Saint-Martin de Ré sous vidéoprotection
L’un des points principaux du Conseil municipal martinais de cette fin juillet concernait la convention de partenariat entre la mairie et l’Etat, relative à l’installation d’un système de vidéoprotection sur la commune. Il y a aussi été question du contrat de concession pour l’exploitation du clocher.
L’explosion des incivilités amène nombre de Communes à installer des systèmes de vidéosurveillance. Saint-Martin de Ré en fait désormais partie.
« Un dispositif plus dissuasif que répressif »
En effet, la Commune a été autorisée par arrêté préfectoral à mettre en place un tel dispositif, les personnels de la gendarmerie nationale ayant accès aux images et aux enregistrements, dans un cadre strict. Aussi le Conseil municipal devait-il approuver le projet de convention d’une durée de cinq ans définissant les conditions du partenariat entre l’Etat, la Gendarmerie et la Commune pour l’exploitation des informations issues de cette vidéoprotection, et notamment les modalités de transmission et de mise à disposition par le centre de visionnage.
Les lieux d’implantation des onze caméras installées ont été décidés en fonction de l’occurrence de la délinquance de voie publique, ainsi que de l’analyse réalisée par l’Observatoire de la sécurité et de la tranquillité publique. Le centre de visionnage vidéo créé par la Commune centralise et contrôle les écrans du système de vidéosurveillance. C’est uniquement dans ce centre que pourront s’effectuer les enregistrements. Certains militaires de la gendarmerie individuellement désignés et dument habilités disposent d’un accès aux images dans le centre de visionnage et d’un accès au déport d’images installé dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Martin. Cet accès est très encadré et aucun enregistrement d’images ne pourra s’effectuer à la brigade de gendarmerie de Saint- Martin. Seul le responsable du centre de visionnage vidéo peut produire ces enregistrements sur réquisition écrite de l’officier de police judiciaire.
Comme l’a expliqué le maire, Patrice Déchelette, ce dispositif se veut plus dissuasif que répressif, par exemple sur les points d’apport volontaire, les parkings et autres sites jugés stratégiques au plan de la sécurité et des incivilités. Ainsi sept caméras VPI (Visualisation de plaques d’immatriculation) ontelles été installées au rond-point de Leclerc situé rue du Vieux Marais, sur la RD 735 en direction de La Flotte, avenue de Philippsburg, au rondpoint Jean Moulin (+ une direction La Couarde), cours Vauban et cours Pasteur. Quatre caméras de situation viennent compléter ce dispositif de vidéoprotection, installées au rondpoint Jean Moulin, cours Vauban, sur le passage de l’îlot et cours Pasteur, pour sécuriser la sortie du parking du Bastion. « Les images sont conservées trente jours et ne sont utilisées qu’en cas d’infraction caractérisée », a précisé le maire.
Extension de l’épicerie du marché
Le projet d’extension de l’épicerie du marché, visant à la rendre plus compétitive, est l’aboutissement de trois ans de travail avec l’architecte. Suite à la publication fin mai 2023 d’une consultation, sept lots de travaux ont été attribués à sept entreprises, pour un montant total de près de 157 K€ HT.
Mode de gestion du clocher de l’église
Avec un chiffre d’affaires de plus de 74 K€ et un nombre de visiteurs de 36 885, l’activité touristique du clocher est revenue en 2022 sur des niveaux d’avant 2020, ayant pu ouvrir normalement avec reprise des nocturnes. Son exploitation est déléguée depuis 2001 à une entreprise privée par voie de DSP (délégation de service public). La Commune a le choix entre la gestion directe du service, en régie, ou cette gestion déléguée. Le contrat de concession actuel arrivant prochainement à échéance, le Conseil municipal devait choisir le prochain mode de gestion. Ayant opté pour le renouvellement de la gestion déléguée, le Conseil municipal a approuvé la prolongation de l’actuel contrat de DSP avec Christophe Jaud, arrivant à échéance en fin d’année, jusqu’au 30 avril 2024, laps de temps nécessaire à la Collectivité pour la passation d’un nouveau contrat, tout en assurant la continuité de l’exploitation touristique. Le prochain contrat concernera la période allant du 1er mai 2024 au 30 avril 2029.
Report d’un an des travaux au camping
Seule ombre au tableau de ce Conseil municipal, celui-ci a dû acter le report d’une année, en novembre 2024, des travaux de démolition et reconstruction du pôle administratif et technique du camping municipal. En effet, comme l’a expliqué Alain Bednarek, plusieurs lots du marché étant infructueux en l’absence d’offre, plusieurs entreprises ont été consultées. L’analyse des offres a démontré que pour plusieurs lots leur montant était bien au-dessus de l’enveloppe budgétaire dédiée. Le budget total aurait été dépassé de 41 % ! Le premier adjoint a ainsi proposé de désigner un Assistant à maîtrise d’ouvrage pour chercher des pistes d’économie avec l’aide de l’architecte, avant de lancer une nouvelle consultation.
Réouverture du marché
Les questions diverses furent l’occasion pour Patrice Déchelette et Anne Mémin d’informer de la réouverture du marché le matin même de ce Conseil du 24 juillet, après 13 jours de fermeture faisant suite à l’incendie du restaurant La Marine le matin du 11 juillet. La MAM (Maison d’Assistantes Maternelles) est en bonne voie et devrait ouvrir en octobre, elle pourra aussi accueillir des enfants le week-end. En conclusion de ce Conseil rondement mené, le maire a redit qu’il n’était pas décidé à déplacer la sculpture de l’ours tant qu’aucun huissier ne se serait manifesté (lire notre article : www.realahune.fr/sous-les-paves-destensions/).
Le prochain Conseil municipal est prévu le 18 septembre à 19h, salle du Conseil municipal de la mairie.
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