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Soutien des élus aux Huîtres de l’île de Ré
Le député Olivier Falorni et le président de la CdC Lionel Quillet sont venus à La Cabane Océane, à La Flotte, assurer le bureau de l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’île de Ré (APH-Ré) de leur soutien dans sa démarche visant à l’obtention d’une IGP*.
Ils y ont été reçus par le président de la jeune association Sébastien Réglin (La Cabane Océane), son vice-président Didier Fournier (Ré Ostréa) et sa secrétaire Jana Rose (La Réthaise), ainsi que par Fanny Marié vice-présidente du CRC, en charge du dossier CRC Avenir et présidente des Huîtres Charente-Maritime (HCM). Les ostréiculteurs rétais sont accompagnés dans leur démarche par Franck Pinon, du cabinet boitais RSE Impact.
L’IGP île de Ré pour « créer de la diversité »
Après une visite de son établissement, Sébastien Réglin a notamment expliqué que l’IGP pourra permettre de créer de nouvelles niches de marché pour Les Huîtres de l’île de Ré. Les facteurs discriminants pouvant justifier les spécificités gustatives de l’huître élevée a minima durant sa dernière année sur l’île (selon le critère choisi par l’association) sont liés à la fois aux pratiques professionnelles propres aux ostréiculteurs rétais et à l’orientation géographique des parcs à huîtres. « Il est bien de créer de la diversité », a précisé le président de l’association, « nous ne nous comparons pas aux huîtres de Marennes-Oléron ».
La marque « Les Huîtres de l’île de Ré », déposée, au début du printemps 2023, n’est en rien antinomique avec « Les Huîtres de Charente-Maritime », ce qu’a confirmé Fanny Marié, qui fait d’ailleurs partie de l’association rétaise, étant ostréicultrice aux Boucholeurs et possédant des parcs sur l’île de Ré.
Soutien de la CdC et du Député
Au-delà de la labellisation IGP recherchée, l’autre objectif de ce regroupement d’ostréiculteurs est de permettre une approche plus cohérente des collectivités, en leur proposant un interlocuteur unique. Message reçu 5/5 par Lionel Quillet : « Enfin ! » a-t-il lancé. « Il y a déjà eu des tentatives dans le passé, qui n’ont pas abouti. Je vois trois points importants dans votre initiative : mettre en avant la spécificité de vos huîtres avec la marque Île de Ré puis l’IGP ; regrouper les acteurs d’une filière extrêmement fragile ; structurer une démarche RSE/Développement durable, il faut avancer en la matière. Nous vous soutiendrons, parfois les élus tapent à côté, là nous serons à vos côtés, sollicitez-nous dès que vous en aurez besoin. Le Député, présent à mes côtés, devrait aussi vous aider à ouvrir des portes. »
Message également reçu de façon très bienveillante par Olivier Falorni : « Nous avons justement organisé mercredi 14 juin une opération de valorisation des Huîtres de Charente-Maritime, à la questure de l’Assemblée Nationale, avec les deux autres députés de Charente- Maritime ayant une activité ostréicole sur leur circonscription, Anne-Laure Babault et Christophe Plassard. Nous avons pu mesurer la forte identité de votre produit parfaitement associé à la Charente-Maritime. Une IGP île de Ré ne va pas contre les Huîtres de Charente-Maritime, mais constitue un complément et sera de nature à valoriser encore plus l’huître de l’île de Ré. Il s’agit d’un enjeu de territoire important, que je soutiendrai, auprès de l’INAO mais aussi il existe une personnalité incontournable, le Commissaire du Gouvernement, nommé par le Ministre de l’Agriculture, qui assure l’interface entre les décisions de l’INAO et la volonté du Ministre. Le moment venu, je pourrai faire ce lien. L’île de Ré sans ses ostréiculteurs ne serait pas l’île de Ré. L’enjeu est identitaire, d’attractivité, économique et écologique. Je suis assez confiant, il y a beaucoup d’arguments qui plaident en votre faveur. »
L’enjeu écologique
Sébastien Réglin a confirmé que « le second axe de ce regroupement vise à emmener tous les adhérents vers une ostréiculture plus durable. Nous nous sommes rapprochés de AgroParisTech, dont les étudiants vont venir faire un audit de nos pratiques sur l’île de Ré, afin de connecter consommation durable avec production durable, pour intégrer notre ostréiculture dans un cycle vertueux. L’un des gros dossiers en cours concerne le recyclage des poches, avec l’utilisation de nouveaux matériaux, les coupelles et les tubes sont biosourcés. Il faut faire en sorte que nos poches aient une autre vie. »
L’APH-Ré va organiser quelques manifestations cet été sur l’île de Ré et envisage d’être présente l’hiver prochain au Salon de l’Agriculture. Un soutien financier et technique de la Communauté de Communes lui sera certainement nécessaire. La Commune de La Flotte lui verse déjà une petite subvention.
Fanny Marié, avec notamment sa casquette CRC Avenir, a évoqué les enjeux environnementaux, sociaux et économiques de la profession : « L’ostréo-tourisme se développe, il s’agit d’une demande forte du consommateur et du vacancier de donner du sens à sa consommation et à son expérience touristique. La gastronomie constitue un élément important de l’attractivité d’un territoire. Concernant la pollution, le CRC a entamé une vaste opération de nettoyage des friches ostréicoles, nous devons tous être plus res-ponsables et nos pratiques évoluent. »
Les représentants de l’APH-Ré présents ont ainsi pu conforter le bien-fondé de leur démarche et apprécier le soutien des élus, dans un processus qui s’annonce long mais fédérateur.
*IGP : Indication Géographique Protégée, au niveau européen.
Lire notre article sur l’association, la marque Huîtres de l’île de Ré et la démarche IGP, paru dans Ré à la Hune du 25 mai : www.realahune.fr/ les-huitres-de-lile-de-re-une-marque-etbientot- une-igp/
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