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TerreMerCulture : la vie est un art !
Il est parfois difficile de retranscrire une rencontre avec des mots. Il faudrait pouvoir tout raconter même ce qui n’est pas directement lié à son objet même : l’éclosion d’une association au nom qui en dit long : TerreMerCulture.
La Terre, notre nourriture, la Mer, notre espace et la Culture, notre vie. Voilà comment Hubert Morineau présente l’association couardaise créée il y a seulement quelques mois. Mais rencontrer son président, c’est comme s’embarquer pour un voyage au long cours : on arrive sans idée particulière et on repart avec de belles images plein la tête, gonflée à bloc d’une énergie positive car oui, vraiment, ça fait du bien de rencontrer des personnes comme Hubert Morineau.
« L’autonomie dans le partage »
C’est pourrait-on dire, le base-line de l’association. Une phrase que me lâche l’air de rien Hubert Morineau, comme s’il me proposait un café, après m’avoir parlé en vrac et dans le désordre d’un jardin en permaculture, « on ira le voir tout à l’heure », précise-t-il, d’une exposition prévue à la FIAC de Paris à la rentrée, mais aussi de sa passion de la mer et ses périples de navigateur sur l’Atlantique, ce qui nous amène au bateau, inauguré avec champagne le samedi 13 mai en présence de son parrain Lionel Quillet, et de sa marraine, Francine Foudrain, gérante du camping Le Puma, où toute cette belle histoire prend racine (au sens propre et figuré) et où nous nous trouvons, Hubert et moi, dans le petit bureau aménagé pour l’association. Une conversation à bâtons rompus d’où affleure un fil rouge : TerreMerCulture est une véritable aventure : marine, naturelle, artistique, humaine, et rhétaise ! Car bien sûr, Ré la magnifique est un cadre de choix pour y semer de telles graines. Et si l’association n’a pas été fondée sur une vocation pédagogique, elle revendique en revanche une démarche visant à donner du sens à des valeurs où l’éthique le dispute à la philosophie et au simple plaisir de la Vie.
Un bateau de scouts et un ponton pour admirer la mer
Mis à l’eau sur la plage des Prises, le « Poull Gwenn » est un kotick de 6,20, le numéro 23 de la petite série de trente construits sur les chantiers du Croisic dans les années 1960 à l’usage des scouts marins. Ce dériveur intégral gréé en ketch permettra à ses propriétaires et aux membres de l’association de partir en virée pour pratiquer une pêche traditionnelle et raisonnée à la voile, avec comme credo le respect de la mer. Autre lieu, autre esprit : des moments de détente sont également prévus sur le petit ponton mis à disposition de l’association au Port d’Angoulins. Pour un autre regard sur la mer, magnifié par des interventions artistiques. Autonomie et partage…
Un jardin en permaculture
C’est à vélo que nous traversons le camping. Au fond, pas encore tout à fait caché (mais ce sera bientôt fait), un petit coin de paradis en devenir nous attend : c’est le jardin de permaculture. Y ont été récemment plantés de nombreux arbres fruitiers et des arbustes, dans les plus pures règles de cette démarche consistant à interagir avec la vie et à se faire le complice de la nature plutôt que son maître, à comprendre et respecter un sol pour en récolter une infinie richesse sans dépendre de systèmes extérieurs. Au fond, dans un coin demeuré vide, prendront bientôt place des ruches de l’Abeille de Ré et attenante au jardin, une prairie s’étalant sous le soleil est dédiée a la pomme de terre, qui poussera enfouie sous des buttes de terre, sur un sol tondu avec soin mais non retourné.
Autonomie et partage… Hubert Morineau est simplement heureux de me présenter son jardin pensé pour laisser s’exprimer le côté artistique de la nature, et fier de m’amener devant un tout jeune arbre, dont la présence ici a un bien sûr un sens : un Ginkgo Biloba, seul arbre à avoir repoussé après la bombe d’Iroshima, un symbole absolu de la résilience.
Des échanges culturels et un petit marché bio
En homme étonnant qu’il est, Hubert Morineau a mille et une cordes à son arc. Il évoque aussi sa grande connaissance de la Chine et, au passage, une autre de ses incroyables aventures, avant de me raconter cet échange culturel avec un groupe de trente chinois de la région parisienne, venus dans le cadre d’un reportage pour l’émission « Grand Reporter ». Puis parle de ce petit marché bio présent sur le camping. Il sera ouvert chaque jour cet été et Hubert le tient lui-même. Encore un symbole : avec ses prix très accessibles, ce petit marché témoigne que le bio est accessible à tous.
TerreMerCulture, autonomie et partage… Une telle histoire peine à trouver sa place en quelques lignes. Elles ne peuvent, que prétendre, en toute humilité, à faire partager un moment privilégié et donner goût, peut-être, à cette belle aventure !
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