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Sylvie Léau, artiste à fleur de nature
Elle est artiste à plein temps et ses toiles singulières ont beaucoup à dire… rencontre avec Sylvie Léau, autodidacte passionnée et femme de caractère.
Pour ceux qui l’ignoreraient encore et pour la petite histoire seulement, Sylvie Léau, peintre de son état est aussi la soeur de… Régis Léau, l’incontournable homme aux ânes (en culottes ou non). Et c’est sûr qu’ils ont en commun un lien indéfectible avec la nature, source intarissable d’inspiration pour Sylvie. « Je ne fais que peindre ce que je connais », expliquet- elle avec simplicité. Baignée depuis l’enfance dans l’environnement insulaire, Sylvie a néanmoins ses sujets de prédilection.
Artiste autodidacte
Elle peint depuis quinze ans tous les jours et comme on dit, elle s’est faite toute seule. Aussi peut-elle être fière de vivre désormais de son travail depuis la rue de Citeaux à Saint- Martin, où elle a installé son atelier galerie il y a deux ans. 2020 donc ? La période résonne encore comme peu propice à nos oreilles. « J’étais inscrite à plusieurs expositions, évidemment toutes annulées », se souvient Sylvie, « mais pour moi, il n’était pas question d’attendre ! », poursuit-elle. C’est ainsi qu’elle trouve le local de la rue de Citeaux où elle pose ses toiles pour y rester et y travailler aussi, « seulement sur les petits et moyens formats », nous précise-t-elle. Les grandes toiles, c’est dans son atelier de La Couarde que Sylvie les crée. Et qui tient la galerie pendant ce temps ? Son compagnon Jean-Louis qui gère également le site internet de l’artiste.
Aventurière du support
Entrer dans la galerie de Sylvie, c’est entrer dans un univers singulier, plein de tendresse et d’une poésie pimentée d’originalité. Car au-delà des classiques toiles à l’acrylique ou à l’huile, finalement peu nombreuses, l’artiste se plaît à utiliser des supports peu conventionnels.
« J’ai commencé à travailler sur la toile de jute il y a cinq ans », nous confie-t-elle. « C’est vrai que j’ai cherché la différence… mais pas la facilité ! », reconnaît-elle dans un éclat de rire. Car le jute, matériau brut, est aussi très rugueux et absorbe considérablement la peinture. « Un geste malheureux et c’est foutu ! », raconte Sylvie, nous révélant à quel point son travail exige de précision, et qu’avec les nombreuses couches nécessaires, tout raté peut être fatal.
Elle aurait pu se contenter de l’acheter au mètre mais trop simple ! Autre singularité, Sylvie déniche son matériau sur les brocantes, des sacs qui ont une histoire. « Il y a des reprises, des tampons qui font partie du tableau », nous explique-t-elle.
A partir de là, deux options : soit Sylvie a une idée précise en tête et cherche le sac adapté soit c’est le support lui-même qui l’inspire. « Le jute est comme une signature, celle du moment », précise l’artiste évoquant un travail sur bois en nous désignant un tableau réalisé… sur un morceau de vieille porte !
« Je veux travailler sur une matière qui a déjà vécu », rappelle-t-elle, « il n’y a pas de page blanche ».
Sylvie et ses Z’Hirondelles
« C’est ma mascotte » sourit Sylvie Léau avec tendresse « et aussi un symbole fort, de renouveau, fidélité, un porte-bonheur ». Il est vrai que l’hirondelle fait le printemps, en tous cas il a fait celui de l’artiste débutante. « Je ne peignais qu’elle ! », se souvient Sylvie. Elle l’a tant peinte et repeinte cette hirondelle, qu’elle a fini par lui donner des expressions à chaque fois différentes et la styliser pour en faire un personnage à part entière qui a d’ailleurs un nom, Z’Hirondelle, et se trouve protégée à L’INPI. Toujours renouvelée, la Z’Hirondelle se décline en tableaux uniques, délivrant des petits messages emplis d’humour et de tendresse. « J’ai des clients qui les collectionnent et viennent chaque année découvrir les nouvelles », nous dira Sylvie un peu plus tard. Et il est vrai que Z’Hirondelle nous donne envie de la prendre sous notre aile pour accompagner notre quotidien de sa bonne humeur.
Oiseaux, animaux et enfants
Aux côtés de Z’Hirondelle, des oiseaux, plein d’oiseaux mais aussi les animaux de la ferme et sans surprise des ânes… sans oublier les enfants, « un travail plus émotionnel » pour l’artiste, reconnaissant par ailleurs que ces sujets de prédilection ont tous à voir avec la pureté, l’innocence et l’amour.
Mais pourquoi les enfants sont-ils tous peints de dos ? « Si vous voyez un visage joyeux et que vous êtes triste, ça déprime encore plus et si c’est l’inverse, ça agace non ? » explique Sylvie qui aime l’idée que l’on puisse se projeter avec eux dans la toile. Ce qui est certain, c’est que ces silhouettes enfantines irradient d’une tendre douceur au goût sucré de l’enfance et du rêve.
Avant de quitter Sylvie, impossible de ne pas lui demander qui sont ces clients. « Ca dépend des sujets mais beaucoup de couples ou encore des jeunes pour des cadeaux à des personnes plus âgées ». « Les jeunes ne connaissent pas le jute », sourit Sylvie évoquant ces sacs depuis longtemps disparus des étals. « En fait j’envoie des tableaux partout ! », précise-t-elle.
Transition toute trouvée pour annoncer la création prochaine d’une boutique en ligne sur son site. Quant à la galerie atelier de Saint-Martin, elle est ouverte à l’année.
Sylvie Léau – Artiste Peintre
Atelier Galerie 13 rue de Citeaux
à Saint-Martin – www.s-leau.com
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