Travailler avec les 26 élus communautaires, pour que l’île de Ré ait un bel avenir
Comment expliquez-vous ces résultats, avec l’élection dès le 1er tour des 9 maires sortants ?
Lionel Quillet : Il y a une prime aux maires sortants, avec 4 constats essentiels :
> Les gens sont satisfaits des politiques communales menées. Je tiens à féliciter notamment Patrice Raffarin, Patrice Déchelette, Gisèle Vergnon et Jean-Pierre Gaillard sans oublier Léon Gendre et sur le nord Gilles Duval, pour leurs très beaux scores. Ars, Loix et La Couarde, avec une seule liste, n’avaient pas ces enjeux-là.
> Nous travaillons dans une très bonne ambiance et les Rétais apprécient cet esprit d’équipe.
> Le principe communautaire a aussi joué à plein, les électeurs ont approuvé majoritairement la politique menée au niveau de l’île de Ré. D’ailleurs, il n’y a eu aucune critique durant ces municipales sur la politique intercommunale menée durant le précédent mandat, y compris de la part des listes alternatives.
> Il faut aussi reconnaître que nous sommes en période de crise, et que dans ce type de contexte les gens ont plutôt tendance localement à renouveler ceux qu’ils connaissent.
> Le nouveau mode de scrutin électoral a aussi facilité les choses, avec un fort « bonus » pour ceux qui arrivent en tête.
Comment envisagez-vous la mise en place de ce nouveau conseil communautaire ?
Tous les maires renouvelés ont désormais une expérience de la gestion communale et intercommunale (NDLR contrairement au précédent mandat pour lequel la plupart des maires élus n’avaient pas encore d’expérience de premier magistrat). Cela va permettre d’améliorer encore la performance et de se mettre vite au travail pour l’île de Ré et dans la continuité de tout ce qui a été accompli depuis 2008.
En ce qui concerne les délégués communautaires des listes d’ « opposition », j’ai aussi un bon contact relationnel avec eux et ils seront tout aussi bien accueillis à la Communauté de Communes, il y a pour moi 26 délégués communautaires élus au suffrage universel, avec lesquels j’entends travailler.
Si je suis élu par les délégués communautaires en tant que Président, je serai le premier président de la collectivité territoriale à être réélu dans l’histoire de cette institution, tous mes prédécesseurs ont fait un seul mandat.
Au niveau des vice-présidences et délégations, je suis en cours de réflexion en collaboration avec tous, pour trouver le juste équilibre, avec a priori la mise en place de 7 vice-présidences Il n’y a d’ores et déjà plus deux cantons mais une île de Ré, la réflexion va dans ce sens.
Les commissions resteront – comme précédemment – ouvertes à tous les élus communautaires, et dans certains cas spécifiques, elles pourront être ouvertes, sur invitation, à d’autres personnes, élus ou non élues, ceci même si la loi va dans le sens d’un resserrement des commissions.
Quels seront les projets prioritaires de ce mandat ?
Tout comme pour les attributions et responsabilités de chacun et la composition des commissions, je ne peux rien annoncer avant le conseil communautaire du jeudi 17 avril, puisque l’ensemble sera soumis à délibération et vote communautaire.
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
NDLR : Ré à la Hune a appris que l’ensemble des délégués communautaires seront conviés à participer à un séminaire, une journée complète, durant la semaine 24, afi n de débattre des orientations générales et de la stratégie de ce nouveau mandat intercommunal.
Ré à la Hune avait publié en juin 2013 un bilan complet du mandat intercommunal, voici quelques extraits concernant les priorités alors annoncées pour le prochain mandat
Ré à la Hune : Si vous êtes réélu au printemps prochain pour un nouveau mandat à la tête de la CdC, quelles seront les nouvelles compétences qui seront acquises et quelles seront vos nouvelles priorités ?
Lionel Quillet : Si nous sommes réélus, nous aurons tout d’abord à coeur de poursuivre les actions engagées sous ce mandat (digues, logements, transports, crèches, environnement…).
Pour ce qui est des nouvelles compétences, l’État a d’ores et déjà annoncé le transfert de l’instruction des permis de construire aux collectivités locales… Sans parler du futur PPRL qui ne devrait pas faciliter l’instruction de ces permis. Cela représente l’embauche de 3 à 4 personnes ! J’y vois là les prémices d’un plan local d’urbanisme intercommunal…
Pour la compétence tourisme, la loi de décentralisation qui envisage de l’attribuer aux Régions n’a pas tranché, laquelle transférait pour partie aux intercommunalités des compétences liées au tourisme. En tout état de cause, les contraintes techniques et fi nancières de classement seront trop lourdes pour les communes et l’enjeu de la stratégie touristique du territoire conduira naturellement la CdC à une implication plus directe dans ce domaine.
En matière économique, les enjeux pour la CdC seront de gérer l’équilibre spatial, de trouver des emplacements, de mutualiser des bâtiments (pépinières d’entreprises), sans oublier les implications financières. La CdC devra devenir une porte d’entrée facilement identifiable par les acteurs économiques. Je souhaite aussi que nous nous penchions sur le sujet sensible de la transmission des entreprises artisanales… et des bâtiments.
Un autre volet prioritaire de la politique intercommunale concernera les activités primaires : il nous faudra redéfinir notre façon d’intervenir, nous devons aller au-delà de l’appui à la promotion des produits du terroir et de la gestion des espaces naturels. Là aussi il y a une problématique sous-jacente forte d’aménagement des espaces, avec désormais une forte demande d’installation car « le produit île de Ré » fonctionne bien, et de gestion du territoire et de ses espaces naturels, dans le cadre du SCOT. Sans oublier la gestion de l’eau. Dans le domaine sportif, nous entendons intervenir de façon nettement plus volontariste, puisque nous financerons 30 % du coût des nouvelles infrastructures sportives : des projets sont lancés à Saint-Martin (la Halle des Sports), aux Portes, à Ars et à Loix. Nous souhaitons qu’il y ait une meilleure structuration des équipements sportifs et une mutualisation accrue des activités.
Enfin, le prochain mandat sera celui de la mise en oeuvre du Label « Pays d’Art et d’Histoire » et du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Parimoine (CIAP)…
En conclusion, si nous étions réélus, il nous faudrait poursuivre notre action et notre engagement pour que ce territoire, qui subit de nombreuses pressions, ait un bel avenir ».
Propos recueillis par Nathalie Vauchez en juin 2013
Liste des 26 délégués communautaires
Sainte-Marie-de-Ré : Gisèle Vergnon – Yann Maître – Isabelle Ronté – Francis Villedieu
Le Bois-Plage-en-Ré : Jean-Pierre Gaillard – Marlyse Palito – Gérard Marieau
La Flotte : Léon Gendre – Isabelle Masion/Tivenin – Jean-Paul Héraudeau
Rivedoux-Plage : Patrice Raffarin – Marie-Noëlle Binet – Didier Bouyer
Saint-Martin-de-Ré : Patrice Déchelette – Chantal Zély-Tordjmann – Henry-Paul Jaffard
La Couarde-sur-Mer : Patrick Rayton – Béatrice Turbé
Ars-en-Ré : Jean-Louis Olivier – Ghislaine Doeuff
Loix : Lionel Quillet – Frédéric Guerlain
Les Portes-en-Ré : Michel Auclair – Michel Oger
Saint-Clément-des-Baleines : Gilles Duval – Jean-Jacques Blanc
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