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Saint-Martin restera le Chef-lieu du canton de l’île de Ré, mais les élections pourraient être repoussées en 2016
Patrice Déchelette a pu découvrir avec satisfaction dans le décret 2014-269 du 27 février 2014, publié au Journal Officiel du 1er mars 2014, que l’article 6 précise que concernant le Canton N°5 de Charente-Maritime (qui compte 27 cantons), soit celui regroupant les 10 communes de l’île de Ré, le « Bureau centralisateur », nouvelle appellation du Chef-lieu de Canton, est finalement fixé à Saint-Martin de Ré, alors que le projet de texte le situait à Sainte-Marie de Ré, commune la plus peuplée de l’île de Ré.
Le Maire de Saint-Martin, avait écrit dès le 14 décembre 2013 à la Préfète, au Président du Conseil général et au Député, pour marquer sa forte opposition à ce « transfert », du fait de la prééminence de Saint-Martin aux plans historiques, administratif, patrimonial, institutionnel… Fort du soutien des deux conseillers généraux de l’île de Ré, Léon Gendre et Lionel Quillet, du Président du Conseil général et de l’Assemblée départementale qui avait voté une motion dans ce sens le 24 janvier dernier, et du Président de la Communauté de Communes et de 18 délégués communautaires qui ont aussi voté une motion favorable à Saint-Martin de Ré le 20 février, il était prêt à porter un recours devant le Conseil d’Etat s’il n’obtenait pas satisfaction.
Des actions convergentes de tous…
« Je tiens à remercier tout le monde, Olivier Falorni, Député, qui en a parlé au Ministre de l’Intérieur Manuel Valls, le Président de la CdC et mes collègues du Conseil communautaire, le Président du Conseil général, Dominique Bussereau » nous a précisé ce 2 mars le Maire de Saint-Martin de Ré, pour qui évidemment la bonne nouvelle tombe bien dans le timing électoral. « Je me réjouis d’éviter ainsi un recours auprès du Conseil d’Etat ».
Le Député Olivier Falorni, joint également ce 2 mars, nous a confirmé qu’il en avait parlé personnellement à Manuel Valls et qu’il lui avait écrit que la capitale historique, administrative et de cœur de l’île de Ré ne pouvait être ainsi gommée en tant que Chef-lieu de canton. « Manuel Valls m’a expliqué qu’il s’agissait plutôt d’un choix administratif basé sur le simple décompte de population et qui ne correspondait pas à la réalité du territoire. C’est le rôle des Parlementaires et des élus locaux que d’apporter leur connaissance de terrain que les technocrates de la Place Beauvau ignorent quand ils établissent les cartes. Je me réjouis de cette décision, il s’agissait du seul cas de ce type sur ma circonscription, aujourd’hui il y a 3 cantons intra-muros La Rochelle et d’autres cantons sur l’Agglomération ».
Léon Gendre, Conseiller général, nous a de son côté rappelé que le Conseil général s’est fortement mobilisé et qu’il se réjouit de cette décision, le choix de Sainte-Marie n’étant pas cohérent par rapport à la réalité historique et administrative de l’île de Ré.
Seule Gisèle Vergnon, Maire de Sainte-Marie de Ré, commune qui était désignée comme nouveau bureau centralisateur pour l’île de Ré « s’associe à la déception des Maritais. On a fait globalement beaucoup de bruit pour pas grand-chose »…
…Mais des élections cantonales probablement repoussées à 2016
Lionel Quillet, de son côté, se félicite de « l’action convergente de tous sur ce dossier avec notamment la motion du conseil général et celle de la CdC de l’île de Ré, et ce n’était pas un point très important probablement pour le Ministère de l’Intérieur qui n’avait pas de raison de ne pas donner satisfaction sur ce point aux élus locaux. Par contre, des bruits insistants, y compris dans les Ministères, font penser que le Ministère est très juste et ne va pas arriver à préparer la réforme d’ensemble pour l’échéance 2015 ce qui reporterait les élections cantonales à l’année 2016… ».
Quoi qu’il en soit, cette décision de maintenir le « Chef-lieu » de canton, qui deviendra « bureau centralisateur » à Saint-Martin de Ré, si elle est surtout d’ordre symbolique – les subventions financières versées étant appelées à disparaître dans 2 ans – tombe au meilleur moment pour les élus locaux, à 3 semaines des élections municipales.
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