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Téo Flamenco : « la musique n’est pas un son : c’est un acte »
Puissance et douceur : c’est ainsi que ce Roi de Bohême traite sa guitare !
Il était venu flâner quelques jours sur l’île avec sa compagne de liberté, cristalline et percutante sitôt qu’il la manie, la flattant tantôt de ses caresses, la taquinant parfois, pinçant et grattant ses cordes comme nul autre… Mais ses petits vagabondages d’été semblent se transformer en rendez- vous traditionnels tant son talent est apprécié ici.
En bon autodidacte, Téo a développé une technique de rumba qui lui est propre et qui ne manque pas de séduire. Cette musique intense et complexe, c’est à dix-sept ans qu’il la rencontre, partenaire idéale du rouquin-limousin un peu complexé qu’il est à l’époque. Une amoureuse au doux nom de Rumba Flamenca dont il dit qu’elle est « entre ciel et terre et qu’elle guérit l’âme des cœurs en exil ».
Ses premières émotions scéniques, il les vit avec un pote gitan, l’autre andalou qui forment à eux trois le groupe « Los Pharaonnes ». C’est pourtant en solo qu’il se lancera trois ans plus tard, goûtant peu aux embardées dissolues que provoquent les premiers succès. Il a depuis lors toujours vécu de son art, enchainant les concerts et parvenant à éviter la case intermittent au rythme des rencontres. Jean-Baptiste Marino, Lionel Suarez, Lenny Escudero, Bobby Dirninger ou encore Art Mengo sont quelques uns des grands noms qu’il a croisés sur sa route.
Dans son établissement la « Casatéo » à Limoges il trouve la possibilité de partager ses émotions intimes avec le public et crée des formations avec de nombreux artistes du flamenco et de la rumba qui ont résonné dans la région jusqu’en 2010. L’année suivante, lors de sa tournée dans les Caraïbes, il sort son premier album « Alma ». Il y a quelques mois, il bouclait l’enregistrement du prochain à Londres, sur la péniche mythique du prestigieux Astoria studio de David Gilmour. Deux des titres qu’il a composés figureront aussi sur l’album de Jeff Whittaker sur lequel jouent David Gilmour (Pink Floyd) et Peter Green (Fleetwood Mac) ! De quoi lui réserver une place au Panthéon des guitaristes.
Son agenda 2017 se remplit vitesse grand V : un talent à suivre sur l’île
« Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en terme d’énergie, de fréquence et de vibration ». Téo aime bien se référer à cette phrase de Nikola Tesla, l’un des ingénieurs les plus créatifs de la fin du XIXe. Une citation qui le caractérise bien, lui que la sincérité anime au point de convoquer tous nos sens. Sensible et passionné, ses éclats de cordes et la chaleur de sa voix font de lui un virtuose du genre. Sans crier gare, il adapte son répertoire à l’ambiance, laissant parler ses émotions et s’autorisant à l’occasion quelques adaptations, comme « La Bohème » d’Aznavour qu’il aime à revisiter dans la pure tradition flamenca.
Ses tout premiers concerts rétais ont eu lieu aux « Frères de la Côte ». L’été dernier c’est au « Cubana » et « Chez Ben Hur » à Saint-Martin qu’il jouait. On l’y verra encore cette saison, ainsi que « Du Côté de chez Fred » ou au « Pas Sage » à La Flotte, et qui sait ? Partout ailleurs peut-être, puisque la seule religion de ce troubadour est le sentiment de liberté exacerbé que lui procure sa guitare, elle qui a su convaincre le supposé maladroit de son habileté.
Chez lui partout, mais à la maison nulle part, ce genre d’oiseau se rencontre un soir de chance…
Pour une version live : http://www.re-tele.fr/videoplay. php?video=1244
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