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Travail : « Nous avons besoin des Régions pour mettre la réforme en place »
La ministre du travail Muriel Pénicaud est venue à La Rochelle le 4 mai dans le cadre des Assises de l’emploi. Une occasion de signer une convention de partenariat avec la Région pour développer la formation.
Après avoir présenté son projet de loi travail à la presse parisienne puis en conseil des Ministres en avril, Muriel Pénicaud s’est prêtée de nouveau à l’exercice lors de sa venue ce 4 mai à La Coursive, lors des Assises de l’emploi de La Rochelle. Devant un parterre de chefs d’entreprises et d’acteurs du monde social, elle est longuement revenue sur son projet. « Nous avons un problème majeur dans notre pays : 1 300 000 jeunes ne sont ni en formation, ni dans l’emploi […] de l’autre côté, la croissance repart et beaucoup d’entreprises constatent qu’elles ne trouvent pas les compétences dont elles ont besoin. Il nous faut donc former massivement. C’est ce que prévoit ce projet de loi », explique Muriel Pénicaud.
Autre défi : « Avec la révolution technologique, on estime que 50% des emplois vont être transformés à moyen terme. Le phénomène va toucher tous les secteurs d’activités ». L’Etat entend donc accompagner le mouvement et former massivement aux métiers de demain pour « avoir un potentiel de ressources à disposition » du pays. Cela passe essentiellement par une révision du « compte individuel de formation », qui ne sera plus comptabilisé en heures mais en euros. L’éventail de formations accessibles sera élargi. Les règles de l’accès à l’apprentissage seront également simplifiées. Les aides aux entreprises seront notamment unifiées, les apprentis mineurs pourront travailler jusqu’à 40 heures par semaine, au lieu de 35, et le passage obligatoire aux prud’hommes en cas de rupture de contrat sera supprimé. Autre objectif avoué : renforcer les moyens de formation des TPME, les doubler, afin de rééquilibrer le rapport entre grosses entreprises et petites structures, et aider ces dernières à croître.
« Pour mettre tout ça en place, nous avons besoin des régions », a conclu Muriel Pénicaud en se tournant vers le président de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, qui avait également fait le déplacement. Ensemble ils ont signé un « Plan Investissement et Compétences » (PIC). Ce contrat, déployé au niveau national, prévoit une enveloppe de 15 millions d’euros sur cinq ans en vue de former un million de jeunes et un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés. Pour le territoire de la Nouvelle-Aquitaine, le PIC prévoit de porter à 48 633 le nombre d’entrées en formation pour les personnes en recherche d’emploi, dont 11 449 formations supplémentaires pour des personnes peu ou pas qualifiées. Cette enveloppe de 51,5 milliards d’€ permettra également de mettre en place de nouveaux dispositifs comme la professionnalisation des demandeurs d’emploi vers les métiers qui recrutent, l’apprentissage des usages du numérique, l’accompagnement à l’obtention du permis de conduire et des formations en situation de travail.
Anne-Lise Durif
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