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Rythmes scolaires : quel statut expérimental pour Sainte-Marie ?
À la suite des ateliers des 24 et 25 septembre à Sainte-Marie sur le nouvel aménagement du temps scolaire, la municipalité a organisé le 17 octobre une réunion d’information réunissant des membres du corps enseignant, de la mairie et des parents d’élèves.
Cette réunion s’est déroulée en nocturne afin qu’un maximum de parents puissent y assister, les horaires des précédents ateliers consacrés au sujet n’ayant permis qu’à 12 puis 16 parents d’être présents. Il ressortait de ces premières réunions qu’il existait un consensus pour demander un statut expérimental. Bernard Gayout, inspecteur de l’Éducation nationale pour la circonscription de La Rochelle-Ouest, présent ce soir-là, donnait le ton dès sa première intervention : « J’ai bien entendu que l’île de Ré veut se distinguer par un projet expérimental, mais à la rentrée 2014 il sera trop tard. Le statut expérimental était proposé aux communes optant pour un démarrage en 2013. » Il expliquait encore que le seul choix restant possible actuellement était celui du mercredi ou du samedi matin et qu’en dehors de cela aucun projet expérimental ne serait accepté dans le département.
Le projet de Sainte-Marie est construit sur 7 demi-journées d’enseignement scolaire hebdomadaire et 2 demi-journées dédiées aux activités péri-éducatives alors que l’Éducation Nationale a prévu 9 demi-journées, 24 heures de classe par semaine, 5h30 maximum d’école par journée, 3h30 maximum par demi-journée et enfin 1h30 minimum de pause méridienne (Cf. notre article sur les rythmes scolaires dans Ré à la Hune du 16 octobre). Gisèle Vergnon souhaitait consolider cette proposition issue des premiers ateliers par une consultation élargie des parents avant de demander un statut expérimental pour la commune de Sainte-Marie, à laquelle s’associerait éventuellement Rivedoux-Plage.
La boîte de Pandore
Sauf qu’il faudrait réussir à mettre tout le monde d’accord et que madame le maire, qui est la seule dans l’île à avoir pratiqué ce dialogue avec les parents, car elle estime que c’est une réforme fondamentale pour la vie des enfants et des parents, doit penser qu’elle a ouvert la boite de Pandore. Les enseignants présents, n’étaient pas (ou plus ?) sur la même longueur d’onde que la municipalité comme le remarqua Gisèle Vergnon « le 24 septembre les représentants de l’enseignement sont partis assez satisfaits de la proposition, là vous faites le chemin en arrière. » Dominique Laud, directrice de l’école primaire de Sainte-Marie expliquait qu’après les deux réunions des 24 et 25 septembre, elle s’était rapprochée de Bernard Gayout, concertée avec ses collègues et qu’ils pensaient préférable de s’orienter pour le bien des enfants vers des matinées de 3h30 avec une pause, suivies d’une pause méridienne comprenant le déjeuner d’1h30 pour l’école élémentaire et de 1h45 pour l’école maternelle. Puis, en début d’après-midi, après un temps d’enseignement, de 15h15 à 16h30 des activités péri-éducatives. Dominique Laud indiquait que pour les enfants « ce qui est important c’est la régularité des jours qui se suivent », un peu comme les rituels du coucher. Elle proposait pourtant une arrivée à l’école à 9h le mercredi alors qu’elle était fixée à 8h30 les autres matins. Côté parents, le consensus n’était pas évident. Chaque situation familiale est particulière avec la plupart du temps des enfants appartenant à des tranches d’âge différentes et nécessitant une approche spécifique. De plus, ils se retrouvaient face à deux propositions : celle des enseignants et celle de la municipalité. Une maman dans l’assistance déclarait que cette réforme, nécessaire, allait bien au-delà de l’école et impliquait une réforme sociétale.
Que va-t-il se passer dans les prochains jours ?
La municipalité de Sainte-Marie a adressé un courrier au tout nouveau DASEN (directeur académique des services de l’éducation nationale) de Charente-Maritime, Gilles Grosdemange dont la réponse est espérée dans le meilleur des cas avant le 8 novembre, date du prochain « comité de pilotage » instauré par la mairie et dont le référent est Patrick Oscar en charge des affaires sociales, ou bien avant le conseil de l’école du 15 novembre.
Cette demande sera relayée par l’Association des Maires de France (AMF) lors de son 96e congrès les 19, 20 et 21 novembre dans le cadre d’entretiens avec Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale le 21 novembre. L’équipe municipale qui a entamé le dialogue a bien l’intention d‘aller jusqu’au bout de sa démarche et ne s’estime pas battue d’avance comme l’explique Patrick Oscar : « De nombreuses communes ont aujourd’hui le même type de réflexion que nous. Il y en a d’autres qui vont faire comme nous. Nous ne présageons pas de la réponse mais cette organisation que nous suggérons nous paraît la meilleure. »
Voir notre article : Vers un statut expérimental pour les écoles de Sainte-Marie ?
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