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La Sérénissime à Saint-Martin-de-Ré

Sabine Roy, qui nous avait enchantés avec le fabuleux destin d’Aliénor d’Aquitaine l’an passé, est revenue parmi nous, les samedi 21 et dimanche 22 février, nous conter une histoire tout aussi passionnante : celle de Venise, la Sérénissime.
Avocate au barreau de Paris, comédienne amateur, passionnée d’histoire, Sabine Roy écrit également des pièces de théâtre et fait de la mise en scène. Elle sait donc utiliser sa voix comme un véritable instrument et créer des ambiances qui tiennent son public en haleine. Elle accompagne ses prestations de moyens audiovisuels sophistiqués ainsi que de musique.
Les 21 et 22 février, elle embarqua sans peine ses auditeurs dans un voyage vers Venise, dont la naissance, sur des îlots cernés de vase, s’effectua dans un climat de quasi guerre civile.

Comme pour chacun de ses sujets, Sabine a fait en amont un énorme travail de recherche, qui la familiarise avec le sujet et lui permet de s’en imprégner au point de donner, lors de sa prestation, une impression de facilité. Elle a su, dès la première soirée, nous faire revivre, l’irrésistible ascension de cette capitale indépendante en « appelant à la barre » 8 doges, parmi les 120 que connut Venise, choisis pour leur personnalité et le rôle qu’ils jouèrent. À travers les fêtes, les catastrophes naturelles qui n’ont cessé d’avoir lieu, les guerres, les croisades et les complots, le public a pu revivre et comprendre ce qui a fait de cette cité, possédant le monopole du commerce sur le Bosphore, la plus fabuleuse république maritime de l’occident.
Si le déclin de Venise s’amorce dès 1492, il n’en va pas de même des arts. Ayant pris leur essor à partir de 1450, ils vont continuer à prospérer et nourrir le rayonnement culturel de la cité jusqu’au XVIIIe siècle. Sabine Roy consacra la seconde soirée à évoquer les grands peintres de la Renaissance vénitienne qui surent s’affranchir du modèle byzantin et s’ouvrir à la peinture flamande. Giovani Bellini qui abandonnant la peinture à la détrempe pour la peinture à l’huile devint le maître de la lumière. Giorgione – et son « sfumato », une conception de la lumière modifiant la couleur -, peindra le premier nu de la peinture moderne avant de mourir à 34 ans de la peste. Titien, élève de Giorgione, développe l’art du glacis, fine couche de vernis transformant la couleur, deviendra célèbre pour sa liberté de conception dans les portraits qu’il réalise et qui regardent enfin de face.
Ces deux soirées organisées par l’Association des Amis du Musée Ernest Cognacq (AAMEC) avec le soutien de la municipalité de Saint-Martin pour la logistique furent un réel succès et Sabine Roy conta Venise devant une salle comble. Souhaitons qu’elle revienne nous voir l’année prochaine avec une nouvelle histoire. Celle des Médicis à Florence ?
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