Un espace temporaire pour les artistes villageois

Dans un local loué pour un montant très accessible par la mairie, « Saint-Clem’art », la galerie d’exposition éphémère sera ouverte jusqu’à la fin août.

C’est Herick Michaud, initiateur du projet qui nous accueille « J’avais envie de sortir de mon atelier, d’aller beaucoup plus au contact des gens que dans ma rue et de faire vivre ce local avec d’autres artistes », explique-t-il.

L’art d’habiter son village

Herick ouvre déjà les portes de son atelier dans sa maison rue du Chiron depuis plus de dix ans aux amateurs d’art et autres promeneurs. Depuis bien longtemps, il expose aussi chaque année dans des galeries en France mais aussi à la Salle du clos de la mairie.

Peintre autodidacte, expressionniste et figuratif, l’artiste représente le plus souvent des fêtes foraines, des marins, des bars et tout ce qui anime les formes, harmonise les couleurs et fait chanter la vie. Tout simplement. Véritable coloriste, Herick utilise l’acrylique ou l’aquarelle avec une liberté de touches et de tons, associant l’énergie d’un trait naïf tout en courbes et en volutes.

Il nous explique d’où vient cette idée d’exposition « J’ai eu l’idée en voyant ce local vide depuis un bout de temps, j’ai proposé à la mairie de mettre des artistes du village de façon éphémère avec une participation très douce pour assurer les frais du local. C’est un très beau geste de la mairie, ce n’est pas du tout une histoire commerciale. Le lieu est magnifique, on s’y sent bien, l’avantage c’est aussi d’animer et de faire vivre le mail. »

Il invite ainsi plusieurs artistes locaux à le rejoindre dans l’aventure et ce sont Daniel Marot et Gilles Audebert qui répondent présents.

Deux autres artistes en exposition

Gilles Audebert, sculpteur de la Tricherie, présentera ses oeuvres tout l’été. À ses côtés, Daniel Marot, artiste peintre que nous laisserons se définir en poésie « Le paysage est un prétexte pour passer un bon moment de plaisir dans la traduction des perceptions ressenties ; Peindre c’est figer un instant d’émotion furtif d’une lumière sur un lieu, un objet, le faire vivre en l’immortalisant sur la toile et le donner en partage à vos regards complices. »

Daniel expose notamment chez lui depuis plus de trois ans rue du Godinand, il nous explique la raison de sa présence dans cette galerie : « Il faut savoir ne pas rester seul et partager. Je n’aime pas vendre mais si on veut m’acheter mon plaisir ça me va ! Je suis passé à la retraite quatre ans en avance pour me consacrer pleinement à la peinture. Ici on vit son bourg, les gens du village sont actifs et c’est une bonne chose ! ».

Les artistes associés sont satisfaits, pour l’instant ils ont de la visite régulière avec des touristes, des habitués de leurs galeries respectives et même des collectionneurs.

La volonté municipale

Lina Besnier, maire de Saint-Clément, nous explique la démarche : « Ce local est destiné à une activité à l’année qui apporterait un plus au service des Villageois. Nous devons conforter l’attractivité et l’offre économique de la Commune afin de répondre aux besoins des Villageois. Nous sommes donc à la recherche d’un locataire. En attendant, la municipalité soutient ses artistes qui exposeront tout l’été leurs oeuvres dans cette «galerie éphémère». En ces temps de spleen, l’Art est une réponse à la morosité ambiante. Il faut en profiter sans modération ! »