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Sauvegarder l’environnement loidais
L’Association pour la protection des sites de Loix tenait son assemblée générale le 10 août dernier. Le président de l’association Pierre Boulanger a dressé le bilan des actions menées et à venir
L’APSL s’intéresse à toutes les questions liées à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel, architectural et naturel, mais aussi à la promotion de la qualité de vie dans la commune de Loix et de ses environs. L’assemblée générale a débuté par la question du PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal). « L’APSL avait émis un avis favorable, avec seize commentaires, pour le PLUi qui est en vigueur depuis le mois de janvier dernier. Sur la commune de Loix, nous avons une sensible diminution des contraintes « jardins d’intérêts » et « arbres remarquables » », a résumé le président de l’APSL. « L’association suivra de près ce dossier, notamment au niveau de l’enquête publique à venir. Nous prendrons position si cela s’avère nécessaire », a-t-il précisé.
Préserver la plage du Grouin
Lors de cette assemblée générale, il a également été question de l’extension du local ostréicole de la société « Gillardeau », pour laquelle l’association avait émis un avis défavorable. « Cette extension, qui vise à améliorer les prestations de l’ostréiculteur, détournait la Loi Littoral… mais ils ont finalement pu s’agrandir grâce à une décision ministérielle. Et aujourd’hui cela pose problème, notamment en ce qui concerne le passage des voitures », a déploré Pierre Boulanger.
Autre thème abordé : les lentilles d’eau. Le président de l’APSL a rappelé que les derniers relevés datant de 2018, l’association a effectué une demande auprès de la mairie afin de réaliser une nouvelle campagne de relevés en 2021. « Il faut y être vigilant car l’équilibre environnemental peut être perturbé. Il s’agit, avec ces campagnes de relevés, de surveiller la hauteur des lentilles d’eau ainsi que la salinité et la toxicité de l’eau », a-t-il expliqué. La plage du Goisil est également au centre des attentions de l’association loidaise. « Les toilettes posent problème car ils sont trop éloignés de la plage. Nous demandons à la mairie de déplacer ou d’ajouter des toilettes à proximité du poste de secours. Nous allons par ailleurs installer un bac à marée, dans lequel les promeneurs peuvent y déposer les déchets ramassés sur la plage », a énuméré Pierre Boulanger, qui assure d’ailleurs que l’APSL est « prête à financer ce bac à marée la première année, car ce sera au bout d’un an que nous pourrons juger de l’efficacité de ce dispositif ». Il a par ailleurs informé l’assistance qu’un ramassage des déchets sur cette plage sera organisé, en partenariat avec l’association villageoise « L’Apporte Bonheur », le dimanche 18 octobre prochain.
Des demandes toujours en attente
Concernant les sites remarquables de Loix, Pierre Boulanger a soulevé que l’association est toujours en attente de la signalétique. Cette dernière est prise en charge par la Communauté de Communes de l’île de Ré et concerne l’ensemble du village. L’APSL souhaite également la mise en place de « circuits découverte » sur la commune. Autre réclamation de l’association toujours en suspens : la végétalisation du port et surtout de la Zone artisanale, notamment devant la salle de sport. L’agrandissement du parking de la Bernadière « qui n’est pas digne de Loix », fait également partie des réclamations de l’association. Une extension de plus de 2 000 m2, prévue par le PLUi, et qui devrait, selon l’APSL, comporter une haie afin de « cacher ce qui n’est pas joli ». « C’est un dossier important sur lequel nous allons travailler cette année », a affirmé le président.
Un confinement « instructif »
Parmi les derniers points abordés, le confinement du point de vue des résidents secondaires. « Ceux qui sont venus se confiner ici ont découvert Loix au printemps. Ils ont notamment découvert que la vie y est facilitée grâce aux commerçants. Nous nous en sommes d’ailleurs tous rendus compte ! Ce confinement a été très instructif et il pourrait entraîner un phénomène nouveau : les résidents secondaires vont peut-être rester à Loix au delà des mois d’été, d’autant que la fibre y est désormais déployée », a analysé le président. Pierre Boulanger a conclu cette assemblée générale en rappelant quelques chiffres : l’APSL compte à ce jour plus de deux-cents adhérents, dont 17 à 18% sont des résidents secondaires.
« L’île de Ré est asphyxiée »
Invité en tant que maire de Loix mais aussi en tant que président de la CdC, Lionel Quillet a expliqué aux Loidais l’importance de repenser la mobilité sur l’île de Ré. « Il reste trois grands enjeux aujourd’hui pour l’île de Ré : l’urbanisme, pour lequel le PLUi apporte une réponse satisfaisante, les digues, et la mobilité », a-t-il expliqué. « Il faut investir fortement pour la mobilité, car l’île de Ré est asphyxiée. On étouffe, même en dehors de la période d’été. Nous sommes hélas encore sur un territoire du « tout voiture » ».
La solution réside alors dans l’usage du vélo bien sûr mais aussi et surtout du bus. « Il faut une voie propre pour le bus qui part de La Rochelle et qui dessert l’île de Ré. Cela demande des travaux, mais également des accords politiques. Il faudra aussi faire face aux contraintes environnementales », a souligné le président de la CdC.
Le projet « Cap sur la mobilité 2019 – 2024 » est présenté en intégralité sur le site : cdciledere.fr
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