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Saint-Clément, le village aux cinq hameaux
Ici, point de maison de maîtres, d’édifices remarquables ou même de port, mais de simples maisons de pêcheurs qui font tout le charme des hameaux.
Naissance de la commune
Au XIXème siècle, lassés de dépendre d’Ars pour leurs cérémonies officielles, le millier d’hommes qui constituait les cinq villages de la pointe Ouest de l’île décidèrent, au cours de l’année 1842-1843, de construire leur édifice religieux. Sous la houlette du vicaire d’Ars, l’abée Jean Bobard, et sans le concours de la commune d’Ars, ils bâtirent leur église de leur mains. Trente ans plus tard, leur volonté d’indépendance administrative les conduira à demander la fondation de leur propre commune, et le 11 mars 1874, l’Assemblée Nationale érige Saint-Clément des Baleines en commune.
Le Griveau, le Chabot, la Tricherie, le Gillieux, le Godinand : des hameaux de pêcheurs et d’agriculteurs
À c e t t e époque e t jusqu’après-guerre, la rue de la forêt, qui longe l’actuel camping municipal, n’est encore qu’un chemin de terre que vient investir, l’été venu, la machine à battre. Les familles participent mutuellement au battage et au fanage des céréales, blé, orge ou fèves qu’elles cultivent alentours. Jusqu’aux années 1950, les cinq hameaux vivent pratiquement en autonomie et l’activité bat son plein, un forgeron façonne les outils et ferre chevaux et boeufs, l’on y trouve des épiciers, une poissonnerie, des menuisiers et même un tonnelier puisque la vigne ici se cultive de longue date.
Ce n’est qu’après la guerre de 1945 que la dune fut plantée de pins et de cupressus, auparavant, c’étaient le royaume des vignes et des asperges. C’est aussi à cette période que les paysans ont commencé à être sollicités pour héberger les premiers vacanciers, bien que, dès 1938, quelques estivants fréquentaient déjà le village.
Moulins, puits, octroi
Aujourd’hui, si l’on y prête attention, le passé agricole du village se lit au travers des édifices, souvent réformés en habitations. Trois moulins sont encore debout sur les six que comptait le village, le moulin Robert, le moulin Daniel et le moulin Victoire au Griveau.
La maison de la Gabelle balise l’accès de la rue de la Digue, cependant, l’île de Ré était en dehors des pays de gabelle, c’était vraisemblablement un bureau des fermiers généraux du XVIIème siècle qui levaient un droit sur le sel.
Indispensables aux siècles derniers, de nombreux puits perdurent aujourd’hui pour le bonheur des jardiniers, des puits couverts, engagés dans un mur ou communaux, il en existe aussi à l’intérieur des maisons.
Le quartier du Phare
Sur la côte Sud, proche du phare, il y eut de 1978 à 1920, une usine à varech, ce dernier servait à la fois d’engrais et pour son iode. Un autre témoin du passé est le canot de sauvetage, à l’extrême pointe Ouest d’où s’élançait le canot des sauveteurs bénévoles au secours des marins malchanceux.
Si certains vestiges nous laissent de marbre, d’autres sont intemporels et toujours en activité. C’est le cas du phare des Baleines, érigé en 1848-49, qui sert de feu pour les navigateurs et est le premier site de visite de l’île, à son pied, l’écluse à poissons Mouffette reste visible bien qu’elle ait amèrement souffert des assauts de la mer. Entre le Canot de sauvetage et le phare se trouve le sémaphore des Baleines où les officiers de la marine veillent sur la navigation des pertuis d’ Antioche et Breton.
Flânerie touristique
De bon matin, c’est Place de l’église qu’il faut aller flâner, c’est le centre névralgique du village, on y trouve tous les services nécessaires. D’année en année, le marché a pris de l’ampleur. Sur la place, les commerçants rivalisent d’ingéniosité pour satisfaire la clientèle estivale, il ne manque pas grand-chose ici pour démarrer sa journée.
Côté loisirs et repos
Pour la détente, Saint-Clément est attractif. La fraîcheur du sous-bois de La Combe à l’eau et ses sentiers de promenades, le terrain de sports et de loisirs du chemin du Casino, qui met à disposition toutes sortes de jeux de société et de terrains de sports : mini-golf, tennis, squash, foot, volley, etc. Pour la baignade, on hésite entre plages Nord et Sud, les bons nageurs choisissent la tumultueuse Conche des Baleines aux puissants rouleaux, les moins casses-cous cherchent un petit coin de sable, entre les galets de la côte Sud, dite côte Sauvage où la mer est souvent plus chaude et plus calme.
Enfin, à l’heure où le soleil descend, le must est d’aller se promener au pied du phare des Baleines, où se trouvent de nombreux cafés, restaurants et boutiques. Au coeur du bourg, la nuit est à nous grâce aux restaurants, sans compter que, depuis trois étés maintenant, le chapiteau de la Java des Baleines offre tous les jours une gamme de festivités hors des sentiers battus.
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