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Saint-Martin : plusieurs projets sont sur les rails
Nous avons rencontré le maire Patrice Déchelette pour évoquer différents sujets d’actualité concernant la capitale de l’île de Ré : vidéo-protection, mouillages, logements sociaux, sans oublier le patrimoine et la culture.
Ré à la Hune : quel premier bilan tirez-vous de la mise en place de la vidéo-protection, en début d’été ?
Patrice Déchelette : Le système de vidéo-protection en place depuis juillet, « notre force de dissuasion anti-incivilités » a montré son efficacité. A la mi-août nous avions déjà verbalisé 51 personnes qui rentrent en fraude sur les parkings (35 €), qui forcent les barrières et avons fait des dépôts de plainte. Nous avions aussi à cette date dressé une douzaine de PV (135 €) pour dépôts sauvages. Par exemple, de retour du marché d’Ars, en repartant sur La rochelle, un commerçant déposait systématiquement ses cageots de melons vides ! La verbalisation a un effet immédiat, le Point d’apport volontaire (PAV) de l’avenue de la plage ne sert plus de déchetterie. C’est le moindre des respects vis-à-vis de nos agents de voirie. D’ailleurs, je précise que la verbalisation n’a pas forcément concerné des Martinais, mais des habitants d’autres communes ou personnes de passage.
Nous allons étendre ce dispositif aux autres PAV de la commune. Tout comme Ars, Rivedoux ou encore La Flotte nous sommes convaincus de son efficacité. Nous avons aussi organisé une réunion avec les commerçants début octobre, pour voir comment améliorer encore la propreté et l’attractivité de Saint-Martin.
Pourquoi les mouillages de La Cible posent-ils problème à Saint-Martin ?
L’autorisation de l’Etat en janvier dernier pour la réalisation de mouillages légaux plage de la Cible pose un grave problème d’équilibre du budget annexe. Nous réfléchissons à la possibilité de poursuivre ou non le projet. Encore un espace de liberté qui disparaît…
L’Etat n’acceptant plus les mouillages dits « sauvages » nous avons dès 2016 mandaté le cabinet Oméga pour nous faire une simulation de coût et cahier des charges pour trente mouillages légaux, de début avril à fin septembre. Entre temps, le dossier s’était « perdu » au sein des Services de l’Etat… En janvier dernier, nous avons reçu l’autorisation de la préfecture pour trente mouillages. Le problème est qu’aujourd’hui nous ne pouvons les réaliser, car il faut élaborer un budget annexe à l’équilibre, ce qui n’est pas possible. Nous allons tenter d’en faire dix, sachant qu’à ce jour nous avons six bateaux d’accord pour payer la redevance pour un mouillage légal du 1er avril au 30 septembre.
Nous allons donc voir, en fonction des devis reçus, si nous pourrons monter un budget annexe pour dix bateaux.
Bonne nouvelle, le programme de logements sociaux sur le site de l’ancienne gendarmerie est lancé…
Oui le terrain de l’ancienne gendarmerie appartenant à Habitat 17, cela a facilité les choses. Le permis de construire a été déposé, il est à l’instruction de la CdC, tout a été vu auparavant avec l’Architecte des Bâtiments de France. Après l’appel d’offres et le choix des entreprises, les travaux devraient démarrer au premier semestre 2024 pour une livraison prévue en 2026. Il y aura 25 logements, du T1 au T3, les petits logements ont été privilégiés pour pouvoir accueillir les personnes seules et les jeunes couples. Un chauffage par géothermie est prévu.
Une fois le lotissement construit et après contrôle et réception des travaux, la voirie interne sera rétrocédée à la Commune de Saint-Martin, qui l’intégrera dans le domaine public. Une convention a été signée dans ce sens avec Habitat 17, nous assurerons l’entretien et l’éclairage.
Lors du Conseil municipal du 9 octobre nous avons décidé d’appeler le lotissement « Clos Nicolas Baudin », la voie principale « Espérance » et la sente piétonne, la placette et les venelles porteront chacune le nom d’un bateau des expéditions du géographe et naturaliste. Il s’agit d’un bel hommage à un natif de Saint-Martin, déjà honoré il y a un an par la pose d’une plaque sur la façade des anciennes Nouvelles Galeries (aujourd’hui La Martinière).
Qu’en est-il de la restauration des remparts de Saint-Martin et de La Poudrière ?
Nous avons confié en 2019 une expertise des remparts au cabinet Philippe Villeneuve, le diagnostic est en cours et nous sera rendu en fin d’année. Les chantiers de restauration se feront par tranches, avec des co-financements de la Commune, de l’Etat, de la DRAC et du Département.
Les travaux de restauration du monument historique de La Poudrière peuvent démarrer, les lots ayant été attribués après négociation avec les entreprises. Les crédits nécessaires sont prévus au budget principal de la Commune et des subventions sont attendues de la DRAC et du Département, notamment. Le montant global est de 51 K€ au-dessus (+ 9,6 %) de ce qui avait été budgété. Nous espérons une livraison en mai 2024. La salle de La Poudrière pourra à nouveau accueillir des expositions et des réunions.
Enfin, en matière de patrimoine et d’Histoire toujours, nous avons attribué à l’entreprise rochelaise In Site le marché pour l’étude et la conception du projet scénographique d’une nouvelle exposition permanente eu Musée Ernest Cognacq, à partir du printemps 2024. L’ancienne exposition sera démontée et nous récupérerons du matériel, afin d’éviter les coûts inutiles. Ce sera une exposition dont nous serons propriétaires de nombreuses années. Le Musée vient de fermer en novembre, tout est en cours de démontage.
Enfin je tiens à préciser que la décision d’abattre un arbre ancien sur l’îlot a été prise après diagnostic de celui-ci : fendu au milieu, mangé par les termites, nous n’avions pas le choix et nous le remplacerons. On ne coupe pas les arbres pour le plaisir, mais seulement par besoin ou s’ils représentent un danger, nous ne sommes pas de joyeux bucherons !
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
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