Succès confirmé pour le T 24, challenge sportif de l’extrême ouvert à tous

Cette année encore, tous les participants du T 24 ont relevé le défi lancé par les organisateurs de ce triathlon de l’extrême, à savoir tenir 24 heures d’effort physique et réaliser la plus longue distance dans trois disciplines réunies, natation, vélo et course à pied. Même si la météo fut plus clémente que lors des deux précédentes éditions, avec une tempête en 2022 et une canicule en 2023, la course ne fut pas non plus facile, avec un vent qui s’est levé en soirée et a pu déstabiliser pas mal de cyclistes, puis le soleil du dimanche qui a tapé fort pour la dernière discipline, celle de la course à pied. Les sportifs ont franchi un à un la ligne d’arrivée à partir de 15h le dimanche. Et si chacun d’entre eux a été acclamé comme un héros, les résultats des individuels sont particulièrement impressionnants. Ils étaient cent athlètes à s’élancer seuls dans la course. Mathieu Kartheuser termine 1er des individuels masculins avec 902 points, soit 12 km en natation, 401 km en vélo et 79 km en course à pied. Marie-Caroline Rochet est la 1ère individuelle féminine avec 623 points, soit 10 km en natation, 211,2 km en vélo et 64,8 km en course.

« 40% de participants n’ont jamais fait de triathlon »

Les autres participants quant à eux s’étaient réunis en équipe de deux à six personnes. Une possibilité qui permet au T 24 de rester ouvert à beaucoup plus de candidats, quels que soient leurs niveaux et leurs motivations. « On cherche à toucher tous types de sportifs », explique Pierre-Marie Cronier, le responsable marketing de l’évènement. « Certes il y a du haut niveau. On a vu de sacrées performances de sportifs qui excellent dans leurs disciplines. Certains veulent se dépasser, relever des challenges personnels. Mais d’autres viennent avant tout passer un super moment entre collègues, amis ou en famille, avec moins d’enjeu sportif. 40 % des participants n’ont jamais fait de triathlon de leur vie. Au final on a une mixité de gens qui aborde ce T 24 avec toutes sortes d’objectifs. »

Les participants, cette année encore, sont venus de toute la France et de tous horizons. De l’étranger aussi avec une dizaine de nationalités européennes présentes. De nombreux clubs de triathlon ont fait le déplacement, comme celui de Pornic dont fait partie Samuel Bréjeaut. « On est venu à seize et on a fait quatre équipes de quatre. Le T 24 c’est une superbe expérience, parce qu’un triathlon ça dure trois ou quatre heures. Et là c’est la même ambiance mais pendant vingt-quatre heures, c’est excellent ! C’est encore plus dur qu’un triathlon classique, mais on va jusqu’au bout, on a pris beaucoup de plaisir à être ensemble. Moi j’ai dormi une heure, somnolé une demi-heure. Je dois encore aller courir, mais ce n’est pas grave on dormira ce soir à la maison ! »

Un concept novateur

Pour les sportifs, le T 24, challenge unique au monde, propose une nouvelle forme d’épreuve sportive et ceci explique aussi le succès de l’évènement. « C’est vraiment un concept qui plaît beaucoup aux clubs parce que le triathlon reste un sport individuel, où tu te bats avec toi-même contre une distance », explique Pierre- Marie Cronier. « Et ici on inverse un peu les choses, car là on est plus sur une stratégie d’équipe, et en plus il faut tenir le plus longtemps possible, on se base sur une durée et non sur une distance à parcourir le plus vite possible. »

Les individuels y trouvent néanmoins aussi leur compte. Olivia Heinrich par exemple est arrivée 7e en individuelle féminine et en est aujourd’hui à son cinquième T 24. « J’ai fait trois fois l’île de Ré et deux fois celui de Bormes-les- Mimosas », détaille-t-elle. « Ce que j’aime dans cette course, c’est l’endurance. Et le dépassement de soi. Mon objectif c’est de faire mieux d’année en année. Et c’est le cas en natation et course à pied, je suis très contente ! »

Au total, les organisateurs estiment la fréquentation totale du site à trois mille personnes entre le vendredi soir et le dimanche soir, chaque participant étant venu entouré d’amis ou de la famille. Ajoutons à cela les deux cents bénévoles présents, venus pour la plupart d’écoles de management du sport, et le village installé route de la Pointe à Chabot s’est transformé ce week-end-là en véritable fourmilière. Après une semaine d‘installation, durant laquelle l’association Les Portes en fête a donné à l’organisation un coup de main conséquent indispensable à la réussite de l’évènement, il a fallu tout démonter avant le lundi soir.

Les locaux ont aussi pu profiter de la fête, notamment lors du T 24 minutes, une course de 24 minutes à réaliser en équipe et ouverte aux enfants. Une trentaine de jeunes du nord de l’île ont ainsi pu participer, et tous ont reçu une médaille.