Transition énergétique : quand le marc de raisin devient carburant
A l’heure où la transition énergétique n’est plus une éventualité mais un devoir, l’inauguration d’autocars de dernière génération est toujours un évènement, ouvrant par ailleurs sur des perspectives économique de grande ampleur.
Trois sur les neuf de la flotte d’autocars dernière génération ont participé à leur inauguration, l’un d’eux ayant fait le voyage de La Rochelle jusqu’à la salle polyvalente du Bois-Plage, avec à son bord élus et équipes des entreprises Transdev, Scania et Raisinor, tous impliqués dans cette aventure défiant les énergies fossiles.
Eco-responsable et 100 % local
Il est rouge et blanc et à première vue, c’est un simple autocar. Mais lui roule à l’ED 95, bioéthanol de seconde génération, issu de la transformation du sucre de marc de raisin en alcool brut distillé et déshydraté. Et ce fameux ED 95 présente de nombreux avantages pour l’environnement, dont une réduction des émission de gaz à effet de serre à hauteur de 85%, de 50% l’oxyde d’azote et de 70% les particules fines (au regard d’un véhicule au diesel). Il permet aussi la réduction des déchets de la production viticole et, cerise sur le gâteau, son origine est 100% locale, l’entreprise Raisinor s’approvisionnant sur la Région Nouvelle-Aquitaine, le Bordelais bien sûr mais également la Charente-Maritime et jusqu’à l’Ile de Ré avec la Coopérative Uniré.
Bref, ces autocars sont le résultat d’une prouesse technologique et leur présence sur notre territoire est l’une des réponses à ce que Lionel Quillet nomme le « troisième défi de l’Ile de Ré » : la mobilité, une mobilité « propre » sur un territoire déjà exemplaire avec ses bus et navettes électriques, sans oublier le projet de la troisième voie, « l’un des grands projets du Département, un projet prêt, clair, finançable et financé » précise le Président de la CdC et Vice- Président du Conseil départemental.
Un défi collectif
Précisons tout de suite que ces véhicules exemplaires sont dédiés à notre ligne 3 « La Rochelle-Ile de Ré » qui est, rappelons-le, la ligne la plus fréquentée de la Nouvelle Aquitaine, avec quelques 350 000 voyages sur la seule année 2017. Bref une ligne qui compte et une belle vitrine pour une Région qui poursuit sa transition énergétique.
Dans son intervention, M. Renaud Lagrave, Vice-Président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge des infrastructures des Transports et des Mobilités rend tout d’abord hommage au travail effectué par les Départements. « On ne fera rien tout seul » précise-t-il, confirmant la volonté régionale d’aller dans la continuité du travail déjà accompli, et de cultiver une stratégie multi-modale. Car les alternatives sont nombreuses (électricité, bioéthanol biogaz, hydrogène…), d’où l’importance du secteur Recherche et Développement. Terre d’expériences depuis toujours pointilleuse sur l’environnement, l’Ile de Ré pourrait ainsi être un modèle pour d’autres territoires de la Région. Pour celle-ci, c’est un investissement de 2 385 000 millions d’euro sur six ans (durée de la concession de service public). Un engagement qui marque sa volonté d’entrer dans une nouvelle ère.
Des autocars CHNS
CHNS, pour Car à Haut Niveau de Service, est l’autre caractéristique de cette flotte qui prend soin de l’environnement mais aussi de ses passagers, se distinguant résolument des anciennes générations de cars : par une fréquence soutenue toute l’année, par un confort supérieur (fauteuils inclinables, tablettes, liseuses et climatisation individuelles, soutes à bagages de grande capacité), et des services innovants (presse et bibliothèque en ligne gratuite actualisées chaque semaine, information en temps réel, sans oublier le wifi et les prises USB). Et pour la saison estivale, même le vélo n’a pas été oublié avec une offre de prise en charge. Desservant toutes les communes de l’île sur douze allers et retours par jour avec possibilité de réservation la veille pour le lendemain, ces autocars illustrent une belle amélioration des transports rhétais.
Evoquée par Jean-Pierre Gaillard en ouverture, « la desserte du territoire est essentielle ». En effet, ce sont les transports et cette mobilité possible qui permettent la vie permanente et l’accès aux services. « On travaille dans la dentelle » a précisé le Maire du Bois-Plage. Une « dentelle » respectueuse de l’environnement, c’est encore mieux.
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