- Patrimoine
- Terroir/Merroir
- Saliculture
Sauniers de l’île de Ré, dix ans d’efforts récompensés
Le 14 juin, la Coopérative des Sauniers a tenu son assemblée générale. Le bilan de l’année 2012 s’avère positif, avec de belles perspectives pour 2013.
« Nous avons modernisé l’outil, la tempête Xynthia ne nous a pas épargnés, nous avons traversé des difficultés financières, de nouveaux sauniers se sont installés. Nous récoltons maintenant les fruits de l’important travail réalisé depuis dix ans » a affirmé Emmanuel Mercier, président de la Coopérative. Après trois années il passe le relais, chaudement applaudi par les sauniers. Le prochain président sera élu dans un mois. Ses précesseurs Jean-Yves Beau et Loïc Picart, avaient accompli un mandat d’une durée similaire, le succès est donc porté collectivement avec les sauniers coopérateurs. Depuis deux ans Loïc Picart, président de l’Association des producteurs de sel de l’île de Ré, mène un combat de protection de la fleur de sel. Les sauniers sont vivement engagés à adhérer, l’objectif étant d’obtenir l’IGP (Indication Géographique Protégée). Un signe officiel européen d’origine et de qualité, pour répondre à une concurrence jugée parfois déloyale.
Des comptes financiers au beau fixe
112 657 € d’investissements ont été réalisés. Un camion de 13 tonnes assure la navette entre Ars-en-Ré, siège social et lieu de production et de stockage, et le nouvel entrepôt de La Pallice, d’une superficie de 600 m2, d’où partent chaque semaine cent palettes de sel. Avec 23 salariés, la coopérative tourne à plein régime, les cadences de conditionnement ont augmenté, l’atelier d’Ars fonctionne en 3 X 7 heures. Une bonne nouvelle annoncée par Gérard Maître, directeur : « Les résultats de l’année permettent de distribuer un complément de prix et une ristourne aux adhérents. Cela s’assimile à un 13e et un 14e mois d’acompte ». Parallèlement un accord d’intéressement a été signé pour trois ans, au profit des salariés.
Un avenir actif
Le référencement des Galets de sel, lancés en janvier dernier, est en bonne voie. Intermarché a été le premier à croire en ce produit plébiscité par les consommateurs. Des actions vont être menées afin d’augmenter la notoriété de la marque Les Sauniers de l’île de Ré, apposée sur les packagings. La toiture du hangar d’Ars est actuellement en reconstruction, des panneaux voltaïques vont être installés. Ensuite, au milieu du bâtiment seront créés un atelier et de nouvelles lignes de conditionnement. Une presse à comprimer va être acquise afin de produire directement les galets de sel. Le chemin parcouru est notable. En 2000, le sel était encore manutentionné avec des chariots de bois !
L’été dernier, la récolte de sel a débuté en août, et n’a duré que deux petits mois, mais elle a été suffisante. « Preuve qu’un saunier doit rester disponible et garder espoir jusqu’à la fin de la saison ».
51 sauniers ont apporté à la Coopérative un total de 1 040 tonnes de gros sel brut, et 46 ont apporté 140 tonnes de fleur de sel, alors que pour ce produit aucun quota n’est fixé. La demande des consommateurs est croissante, en particulier à l’export.
Lire aussi
-
Économie
Eliott Salin, l’un des « meilleurs apprentis de France »
-
Économie
Le Festival de La Fleur de Sel en images
Pour sa seconde édition, le Festival organisé par le Département de la Charente-Maritime a confirmé son succès de l’an passé. Conférences, visites des marais, marché de producteurs, food-trucks, espaces jeux ont attiré Rétais et vacanciers, notamment beaucoup d’étrangers, aux Portes-en-Ré.
-
Économie
Frédéric Johan, chef de culture pour Sagiterres
A 42 ans, ce Breton, né dans une famille d’agriculteurs et ayant choisi une voie technico-commerciale, s’est reconverti pour se rapprocher de la terre et a eu l’opportunité de rejoindre la coopérative Uniré, comme chef de culture pour sa filiale Sagiterres.
Je souhaite réagir à cet article