Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 25 septembre.
A sa lecture, niché parmi des points plutôt consensuels, l’un d’eux s’annonçait d’emblée sujet à discussion. Mais il y a parfois des surprises et celle-ci n’est pas venue de la minorité. Preuve qu’au Bois- Plage, le mot délibération a du sens.
Blocage sur le cimetière
Il ne dispose plus que de huit concessions disponibles et la municipalité a engagé une procédure de reprise après avoir constaté que nombre d’entre elles (soixante-deux), présentaient un « état d’abandon manifeste », certaines étant « en état de délabrement avancé », précise la 1ère adjointe Dominique Perlade. Rappelons que la démarche est réglementée par une procédure stricte aujourd’hui parvenue à terme. Une commune restant propriétaire des concessions, il s’agit donc d’acter cette reprise. Mais la conseillère Karine Dupeux s’insurge, exprimant son opposition à un « projet qui supprime un patrimoine d’histoire du village » et estimant que le sujet nécessite « une approche muséale ». Gérard Juin temporise, relatant la venue d’un tailleur de pierre pour « évaluer les possibilités afin d’éviter l’élimination de certaines sépultures intéressantes au niveau architectural ». Ajoutons qu’une mise en valeur de certains éléments en fond de cimetière est envisagée.
Mais aucun consensus ne semble possible, même autour de la proposition d’Amandine Bouhier de débuter avec les concessions n’ayant plus de stèles. Après plus d’une demi-heure de vifs échanges, le vote est finalement repoussé à une date ultérieure, le maire invitant chacun à se rendre au cimetière pour constat. Emotion contre réalité, le sujet n’est pas clos et Karine Dupeux aimerait que leur avis soit demandé aux Boitais. Justifié si l’on considère le coût des restaurations, allant de 40 à 70 K€ par sépulture.
Plus 60%
C’est le taux d’augmentation de la part communale de la taxe d’habitation des résidences secondaires qui a été validé, avec quatre voix contre de la minorité et une abstention du conseiller Vincent Chauvet.
L’année dernière, Le Bois avait préféré « attendre pour voir ». Mais il y a aujourd’hui des « éléments de réflexion » explique Gérard Juin, évoquant « un parc de logements communaux vieillissant, la politique à mener pour le logement saisonnier ou encore certaines opportunités et/ou échéances, le but n’étant pas de tout financer par des prêts ». Ce qui devrait satisfaire une minorité encourageant régulièrement la prudence. Mais celle-ci considérant par ailleurs Le Bois-Plage comme « la championne de l’augmentation de la taxe foncière », elle marque son désaccord. « La taxe foncière n’avait pas été augmentée depuis 2008 », rappelle Gérard Juin. « Ce n’était pas nécessaire, il y avait de l’argent », rétorque Jean- Pierre Gaillard. « Si on avait tant d’argent alors pourquoi n’a-t-on pas investi, dans l’école par exemple ? », répond le maire. Une divergence qui a tout du serpent de mer tandis que de son côté, le conseiller Vincent Chauvet « trouve dommage d’avoir perdu un an » avant de dénoncer « une profonde inconstance fiscale ». Le taux de 60% sera quand même acté, soit une part communale passant de 10,16% à 16,26%, la minorité faisant savoir qu’elle aurait accepté 30%.
Pour conclure de manière plus légère, évoquons l’arrivée d’une consigne Pickup, objet d’une convention avec la société Pickup Logistics, filiale de la poste, et dont l’installation est prévue avenue de la plage face à l’entrée du cimetière, et selon un cahier des charges propre à assurer une bonne intégration. Sur cet emplacement là-aussi quelques discussions mais passons… pour rester concentrés sur l’utilité d’un service permettant de récupérer des colis 7j/7 et 24h/24 !
Vos réactions
Le 02/02/2023, lors du vote du budget en conseil municipal, le Maire a annoncé qu’il n’augmenterait pas les impôts. En 2024, le Maire a augmenté la taxe foncière de 20%, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 60 % et a prévu un emprunt de 4 millions d’euros au budget. En vérité, la commune n’a plus de liquidités. Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 34 % depuis 2020 alors que la réduction des dépenses de fonctionnement était un engagement de campagne municipale. Et cela ne va pas s’arranger avec le pôle santé à venir !