Sainte-Marie, le budget du renouveau voté à l’unanimité
Conseil municipal studieux ce jeudi 17 mars consacré au budget 2022 et finalement voté à l’unanimité.
Isabelle Ronte, 1re adjointe en charge des Finances, Logement et Affaires sociales, rompue à l’exercice de la présentation du budget, a décliné les différents postes du budget 2022 et les réalisations 2021. Elle a souligné les points forts du compte adminis- tratif 2021 : des dépenses maîtrisées : +4,88 % pour des recettes qui elles ont augmenté de +16,73 % (réalisé 2020 : 4389967,18 € et 5124566,53 € en 2021). Peu de choses avaient pu se faire en 2020 en raison de la crise sanitaire, il n’est donc pas étonnant que tous les indicateurs soient désormais à la hausse, indiquant que la commune a su rebondir et que sa gestion est saine. Toujours parmi les points forts : un autofinancement net de 1 497 938 € et un montant d’emprunt qui reste à un niveau faible de 2 657 897 €, ce qui donne la possibilité de prévoir des investissements à l’avenir. Quant à la fiscalité locale, elle n’a pas augmenté depuis 2016 et aucune augmentation n’est prévue en 2022 ; les taux resteront de 10,96 % pour la taxe d’habitation (la taxe d’habitation sur les résidences prin- cipales étant supprimée depuis 2021), de 35,04 % pour le foncier bâti et de 40,44 % pour le foncier non bâti. Les différents ratios financiers sont bons pour la plupart et le gros des recettes provient des taxes et impôts (réalisé en 2021 : 3 605 904 €), donc des recettes propres, rendant la commune indépendante des donations de l’État.
Le cadre de l’élaboration du budget 2022
En 2020, la population de Sainte-Marie était constituée de 3 473 habitants. Entre 2008 et 2018, certaines catégories socio professionnelles ont baissé comme les agriculteurs et les ouvriers par exemple. Les artisans et commerçants durant cette même période sont passés de 149 à 254, mais la catégorie la plus importante est celle des retraités qui ne cesse d’augmenter et représente 41,3 % de la population, restant néanmoins en-dessous de certaines autres communes de l’île. Les résidences prin- cipales, quant à elles, sont au nombre de 1 528 en 2018, soit 45,1 %, et les secondaires et occasionnelles 1742, chiffre à la hausse depuis 2008, soit 51,4 % de l’ensemble des habitations.
La population de la commune étant en-dessous de 3 500 habitants, la tenue d’un débat d’orientation budgétaire dans les deux mois précédant le vote du budget n’est pas obligatoire. Didier Guyon a demandé s’il était possible que la population de Sainte-Marie atteigne les 3 500 l’année prochaine car, dans l’affirmative, il apprécierait que l’on procède à un débat budgétaire préalable. Isabelle Roné lui a répondu qu’elle ne pensait pas que ce chiffre soit atteint en 2023 et Gisèle Vergnon l’a informé qu’elle enregistrait son souhait d’une réunion préalable à partir du moment où la population aurait dépassé le chiffre de 3500.
Préserver le patrimoine et préparer l’avenir
Le budget primitif 2022 s’élève à 10764562 € dont 6564346 € en fonc- tionnement et 4 170 416 € en investissement. Les priorités du budget en matière de dépenses d’investissement consistent à préserver le patrimoine et préparer l’avenir. En premier lieu, la rénovation du clocher de l’église (497 000 €), la réserve foncière des Fougerou (470000 €), puis la couver- ture de l’Ancre maritaise (40 000 €) et le ravalement de la façade de la chapelle Port Notre-Dame (21 000 €) et certains travaux à la mairie (22 000 €).
Trois points tracassaient l’opposition. L’augmentation de 8,3 % des charges de personnel. Isabelle Ronté expliqua qu’il s’agissait d’une augmentation des indices sur laquelle elle n’avait aucune possibilité d’agir. L’entretien de la voierie dont le poste lui avait échappé. La 1re adjointe indiqua que la celle-ci figurait dans le chapitre « Investir dans l’aménagement et le développement durable » pour un montant de 600 000 €. Didier Guyon ayant déclaré que des habitants de la commune lui avaient signalé des rues en mauvais état, Gisèle Vergnon en a profité pour expliquer que la conception de l’équipe municipale dans le travail de la voierie est de réaliser les travaux dans le bon ordre pour ne pas avoir redéfaire ce qui vient d’être achevé et précisa que les habitants de la commune peuvent venir se renseigner à la mairie.
Ainsi le sous-sol est travaillé en priorité et les réseaux déficients (eau, électricité, …) sont refaits avant la chaussée qui les recouvre pour ne pas avoir dans les mois qui suivent à défaire ce qui vient d’être refait. Le dernier point concernait le budget participatif pour les jeunes d’un montant de 15 000 € avec un appel à projets pour lequel Didier Guyon souhaiterait un élargissement aux moins jeunes. Après la suspension de séance demandée par l’opposition pour se consulter sur ces trois points, celle-ci a décidé, ayant obtenu des réponses satisfaisantes à ses questions et demandes d’éclaircissement, de voter en faveur du budget.
Isabelle Ronté indiqua que dans le cadre du soutien à l’attractivité touristique, il avait été décidé d’accorder une gratuité d’un an au couple de forains à condition que leur manège fonctionne en juillet et août. Gisèle Vergnon rappela à ce sujet que l’on avait oublié les forains pendant le Covid alors que l’on avait aidé les commerçants ambulants.
Le bail du commerce de la place d’Antioche en question
Si les budgets écotaxe et activités économiques furent votés sans difficulté dans la foulée, le bail du commerce de la place d’Antioche posa problème. Daniel Vallegeas rappela qu’un appel à candidatures devant être lancé pour qu’un commerçant s’installe dès cette saison, il convenait d’établir un bail et que la commission des marchés, commerce et agriculture proposa, dans un premier temps, un bail précaire de moins de deux ans et, dans un deuxième temps, de signer un bail commercial avec un droit au bail de 50 000 € le loyer étant de 500 €, augmenté par rapport au précédent. Ce bail ayant été racheté 5 500 €, Didier Guyon est intervenu pour exprimer son étonnement à propos du décalage de 500 €. François Léonard, qui avait acquiescé à cette proposition en réunion de commission, a maintenu sa position à ce sujet et la proposition a été adoptée sans la voix de Didier Guyon.
A la clôture du Conseil municipal, Gisèle Vergnon et Jean-Philippe Guillemeau, 4e adjoint, ont tenu à faire une déclaration à propos des insultes dont les élus faisaient l’objet sur Facebook. Ils ont déploré les fake news et autres commentaires outranciers proférés à propos des affaires de la commune et d’une manière plus générale à l’égard des élus rétais.
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