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Saint-Martin, village en capitale(s)
CARNET DE VOYAGE(S)… FLÂNER, JOUER, SE BAIGNER, SORTIR, FAIRE DU SHOPPING OU DU SPORT, APPRENDRE, MARCHER, RÊVER… CHACUN DES DIX VILLAGES DE L’ILE ONT DE MULTIPLES FACETTES, QU’ILS DÉVOILENT À QUI VEUT BIEN LES DÉCOUVRIR. SUIVEZ LE GUIDE…
Port, remparts, terrasses ensoleillées, vie commerçante, citadelle, venelles fleuries, demeures de charme… Il y a tant à aimer et à découvrir à Saint-Martin qu’on finit toujours par y revenir !
Protégée par ses fortifications, L’Etoile de Vauban bénéficie d’une situation géographique qui en a fait la capitale historique de l’Ile de Ré. Si les temps ont changé, si l’évolution du tourisme a permis à chaque village de révéler les multiples facettes d’un territoire incomparable, Saint-Martin demeure incontournable. Il y flotte un petit quelque chose que l’on ne trouve nulle part ailleurs.
Le Port, coeur battant de la commune
On y descend, on en remonte pour finalement y redescendre… Le port et son îlot si caractéristique sont à Saint-Martin ce que le sable est à la plage. Sur le port on travaille et on fait la fête, on écoute du jazz, on mange glaces et coquillages, et certains soirs d’été, il est parfois difficile d’y accéder !
Eté comme hiver, c’est là que tout se passe. On y boit un café dès le matin, on y trouve le marché, le début des rues de Sully et Jean Jaurès et leurs boutiques, et on y finit le soir pour dîner, flâner, boire un verre ou grimper sur les remparts pour entendre la mer et admirer les couchers de soleil. Romantique pour les uns, tonique pour certains, contemplative pour les autres, la balade sur les remparts est inévitable.
Patrimoine, art et histoire
Des remparts justement, au-dessus du bassin à flots et face au village, le regard embrasse le port et s’accroche sur la silhouette dentelée de l’église qui semble veiller sur le retour des bateaux. Tout en haut de son clocher, une autre perspective est à découvrir, imprenable, sur le village, l’île et l’océan.
Mais pour l’heure, restons juché sur les fortifications de Vauban, chef d’oeuvre d’architecture militaire inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2008 au même titre que onze autres sites majeurs de l’ingénieur du Roi Soleil. De la Porte des Campani à la Citadelle prison, des quais d’où partaient les bagnards en passant par le Musée Ernest Cognacq-Jay, l’histoire de la cité et celle de l’Ile de Ré s’exposent à tous les vents venus du large.
Un art de vivre préservé
Ne reste plus qu’à se perdre dans le dédale des venelles pour rencontrer les innombrables roses trémières et parfois, inattendus, des vestiges du passé, telle cette tête de mort à l’angle de la rue Baron de Chantal.
Outre l’Hôtel de Clerjotte devenu musée, les rues de Saint-Martin sont peuplées de demeures à l’architecture remarquable, privées ou transformées en hôtels. Elles s’appellent l’Hôtel de Toiras, La Tour des Cadets ou encore La Baronnie, pour n’en citer que quelques-unes. D’autres, plus modestes, sont ces pittoresques maisons de pêcheurs qui caractérisent l’habitat rhétais. Dans la rue Mérindot, il en est une qui se fait remarquer et tous les passants s’arrêtent, interpellés par sa façade à colombages et ses volets rouges : d’époque médiévale, « La Vinatrie » rappelle le lien étroit qui a toujours existé entre l’Ile de Ré et le commerce du vin. Est-ce l’agitation qui régnait autrefois sur cette capitale économique ? Les maisons martinaises préservent jalousement leur intimité et le secret de leurs jardins. Et quand le vent cinglant de l’hiver chasse les promeneurs du port, c’est devant un feu de cheminée que s’organise la vie sociale.
Capitale administrative…
Fière de son passé, Saint-Martin est aussi ancrée dans la réalité. Dans les hauteurs (toutes relatives) du village, on trouve tous les services administratifs, poste, centre des impôts et mairie, mais aussi l’ancien hôpital devenu maison de retraite et antenne hospitalière, sans oublier les bureaux de la Communauté de Communes, les écoles maternelles et primaires et la salle des fêtes. Stratégique, la place de l a République est aussi le lieu privilégié de brocantes festives qui attirent beaucoup de monde au printemps et à l’automne.
Et dynamique !
Di f f i c i l e q u a n d même de f a i r e entrer les formes les plus modernes de consommation dans l’enceinte des remparts. C’est donc hors les murs que Saint-Martin a trouvé l’espace nécessaire à son développement. Si dans le prolongement de la plage de La Cible, le quartier du même nom est essentiellement résidentiel, celui des Salières est devenu le second poumon économique de Saint-Martin et c’est là que l’on trouve historiquement les supermarchés. Les rues du village intra-muros n’étant pas extensibles (et les loyers fort chers), de nombreuses boutiques et services se sont installés. Mode, décoration, caviste ou parfumerie, pharmacie, agences d’intérim, fleuriste, boulangerie et maison de la presse y cohabitent avec le centre aquatique et la caserne des pompiers, le Collège des Salières et le Stade, sans oublier le pôle Santé où sont rassemblés laboratoire d’analyse, cabinet de radiologie et médical ou encore ostéopathes et kiné.
Mais revenons sur le port, puisque c’est ici que la commune est née. Si terrasses de restaurants et boutiques ont remplacé entrepôts de négociants, bateaux de plaisance ceux de marchandises, s’il est vrai que l’hiver, ses façades fermées lui donnent un air un peu sauvage, le port de Saint-Martin déploie en toutes saisons un charme incomparable. Et des locaux aux vacanciers en passant par les résidents secondaires, tout le monde se retrouve sur ce joyau maritime du territoire et même, en toute modestie, de la façade atlantique.
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