Sainte-Marie : village historique, village authentique
De la Pointe de Chauveau jusqu’aux Grenettes, la commune s’étire avec charme entre tradition et modernité.
Si certains magazines surfent sur la saison pour présenter « Ré la blanche » comme un nid à stars bien élevées où les fortunes viendraient se cacher derrière des remparts tout de moralité bourgeoise, les habitués de l’île la chérissent pour ses secrets, que seuls les connaisseurs se passent de génération en génération.
Sainte-Marie est l’une de ces douceurs murmurées. Chaque venelle invite à une promenade, dont l’issue est toujours inattendue. Vignes, champs, plages, petites falaises, bois : de mer ou de terre la grande dame surprend toujours par son élégance discrète…
Une terre sauvage protégée…
Protégés, les paysages de l’île le sont tous, ça n’est pas un privilège concédé à Sainte-Marie. La commune se distingue cependant des autres du sud, par sa forte identité agricole et viticole et par un littoral indomptable. Pendant plus de dix siècles, l’économie du village a été entièrement tournée vers la vigne, aujourd’hui encore c’est environ un tiers de la surface totale de l’île qui y est cultivée, mais aussi la pomme de terre AOC et même du safran… La côte quant à elle, est bordée de petites plages sauvages où se découvrent à marée basse de nombreuses écluses à poissons, mode de pêcherie ancestral qui a longtemps permis aux habitants de tirer partie des ressources du rivage.
Les plages justement ! Elles aussi sentent bon le naturel plus que l’huile coco. On y vient pour pique-niquer, pêcher, découvrir l’estran rocheux et ses petits mystères ou surfer au très réputé spot des Grenettes. Très familiale, celle de Montamer est surveillée en saison. Les confidentielles La Salée et la Basse Benaie, ont leurs fidèles adeptes. Située en face de l’Institut de thalassothérapie, Port Notre-Dame propose des mouillages sécurisés.
Entre vignobles et océan, le territoire offre une nature foisonnante, une richesse de la faune et la flore qui invitent au respect. Nombreuses sont d’ailleurs les associations environnementales locales qui participent à la préservation de cette biodiversité. Authentique, paisible, tout inspire le repos de l’âme à Sainte-Marie (le village est labélisé « station de tourisme » depuis 2009, « village étoilé » depuis 2013, et engagé « territoire bio » depuis 2016).
À faire
Le sentier des 5 paysages
Au départ de l’anse Port Notre-Dame, ce parcours fléché de 8 kms est l’occasion de découvrir chacun à son rythme le patrimoine et les différents milieux naturels de Sainte-Marie-de-Ré.
Un topoguide gratuit est disponible au bureau d’accueil touristique.
Et une commune qui vit toute l’année
Toute proche du continent, Sainte- Marie est le plus habité des villages de l’île et possède en conséquence toutes les commodités nécessaires à la vie permanente. Des marchés quotidiens sur chacune des deux places d’Antioche et des Tilleuls à La Noue, des commerçants chaleureux, des cafés, des restaurants, un supermarché et plusieurs boulangeries. Au fil des saisons les associations proposent de nombreuses animations propres à distraire enfants et adultes : fêtes, concerts, soirées à thème, brocantes, sorties nature avec l’Ancre Maritaise, ou ateliers artistiques à la Cabane Montamer…
Pour la culture, la commune possède deux pôles principaux que sont la Médiathèque (la seule de l’île) et la toute nouvelle salle Culturelle et Associative des Paradis côté Antioche, mais on peut également rencontrer des artisans d’art aux ateliers Dazelle ou voir des expos dans l’ancienne école, côté La Noue.
La proposition d’hébergement elle aussi est vaste avec plusieurs campings, hôtels et bien sûr l’Atalante, centre de thalasso réputé.
Et pour ceux qui voudraient gratter un peu dans la riche histoire de Sainte-Marie (érigée en commune en 1790), plusieurs bâtiments patrimoniaux, témoins du passé, méritent d’être visités.
Marie-Victoire Vergnaud
À voir
L’Église Notre Dame de l’assomption
On en aperçoit le clocher dès le passage du pont. Bâtie au XIème siècle c’est l’une des plus ancienne église de l’île. Récemment restaurés, la sacristie et le choeur néogothique sont de toute beauté.
La chapelle Saint-Sauveur
Son origine fait l’objet d’une charmante légende qui nous emmène en 596 mais il est plus probable que cet ancien prieuré ait été créé au début du XIIIème siècle. Sous l’ancien régime on y vient de toute l’île et même du continent en pèlerinage. L’édifice actuel date de 1838 et aujourd’hui encore on s’y rassemble tous les 6 août pour célébrer la fête de la mer.
La chapelle Port Notre Dame
Construite au XVIème siècle, elle subit les assauts des premières guerres de religions et fut démolie à maintes reprises. Elle est aujourd’hui telle que les habitants l’ont rebâtie au XIXème.
La maison du Meunier
François Chevalier et son épouse Suzanne, tous deux nés à Sainte-Marie y vécurent heureux toute leur vie avec leurs deux enfants au XVIIIème.
L’alambic et son Chai
Sur l’île, l’eau de vie était produite par des alambics familiaux avant d’être revendue sur le continent par l’intermédiaire de courtiers. Cet alambic du XVIIIème est un vestige exceptionnel du riche passé viticole de l’Ile de Ré.
La Souillarde
Pour découvrir l’arrière cuisine de l’ancienne maison des instituteurs du village au XIXème.
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