Le Parquet National Financier confirme la déclaration de Lionel Quillet
Article actualisé le 12 mars
A la suite de notre article publié mardi 10 mars 2020, devant la persistance de certains à douter, doutes savamment entretenus par les émetteurs de la vidéo et ceux qui ont intérêt à alimenter cette opération de déstabilisation politique, Ré à la Hune a demandé et reçu une confirmation écrite du Parquet National Financier.
A la question : « Pourriez-vous me confirmer par écrit que l’affaire de la CdC de l’île de Ré est terminée concernant Lionel Quillet et Florence Durand, même si elle continue pour Maître Kasmi « , la responsable de communication du Parquet National Financier nous a écrit par messagerie « Je vous le confirme oui « . Message que Ré à la Hune peut évidemment présenter.
En pleine finalisation du Plan Local d’Urbanisme intercommunal, courant décembre 2019, Lionel Quillet n’a pas jugé utile de communiquer sur cette bonne nouvelle personnelle. Il tient à apporter quelques précisions :
« Au départ la mission de l’avocate se chiffrait à environ 40 000 €, puis avec de gros dossiers à gérer : Xynthia, recours contre le SCoT, Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) et les transferts de compétences vers la CdC, les frais de notaire ont fortement cru. Nous avons fait une erreur, que nous avons reconnue (lire les articles Ré à la Hune des années passées), nous n’avons pas fait attention que cette avocate, chargée de contrôler les procédures, n’a elle-même pas fait de mise en concurrence pour les prestations juridiques et ne nous a pas signalé que celle-ci était nécessaire à ce stade (NDLR : au-delà de 90 000 €). Ensuite, quand nous sommes passés à six avocats, le montant des honoraires sont restés du même ordre (autour de 220 000 €), mais répartis sur plusieurs avocats. Il faut aussi comprendre que ce poste ne représente que 0,5% du budget de la CdC…
La Cour Régionale des Comptes dont c’est le rôle a procédé à un contrôle approfondi des comptes de la CdC et nous a d’ailleurs délivré à l’époque un satisfecit. Elle a toutefois signalé que l’avocate avait dépassé le seuil des 90 000 € nécessitant une mise en concurrence via un marché public et a procédé à un signalement auprès du Parquet National Financier. Celui-ci a réalisé un contrôle très approfondi durant près de trois ans, pour vérifier ces sommes et leur emploi. Toute ma carrière professionnelle, ma vie personnelle, tout a été épluché. Convoqué durant 38 minutes précisément (en décembre 2019), il m’a été signifié que l’enquête aboutissait à la conclusion qu’il n’y avait pas de prise illégale d’intérêt, pas d’intérêts financiers ou enrichissement personnel, mais qu’il s’agissait d’une erreur administrative que j’ai reconnue, il y aurait dû avoir un marché public pour une mise en concurrence, une fois les 90 000 € atteints. Dans le cadre de cette procédure de Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité que j’ai acceptée et signée, je me suis vu infliger une amende de 4000 €, ramenée à environ 3300 € car je l’ai payée le jour même. Sur mes deniers personnels, cela va de soi, tout comme les honoraires de mon avocat qui m’a défendu dans cette affaire. Il n’y a pas eu un € payé par la collectivité.
L’avocate, qui elle risque une lourde peine, n’a pas voulu accepter cette procédure et donc l’affaire continue la concernant. C’est dans cet esprit que le Parquet National Financier a répondu à NA Radio que la procédure était toujours en cours. Pour Me Kasmi, uniquement.
Je n’ai pas rencontré Nicolas Coûte, de NA radio, je lui ai expliqué courant décembre 2020, quand il m’a interrogé par téléphone, que l’affaire était terminée nous concernant. Il n’a pas voulu me croire. Ceci dans le contexte (NDLR : lire ci-dessous) où il est débiteur de la SPL Destination île de Ré de 3300 €, présidée par moi-même et dirigée par Gisèle Vergnon, et où nous menons une opération de recouvrement de créance via un huissier. Je précise que nous avons aussi vu à plusieurs reprises l’an passé des huissiers à la Mairie de Loix, qui cherchaient Nicolas Coûte, pour recouvrer des créances, car il semblerait qu’il « oublie » de payer nombre de ses fournisseurs et bailleurs. Or Nicolas Coûte, après avoir déménagé son studio à La Pallice, avait fait domicilié NA radio à l’espace de coworking de Loix (NDLR : pour pouvoir justifier que son siège social était sur l’île de Ré, condition indispensable exigée à l’époque par le CSA, puisqu’il s’agissait d’une radio rétaise). Nous avons donc systématiquement orienté les huissiers sur l’espace de coworking où il n’était bien sûr pas, s’agissant d’une domiciliation.
A partir de là, j’ai été passé dans une lessiveuse, avec des appels nocturnes malveillants, répétitifs, auprès de moi mais aussi de mes proches, et de Gisèle Vergnon. »
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Article publié le 10 mars 2020 sur www.realahune.fr
Polémique île de Ré
Tempête… dans un verre d’eau !
Jusqu’ici épargnée par les vaudevilles politiques diffusés via les réseaux sociaux, l’île de Ré est entrée de plain-pied dans la politique.2, avec la diffusion par NA Radio d’une vidéo injurieuse voire diffamatoire, à charge contre le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet et la directrice générale des services, Florence Durand.
A qui profite la polémique ?
Voilà dix mois, un élu de l’île de Ré avait sollicité l’équipe de Ré à la Hune pour « enquêter » en vue d’un article sur le « turn-over » à la Communauté de Communes. Bien au fait des départs de certains responsables – à la CdC et à Destination île de Ré – et surtout de leurs pratiques managériales avec leurs équipes, l’ensemble du comité de rédaction a estimé évidemment la demande déplacée et n’a pas souhaité y donner suite.
Puis au début de l’automne dernier et de la campagne électorale des municipales de mars 2020, ce même élu a annoncé « un séisme politique » à certains candidats – qu’il voulait rallier à lui pour probablement emporter la présidence de la CdC, et en tout état de cause en évincer Lionel Quillet.
Sollicité par Ré à la Hune pour recueillir sa réaction, le président de la CdC, Lionel Quillet, suggère évidemment à chacun de « se demander à qui profite une telle ficelle très grosse à une semaine des élections. Au bout de vingt-cinq ans de carrière politique, jamais entachée, à quelques jours des élections municipales puis intercommunales, j’ai le droit à une vidéo de 17 minutes, complètement à charge, avec les voix off – des témoignages anonymes, donc sans valeur – et la musique qui va avec. « Qui en sera le bénéficiaire, qui a intérêt à agir et dans quel but ? » sont évidemment les bonnes questions à se poser. Ceci dans le contexte du PLUi pour lequel j’ai tenu bon pour contraindre l’urbanisme en intérieur et extérieur des communes rétaises, face à de fortes pressions et avec le soutien de l’Etat. »
Une affaire officiellement terminée pour Lionel Quillet et Florence Durand
« Nicolas Coûte m’a interrogé une fois, de jour, et je l’ai informé que cette affaire était terminée pour ce qui nous concerne. A la suite du rapport de la Cour régionale des comptes (CRC) et de l’enquête de la Brigade financière qui a débuté en décembre 2016 et s’est achevée en juin 2019, l’affaire a été close en fin d’année 2019 : il a été confirmé qu’il n’y a pas eu de prise illégale d’intérêts, pas d’enrichissement personnel de notre part. L’affaire est terminée nous concernant. Seule l’avocate Me Kasmi est poursuivie et devra répondre de ses actes devant la justice. Malgré cette information très claire donnée aux médias qui m’ont interrogé à ce sujet, dont NA Radio, Nicolas Coûte m’a passé de très nombreux appels nocturnes, très malveillants, ainsi qu’à mon entourage, d’où les plaintes et témoignages déposés auprès de la gendarmerie début février 2020. Manifestement la vérité ne lui convenait pas… »
Des plaintes à l’encontre de Nicolas Coûte en février et un impayé
« Par ailleurs, devant un impayé à Destination île de Ré de quelques milliers d’euros, nous avons tenté de procéder au recouvrement de cette somme auprès de NA Radio, via un huissier. »
Des plaintes de Lionel Quillet et de Gisèle Vergnon ainsi que plusieurs témoignages dénonçant des appels téléphoniques nocturnes, malveillants, ont été, en effet, déposés à la gendarmerie de Saint-Martin dès début février 2020, à l’encontre du directeur de la radio, Nicolas Coûte. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Quatre témoignages quelque peu douteux
« Pour 25 ans de carrière, la radio a réussi à dénicher quatre témoignages, dont deux sembleraient émaner d’anciens collaborateurs de la CdC et de Destination île de Ré, qui ont eu des pratiques managériales inappropriées avec leurs collaborateurs. Le troisième, Pierre Bot est un opposant notoire à la politique menée par les élus de la CdC, depuis de nombreuses années. Quant à Gilles Duval, cela a franchement fait rire (jaune) tout le monde, notamment dans le Nord de l’île de Ré, quand on connaît son langage et ses comportements avec ses collaborateurs. »
La CdC une institution très attaquée
« Quand je dis parfois que je reçois beaucoup de coups, il faut imaginer les lettres anonymes, tentatives de déstabilisation, pressions et insultes que l’on reçoit quand on est à la présidence de la CdC, institution située aux confluents de toutes les communes, avec les enjeux politiques, financiers, etc. que l’on connaît. Je suis en acier trempé, mais je dois dire que là cette tentative de déstabilisation politique est inédite par sa forme et sa violence. Au-delà de ma personne c’est une institution et ce sont les collaborateurs de la CdC que l’on cherche à déstabiliser. »
Vide de contenu, cette attaque est sous-tendue par une intention de nuire évidente, fruit de la rencontre d’un élu prêt à tout pour arriver à ses fins et d’un média qui cherche à s’implanter par tous les moyens et notamment en faisant le buzz. On l’a déjà vu avec l’épisode autour d’Olivier Falorni, fustigé à tort sur le Facebook de la radio pour ne pas être à l’heure au rendez-vous pour une interview, alors que celle-ci avait tout simplement oublié de l’avertir de son n-ième déménagement.
Une forte solidarité autour de Lionel Quillet
Outrés à la fois par le procédé et par le contenu, de nombreux Loidais, Rétais et une très grande partie des candidats têtes de liste aux élections municipales 2020 sur l’île de Ré ont témoigné leur soutien au maire de Loix* et au président de la CdC.
Les élections municipales sont là pour permettre à chacun d’approuver ou de sanctionner les politiques de territoire et ceux qui les portent, pourquoi, à quelques jours de l’échéance, vouloir ainsi déstabiliser un candidat en cherchant à orienter de façon grossière les votes des électeurs ? N’est-ce pas là une tentative de manipulation de l’électorat et un déni de démocratie ?
Nathalie Vauchez
*Contrairement à un autre faux bruit qui circule Lionel Quillet a été élu avec 74 % de voix en 2014, on fait pire pour un candidat soi-disant « mal élu » !
Témoignage
Dominique Chevillon réagit fortement
Dominique Chevillon, responsable associatif et dirigeant d’organisations locales, régionales et nationales, nous livre sa réaction.
« J’ai pris connaissance de cette vidéo qui est bien triste tant sur le fond que sur la forme.
La mise en scène, la musique, le contenu, la période choisie de cette supposée enquête de plusieurs mois effectuée par quatre « journalistes » (on croit rêver !) est d’une grande indigence qui n’abusera personne.
Ses auteurs n’en sortiront pas grandis. Qui acceptera demain de travailler avec ces gens-là ?
Oui Lionel Quillet peut parler fort, oui il a du charisme, renforcé par sa forte stature, oui il a pu se tromper quelques fois, oui le fonctionnement des organisations quelles qu’elles soient ne satisfont jamais tout le monde. Et alors ?
Connaissant Lionel Quillet depuis une vingtaine d’années au travers de mes activités diverses, je peux affirmer que c’est un homme convaincu, actif, qui donne beaucoup à l’île de Ré.
C’est un acteur reconnu pour avoir mis en place une Communauté de Communes efficace au soutien de nos villages et de la qualité de la vie insulaire.
Beaucoup seraient fiers d’un tel bilan ! Et ce n’est pas une telle vidéo de quelques tristes sires qui noirciront ce bilan. »
Dominique Chevillon
Lire aussi
-
Politique
Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?
On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?
-
Politique
Département : « Tout ce qui a été voté sera fait »
Alors que la dernière séance pleinière du Conseil départemental a confirmé l’état très préoccupant des finances du Département de la Charente-Maritime, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont tenté de rassurer, relativisant quelque peu le discours de la présidente.
-
Politique
Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 25 septembre.
Je souhaite réagir à cet article