Un conseil terre-mer
Préparé et rondement mené comme il est d’usage à Saint-Martin, ce premier conseil municipal de l’année a abordé des sujets divers allant des finances aux travaux de la zone portuaire, sans oublier l’abattage récent d’arbres de la place de la république, invité aux questions diverses.
Au chapitre Finances, il s’agis- sait de valider les tarifs d’occupation du domaine public et autres loyers inhérents à la saison touristique à venir. A noter, une aug- mentation de +1,5% des tarifs sur l’occupation du Parc de la Barbette par les incontournables entreprises Fricot (manège et petit train, Palais de la Gourmandise et Bateau Ben- Hur) et Pourrichou (manèges), sans oublier les promenades à dos d’ânes de Régis Léau.
+1,5% d’augmentation également pour la location d’une partie du garage attenant au Restaurant La Cible et le loyer du snack du camping municipal géré par M. Thierry Bertrand. Nulle hausse en revanche pour le local situé rue Chay Morin, loué en saison depuis déjà plusieurs années à une association d’artisans créateurs.
Du côté des hébergements des saisonniers le tarif est validé à 150 € par personne et par mois pour l’occupation d’un mobil-home dédié au camping, ou dans le logement d’urgence si celui-ci est bien sûr disponible.
Dans un autre registre, le Conseil valide également une subvention de 1 800 € destinée à l’ASSSA17 (Association Sportive Sécurité Sauvetage Aquatique), en vue de la protection et de la surveillance de la plage de La Cible.
Sur les travaux d’entrée du port…
Le Maire Patrice Déchelette sollicite son équipe municipale sur « le projet de réaménagement des ouvrages maritimes à l’entrée du Port de Saint-Martin ». Orchestrée par le Département, la procédure exige en effet que la commune émette un avis, favorable ou non. Patrice Déchelette informe donc sur « une demande d’autorisation d’extension portuaire, un changement d’affectation et un transfert de gestion du domaine public maritime ». Pour plus de clarté, M. le Maire rappelle historique et contexte. Suite aux travaux effectués en 1990 par les Grands Travaux de Marseille, « un peu légers », souligne-t-il, évoquant la corrosion de l’ouvrage, le brise-lames a fini par céder devant les assauts de la houle, mettant en danger à la fois le port et les bateaux.
Le projet suscité prévoit donc la « déconstruction de l’existant et la construction d’un brise-lames fixe à proximité de la jetée Ouest », mais également « la construction d’un brise-clapots flottant dans le prolongement de la jetée Est (…), structuré au moyen de pieux » (les fameux ducs d’Albe) et « la rectification de l’axe du chenal de navigation ».
Questions et réserves
S’il n’est pas ici question de donner un avis défavorable sur un projet destiné à la protection du Port de Saint- Martin, les élus ont des questions : pourquoi doubler la jetée, pourquoi ne pas refaire un épi en pierre, plus compatible avec le site Vauban, la sécurité n’est-elle pas mise en cause par un rétrécissement inévitable de l’entrée du Port ? Si la Commission des Sites et le Service départemental de l’Architecture et du Patrimoine ont émis un avis favorable, le réseau des sites Vauban a quant à lui demandé « une intégration paysagère vue de la mer, pour émettre son avis ».
Choisissant la voie du milieu, l’équipe municipale donne un avis favorable sur le fond mais émet des réserves sur la sécurité et l’esthétique. A noter que l’enquête publique est en cours sous l’égide de M. Boissière, Commissaire- enquêteur, et qu’elle se clôturera le 22 février prochain.
Débroussaillage et abattage
Si Patrice Déchelette se réjouit de la reprise enfin possible de l’action du Service Volontaire, dont les Nécessaire le projet de protection de l’entrée du port suscite néanmoins quelques interrogations. membres interviendront trois jours par semaine dès le mois de février pour débroussailler les remparts, le ton de sa voix est quelque peu agacé lorsqu’il évoque les commentaires liés à l’abattage d’arbres place de la République, faisant place nette du côté de la travée face aux anciens locaux de la Trésorerie, désormais vouée au seul béton. « Ils ont été abattus car ils étaient complètement creux », explique l’élu s’appuyant sur « le travail mené avec un spécialiste de l’Ecole d’Horticulture de Saintes ». « On a l’impression qu’on est des terroristes. J’ai donné ma version des faits », souligne Patrice Déchelette citant la Présidente de l’association Vauban Fortifications Lucette Noviel. Un élu rebondit sur la reprise du Club Belambra par l’entreprise Slow Village : « des arbres vont-ils être abattus ? ». « Ils doivent demander une autorisation », précise M. le Maire.
Le Conseil municipal s’achève par un hommage rendu aux pompiers pour leur intervention lors de l’incendie d’un appartement deux jours avant, sinistre ayant entraîné la mort par intoxication de son habitante.
A noter également que le Conseil municipal martinais a donné à l’unanimité un avis favorable au projet de Pacte de Gouvernance présenté par la CdC. « Un code de bonne conduite », a résumé Patrice Déchelette.
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