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TerreMerCulture : A la recherche du temps perdu
L’association couardaise « TerreMerCulture » vient de fêter sa première année. Mais pendant que le vent et la pluie fouettaient le sol endormi du jardin, son président Hubert Morineau préparait le printemps et nous réserve de (très) belles surprises !
Ré à la Hune ne s’en était pas caché. Notre première entrevue avec le président de l’association TerreMerCulture avait signé une belle rencontre. Un an après, c’est donc avec plaisir que nous retrouvons Hubert Morineau pour faire un premier bilan et surtout évoquer un projet cher au coeur de cet humaniste résolu.
En un an, TerreMerCulture a commencé de s’ancrer dans le territoire rhétais, une démarche essentielle pour son président, fervent défenseur de « l’autonomie dans le partage ». Ne ménageant pas sa peine, Hubert Morineau n’a eu de cesse de cultiver son jardin, au sens propre et figuré.
Succès pour le petit marché bio
La première initiative de l’association a fait le bonheur des clients du camping Le Puma pendant tout l’été. Deux fois par semaine, Hubert proposait aux vacanciers des produits on ne peut plus bio et savoureux à souhait, à des prix défiant
toute concurrence pour une telle qualité. Moralité : il fallait venir tôt pour ne pas repartir bredouille ! Et lorsque les pommes de terre labellisées Ile de Ré vinrent à manquer, Hubert en récolta une quantité étonnante, fruit de plantations en buttes selon les valeurs de la permaculture. Bref, le goût était au rendez-vous. Autant de preuves que la nature sait donner le meilleur à ceux qui la respectent.
Cultiver le sens du partage
A peine l’été terminé, Hubert réalisa une idée qui trottait dans sa tête depuis le début : ouvrir le jardin aux enfants pour leur transmettre le plaisir inégalable d’être en lien avec la nature. Invités à venir le dessiner aux quatre saisons, ceux de La Couarde n’ont pas boudé leur plaisir.
Entre ces visites énergisantes, Hubert s’attela aussi à la tâche, celle de l’aménagement du jardin esquissé au printemps, où tout bien sûr, de la clôture l’entourant au poulailler bleu en passant par la création des buttes, a été fait dans les règles de l’art. Aujourd’hui, en lieu et place d’une terre en devenir, se dessine un vrai paysage habité d’une poésie naturelle. Une première longue butte a été érigée. C’est le résultat du travail des enfants du Centre de Loisirs de Sainte-Marie. Neuf autres rectangles attendent impatiemment le même sort, et Hubert est déjà en contact avec le Bois-Plage et Rivedoux. Car il espère bien que ce seront les enfants des dix villages de l’Ile qui viendront enrichir de leur participation les cultures du jardin.
« Peuples oubliés à la recherche du temps perdu »
C’est le nom du projet que prépare Hubert Morineau dans la plus grande discrétion depuis de longs mois, et lorsqu’il l’évoque, il ne cache pas son enthousiasme. Féru d’échanges culturels mais aussi navigateur au long cours passionné par
toutes les civilisations, Hubert s’est lancé dans une démarche d’envergure : accueillir une fois par an, en terre rhétaise, un peuple oublié. Intarissable sur le sujet, le président de TerreMerCulture ouvre grandes les portes sur des valeurs universelles qui constituent la raison d’être de son association. Car tandis que les peuples oubliés restent dans leur culture primitive, la permaculture nous ramène nous, peuples non pas oubliés mais oublieux, à notre propre nature. Alors cette « recherche du temps perdu » résonne comme un hymne à une humilité salvatrice pour retrouver le sens de l’essentiel, celui apporté par les deux cultures, l’agricole et l’intellectuelle, renaissant ensemble à travers la permaculture, soucieuse de comprendre et respecter la terre comme entité vivante.
Des Mayas sur l’Ile de Ré
Pour cette grande première, Hubert Morineau a sollicité des artistes du Chiapas, petit état du Sud du Mexique réputé pour ses beautés naturelles et son authenticité. Une quête qui l’a mené jusqu’à Paris au Ministère des Affaires Etrangères. Car on le devine sans peine, organiser ce type d’échange n’est pas une mince affaire. Tandis que l’administratif suit son cours, Hubert lit tout haut les réponses qu’il a reçu du Mexique et ses yeux brillants en disent long sur l’émotion qu’il ressent à l’idée d’accueillir quelques membres de ce peuple, utilisant l’art comme moyen de résistance de sa culture.
En préparation, le programme de cette visite sera aussi l’occasion de grands rendez-vous pour les Rhétais qui souhaiteront s’ouvrir à d’autres horizons, sans nul doute un évènement riche de promesses. Car si c’est à travers peinture, musique, photographie ou encore littérature que les Mayas, devenant insulaires le temps de quelques semaines, nous inviteront à visiter leur culture, Hubert entend bien aussi leur présenter les beautés naturelles et les traditions de l’Ile de Ré. Une rencontre surprenante… Sous le signe du partage évidemment !
Si le temps file vite, il n’est en revanche jamais perdu en compagnie d’Hubert Morineau. A parler des Mayas, on en oublierait presque le bateau de l’association, qui se refait une beauté dans un coin du jardin en attendant de rejoindre le ponton d’Angoulins, où Hubert a l’intention de proposer des moments d’exception, entre mer, saveurs et musique. Mais revenons aux Mayas : ils devraient franchir le pont aux plus beaux jours du printemps. Et nous ne saurions rater ce rendez-vous. A bientôt donc TerreMerCulture !
Pauline Leriche Rouard
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