n’arrive pas à résoudre les énigmes et donc ne peut sortir de la prison, il sera exécuté. Ce jeu d’un niveau assez élevé est à destination des adultes et des grands ados. Quatre sessions ont lieu par jour avec une cinquième entre midi et quatorze heures en été. Un maître du jeu est présent en permanence afin que le jeu reste fluide si un participant bloque sur une énigme.
Des expositions appréciées de tous
« Entrez dans la peau d’un Mousquetaire » est une exposition qui se double d’une animation et permet aux parents et aux enfants de revêtir les costumes de cette célèbre garde du roi. On retrouve dans l’ancien bâtiment du commandant une série d’exposition pérennes comme celle sur les colonies de vacances, l’occupation de Ré durant la Seconde Guerre mondiale, la faune et la flore du littoral rétais, l’histoire des prisons et, nouveauté de cette année, l’exposition « Peauèmes » pour admirer la forme et comprendre le fond des tatouages de détenus de la Maison centrale de Saint-Martin.
Il est possible de privatiser ce lieu exceptionnel pour une réception privée, un anniversaire ou un mariage de la mi-mai à fin septembre.
*1627 : le grand siège, les énigmes dévoilées du Fort la Prée de Jean-Laurent Grissot en vente à l’accueil du Fort.
** CNOSAP : Comité National des OEuvres Sociales, Sportives et Culturelles de l’Administration Pénitentiaire.
I N F O S
Horaires d’ouverture du Fort : en continu de 10h à 18h30 en juin et de 10h à 19h en juillet et août. Visites guidées (durée 1h15), tous les jours à 10h30 et 16h.
Visites nocturnes : le mercredi soir en juillet et août, de 20h30 à 22h30 (Maximum 22 personnes, réservation conseillée).
Chasse au Trésor : mardi et jeudi en juillet et août à 14h30. Sur réservation uniquement.
Escape Room : tous les jours sur réservation (âge minimum requis 13 ans)
Théâtre Amazone, lecture « Lettre à Louis Jouvet », le 27 juin à 19h30 Avec Clémentine Bernard et Laura Caronni au violoncelle. Adaptation et mise en jeu : Laurence Andreini Allione Réservation conseillée : 06 87 21 90 29
Bivouac napoléonien : du 24 au 28 juillet
Campement de la Seconde Guerre mondiale : du 7 au 11 août. Portes ouvertes les 7 et 8 octobre avec marché fermier sur la place d’Armes, expositions d’artistes et buvette.
Chloé Borie, qui vient de finir une licence d’Histoire de l’Art et prépare un Master Patrimoine et Musée, a effectué un stage de dix jours au Fort. Elle a déjà participé à la Nuit des Musées aux Beaux-Arts de Bordeaux et aux Journées du Patrimoine à Angoulême. Elle fait ici son premier stage et teste en quelque sorte les activités et animations proposées par le Fort qu’il s’agisse des visites guidées ou de l’Escape Room où celui qui n’a pas trouvé la solution de l’énigme est exécuté en place d’Armes et qu’elle trouve « très sympa » comme animation ! Côté entretien, elle a découvert les problèmes inhérents aux lieux fréquentés par le public : mégots jetés par terre, bouteilles plastiques également et les conditions à respecter pour une sécurité maximale des personnes. A un moment de son Master, elle devra choisir entre Patrimoine et Musée mais restera toujours dans la branche médiation. Vous la retrouverez au musée Ernest Cognacq à Saint-Martin à partir du 19 juin où elle fera aussi un stage.
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