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Un artiste mondialement reconnu
Focus sur le sculpteur Étienne, cet été, à la galerie Promen’Arts sur l’îlot de Saint-Martin, sans oublier pour autant les nombreux artistes que présente la galerie.
La galerie Promen’Arts consacre une large partie de son espace, en ce milieu de saison estivale, au sculpteur Étienne dont elle expose de nouvelles pièces. « Espérance », une immense sculpture, d’un format rarement exposé en galerie et fraîchement sortie de la fonderie, accueille les visiteurs dès l’entrée. Que les amateurs et collectionneurs d’Étienne se le disent, car si l’artiste est régulièrement exposé aux Etats-Unis, en Chine, aux Pays-Bas ou à Singapour, il est assez rare, dans l’île, d’admirer autant de pièces à la fois. Les lignes élégantes de ses bronzes investissent les locaux de Promen’Arts depuis le 15 août et le public pourra admirer ces sculptures épurées qui, se riant de la pesanteur, se déclinent en plusieurs tailles ! L’artiste, à la recherche de la beauté, exploite les thèmes éternels de l’amour, de la maternité, de l’amitié et de la foi. Une maîtrise absolue de la matière lui permet de créer des oeuvres signifiantes qui prennent possession de l’espace avec une apparente simplicité et une grande élégance. Étienne réalise également des sculptures monumentales, souvent sur commandes, visibles en extérieur un peu partout dans le monde de Paris à Singapour et d’Amsterdam à Guangzhou, nécessitant un travail technique particulier auquel son équipe est rôdée.
Une conception personnelle du rôle de galériste
La galerie Promen’Arts ressemble à une caverne d’Ali Baba dans laquelle il faut prendre le temps de se perdre. Elle regorge des créations des 48 artistes travaillant régulièrement avec elle et sélectionnés pour la qualité de leurs créations, leur sensibilité et l’originalité de leurs différents univers. Patrick Poireau, son directeur, les accompagne, un peu à la manière du grand galériste Daniel-Henry Khanweiler qui soutenait financièrement ses artistes parmi lesquels figuraient Picasso, Derain, Gris, Braque… et jouait un rôle de mécène. Il assume son rôle de marchand d’art et achète les oeuvres des artistes présents, finançant à l’occasion les travaux à réaliser chez les fondeurs. Par ailleurs, sa profonde connaissance du marché de l’art lui permet de conseiller au mieux ses clients dans leurs investissements.
Une noria de sculpteurs
Ce passionné de sculpture a rassemblé autour de lui un large panel de sculpteurs. Le ton est donné dès l’extérieur de la galerie où l’on peut admirer le minotaure, un exemplaire du bestiaire monumental de Joël Vallon dit Djo et qui n’est pas sans évoquer le Charging Bull installé devant la bourse de New York par Arturo di Monica en 1987. Djo a opéré, il y a une vingtaine d’années, une reconversion et d’artiste peintre, il est devenu sculpteur. Ses créations colossales ont rencontré un succès immédiat et international, en particulier aux Etats-Unis. Il travaille des fers à béton sur mesure avec une pince et un tube, à l’aide desquels il créée des sculptures métalliques impressionnantes par la force qu’elles dégagent malgré leur légèreté.
De la noria de sculpteurs, plus talentueux les uns que les autres, qui composent l’offre de la galerie émergent cependant certains talents.
Les sculptures aux formes généreuses, en dentelle d’inox de Laurant Maëro, présent depuis le début de l’aventure Promen’Arts, sont associées à l’image de la galerie. Grandes ou de tailles moyennes, elles éclairent la galerie de leur éclat et nous font découvrir la sensualité du métal.
Mauricette Toussaint ne modèle depuis vingt ans que des fou-rires : des femmes, des hommes et des gamines pouffant de rire, heureux de vivre, leur corps entier participant à ce fou-rire éternel. A contrario, Nathalie Gauglin exprime son inquiétude existentielle à travers un univers attendrissant de personnages fragiles et tendres, sculptés dans le grès volcanique de sa région. Elle a gardé de sa formation en joaillerie le goût de la minutie, mais elle s’épanouit dans le volume que lui offre la sculpture. Liselotte Andersen, façonne de grands bronzes dorés, qui semblent chuchoter dans la galerie et la britannique Lucy Pulvertaft propose ses personnages en bronze, joyeux et plein d’humour et maîtrise seule, toutes les phases techniques de la création de ses pièces.
Dépasser les obstacles techniques de la matière pour exprimer son art
La céramique et le verre sont les deux autres passions de Patrick Poireau, lorsque leur réalisation relève de la sculpture. C’est le cas des oeuvres de Valérie Lebrun, céramiste, qui élabore de somptueuses pièces aux courbes revêtues de pétales et parsemées de bourgeons. Ou bien encore de Michèle Jarnoux, mixant céramique et verre fusionné, dont la démarche artistique est basée sur la transformation de la matière. Depuis 2020, elle a mis au point un procédé qui lui fait rassembler au sein de la sculpture le verre qui mousse avec la légèreté de l’écume. Epoustouflant ! La collaboration entre Laetitia Andrighetto, artiste verrier et Jean-Charles Miot souffleur de verre donne des résultats exceptionnels. Laetitia exprime sa fibre artistique que Jean-Charles fixe grâce à sa technicité et son sens de l’esthétisme pour un résultat surprenant. Enfin, Julie Gonce, qui travaille le verre au chalumeau, l’associe à d’autres matériaux (bois, terre, métal) pour réaliser des sculptures uniques et contrastées.
Les peintres sont également présents, même si dans cette galerie extrêmement achalandée, il faut aller à leur découverte. Rémi Bourquin, peintre animalier, s’impose par la force de sa peinture et Didier Terme surprend par ses « griffonnages ». Notre cour de coeur est sans aucun doute pour Annett Fradin et son univers si particulier. « C’est le silence du temps que peint Annett, pas le temps qui foisonne (…) mais celui (…) qui dure dans son immobilité » comme le qualifie Patrick Poireau. Sa palette sobre et délicate donne effectivement à voir ce qui n’est pas visible.
Si vous appréciez l’art, allez vous perdre dans cette galerie où vous ferez forcément des découvertes !
Galerie Promen’Arts
12 quai Launay Razilly
17410 Saint-Martin de Ré
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