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Un bilan satisfaisant, mais…
Exposant aux adhérents et à ses invités le rapport d’activité concernant l’exercice du 1er août 2012 au 31 juillet 2013, Jean-Jacques Enet, président de la société coopérative agricole UNIRÉ, a rappelé que les aléas climatiques demeuraient des éléments déterminants aussi bien pour la culture de la pomme de terre que pour la vigne.
La récolte 2012 espérée moyenne fut décevante en raison de vents salés en avril qui ont brûlé jusqu’à 70% des raisins, avec pour l’ensemble des cépages seulement 3 255 tonnes collectées, soit la deuxième plus mauvaise récolte après celle de 1951 (1 375 tonnes). Côté pommes de terre, le printemps 2013, dans des conditions fraîches et humides, ne fut guère favorable à la précocité. Ainsi, les premières pommes de terre AOP « île de Ré » ne furent présentées à la vente que le 7 mai 2013.
Les stocks sauvent la mise
En 2012, les volumes vinifiés furent donc particulièrement faibles avec un total de 25 416 Hl (41 960 Hl en 2010), ce qui nécessita de faire des choix lors des vinifications et de fortement puiser dans les stocks afin d’assurer les mises en bouteilles pour répondre à la demande de la clientèle durant l’été 2013.
« Le rosé représentant 50 % de nos ventes de vins a été privilégié par rapport aux rouges pour lesquels une seule cuve a été élaborée pour ce millésime » a précisé Jean-Jacques Enet. Parallèlement, tous les marchés étant demandeurs de vin, de pineau et de cognac, les ventes restent stables, voire bonnes avec un chiffre d’affaires qui avoisine les 10 millions d’euros. « Mais, car il y a un mais, si nous avons passé le cap sans rupture, on le doit à nos stocks, lesquels ont fondu de façon inquiétante. On s’était dit, on se rattrapera sur une récolte 2013 qui ne pourra pas être pire. Hélas, celle-ci s’est révélée catastrophique. »
Un chiffre d’affaire en hausse de 24 % pour l’AOP « île de Ré »
Si la précocité n’était pas au rendez- vous pour l’AOP « île de Ré », l’humidité printanière aura permis d’améliorer les rendements moyens par rapport à ceux de 2012 (16,6 t / ha pour l’Alcmaria, 15,9 t/ha pour le Charlotte).
« Compte tenu de son arrivée tardive sur le marché, la commercialisation a démarré difficilement, mais la bonne communication qui a suivi, a finalement permis à la coopérative de commercialiser 1 906 tonnes à un prix moyen de vente de 1,33 € / kg en 2013, contre 1 586 tonnes à un prix moyen de 1,29 € / kg en 2012. »
Toujours plus de qualité pour objectif
UNIRÉ poursuit ses activités en matière de recherche et de développement, notamment dans le cadre du programme national CASDAR SysPID sur l’évaluation des dégâts causés par le rhizoctone brun sur la production de pommes de terre de primeur.
Étant par ailleurs les seuls en France à cultiver l’Alcmaria, l’approvisionnement en semences devient de plus en plus difficile. C’est pourquoi la coopérative recherche actuellement une nouvelle variété de tubercule à chair ferme proche des caractéristiques de l’Alcmaria.
Contre les tordeuses de la grappe, la lutte collective par confusion sexuelle a concerné 178 hectares en 2013 contre 62 en 2012. Cette lutte visant le vecteur de la flavescence dorée pourrait concerner 380 hectares de vignes dès cette année.
Au cours de l’exercice 2013/2014, après les trois années nécessaires pour convertir une parcelle en bio, UNIRÉ accompagnera le développement d’un premier noyau de culture biologique de la vigne qui pourra bénéficier suite aux travaux de réfection de la salle des pressoirs d’un tout nouveau pressoir inerté à l’azote afin d’éviter l’adjonction d’anhydride sulfureux dont les doses demandent à être de plus en plus faibles non seulement dans le bio mais également dans les vinifications des Sauvignon, des Chardonnay et des rosés.
Parmi les nouveautés 2014, une nouvelle bouteille de Pineau moins lourde et doté d’un habillage redessiné sera mise en vente au printemps. Et pour fêter le printemps 2014, une cuvée de Trousse-Chemise blanc millésimé 2009 sera également mise en vente.
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