Trémière innove encore avec ses alcools d’algues de l’île de Ré
Depuis août 2016, la société de spiritueux Trémière, installée à La Couarde, met sur le marché des alcools haut de gamme et hauts en couleur.
Ses représentants, Jérôme Rigaud et Laurent Picard, qui est distillateur depuis 20 ans et spécialisé en toutes sortes d’alcools, aiment l’innovation et recherche la dégustation parfaite.
Leur démarche, utiliser les matières premières de l’île de Ré pour élaborer, de façon artisanale des alcools haut de gamme.
Traditionnellement, la vodka est un alcool de pommes de terre, alors quoi de plus naturel que d’utiliser l’excellente pomme de terre de l’île de Ré pour produire une vodka de dégustation, bien onctueuse et grasse en goût. C’est comme en cuisine, rappelle Jérôme Rigaud, quand la matière première est bonne, le produit ne peut qu’être de qualité.
La vodka Rétha La Blanche, réalisée de manière traditionnelle dans leur distillerie près de Cognac depuis 2016 se distingue des vodkas de grande distribution qui sont désormais distillées à base de grains.
Leur deuxième création, à l’été 2017, fut un gin (baies de genièvre, citron, poivre) délicatement parfumé au fucus, cette algue brune très commune sur nos côtes. Un résultat troublant en bouche, un gin au goût singulier qui a su se faire une renommée auprès d’une clientèle de connaisseurs.
Ce sont donc des produits totalement nouveaux et rares que Jérôme et Laurent ont créé grâce aux ressources du terroir. Une innovation qui ne se fait nulle part ailleurs. Dans cette ligne ils se sont intéressés aux différentes saveurs des algues et ont décidé de créer la première boisson spiritueuse à base d’algues au monde*.
Depuis la mi-août 2018, Trémière a mis sur le marché sa collection de quatre alcools d’algues. Une première fournée limitée en quantité dont les flacons sont numérotés et datés du jour de mise en bouteille. Ils sont issus de la macération et la distillation de chondrus, d’aonori, de nori ou de laitue de mer dont ils portent les noms. Les algues proviennent d’Algorythme qui les cultive à Ars.
Chacun de ces alcools développe des saveurs différentes et constitue autant de prétextes à la créativité pour les chefs cuisiniers ou les barmen. La seule évocation d’un saumon Gravlax à l’alcool d’aonori me met les papilles en émoi mais en revanche je m’interroge sur la crème au citron relevée d’alcool de laitue de mer !
Véronique Hugerot
* Il existe des gins aux algues au Canada et en Irlande et une liqueur d’algues en Bretagne mais point d’alcool d’algues, à notre connaissance.
Renseignements :
Jérôme Rigaud : 06 63 07 28 71
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