Rivedoux : un budget prudent pour 2024
Deux points importants à l’ordre du jour du Conseil municipal ce 21 mars : la présentation du budget 2024 et l’avenir des petits Rétais dans les écoles de l’île.
Le port a bénéficié d’un excellent fonctionnement en 2023 et l’exercice de l’année a montré un résultat final positif de 3 928€. La prévision budgétaire pour 2024 est de 150 925€. Des études importantes et nécessaires sur le port pour son aménagement sont comprises dans ce montant. Le budget de l’écotaxe est alimenté par des recettes stables, dont la part forfaitaire de 56 176€ versée par la CdC, permettant de lui garantir de couvrir l’ensemble des dépenses dont il fait l’objet. La prévision budgétaire globale pour l’année 2024 du budget écotaxe s’élève à 168 688€. Pour le budget spécifique et compliqué du quartier du Château, la prévision budgétaire globale est de 16 876 868€.
Un budget principal communal voté à l’unanimité
Le budget présenté est prudent ; comme l’a souligné Patrice Raffarin il permet le maintien d’un service public de qualité auquel il tient, et, cette année encore, de pouvoir faire des investissements. Le compte administratif 2023 a présenté un excédent dans les deux sections fonctionnement et investissement, ce qui est plutôt rare. En section de fonctionnement l’excédent a été de 428 141€ et en section d’investissement, il est de 1 836 261€ et permet de couvrir le déficit des restes à réaliser et de financer la section d’investissement 2024. Les opérations prévues pour 2024 sont les suivantes : la voirie 705 500€, l’école et accueil de loisir 254 800€, la bibliothèque 153 000€, le chauffage urbain 630 000€ (subventionné pour la plus grande partie), le cimetière 45 500€, la salle des fêtes 80 000€, la mairie 133 200€ et La Redoute 130 000€. La prévision budgétaire globale 2024 pour le budget principal s’élève à 7 359 501€, un budget voté à l’unanimité.
Le vote des taux d’imposition
Les taxes sont au nombre de trois. Tout d’abord la taxe foncière bâtie pour laquelle, si le taux actuel de 43,21% reste fixe on attend, avec la variation des bases qui ne dépend pas de la mairie, un montant total de 1 985 499€, soit plus 92 590€ par rapport à 2023. Puis la taxe foncière non bâtie qui n‘est pas très importante car la commune possède peu de terrains. Elle devrait être, selon le taux actuel de 53,60%, de 12 113€ contre 11 760€ en 2023, soit une augmentation de 353€. Enfin la taxe d’habitation, dont le produit attendu baisse puisque l’État récupère la taxe sur le logement vacant, devrait donner 280 572€ contre 288 225€ en 2023, soit une différence de moins 7 653€. La taxe ayant été augmentée pour les résidences secondaires on obtient ainsi un montant de 84 171€ et au total 357 090€. La proposition du maire, qui sera votée à l’unanimité est, puisque le budget est très sain, de maintenir les taux d’imposition sans les augmenter pour l’année à venir.
La convention d’insularité proposée par l’Éducation nationale
Patrice Raffarin a rappelé son attachement à l’école et au fait que chaque village puisse posséder son école, mais pas à n’importe quel prix. Il souhaite que l’on pense à l’intérêt des élèves, et il s’agit bien des élèves dans ce cas et non des enfants, au bien être des enseignants et à la qualité des apprentissages. On comprend de ses propos que ce sont des points que survolerait la convention d’insularité ! Ré à la Hune a déjà publié plusieurs articles sur le sujet de cette Convention, qui a pour effet de geler pour trois ans (2023- 2026) les fermetures de classes. Le maire estime que l’on « pourrait espérer avoir des effectifs supérieurs dans nos classes dans trois ans si la réalité démographique d’aujourd’hui ne venait démentir ces espoirs. Nos prévisions sont plutôt inquiétantes. J’espère que notre politique en faveur du logement permanent va donner des résultats. Dans cette convention d’insularité, il y a les oubliés : on parle très peu des enseignants qui sont dans un grand malaise et l’autre partie oubliée, ce sont les élèves. Les choses essentielles ne sont pas abordées et aucun outil n’est proposé. Je pense néanmoins qu’il faut signer cette convention plus par solidarité que par conviction. » De toute manière, Patrice Raffarin ne la signera qu’à ses conditions et elles sont au nombre de trois. La première est que le maire de la commune figure dans le comité de pilotage. Il n’y est pas pour l’instant ; il s’agit peut-être d’une erreur d’écriture… Mais la présence du maire lui paraît indispensable. Deuxième condition : que les écoles envisagent ou souhaitent se regrouper, Patrice Raffarin refuse que cette décision soit imposée à tout le monde. Enfin, l’inclusion est de plus en plus pratiquée et l’on n’hésite pas à mettre un enfant en difficulté dans une classe normale. Il est vrai que cela est envisageable lorsque les classes n’accueillent pas un trop grand nombre d’élèves. Dans le cas contraire, cela ne donne rien de bon ni pour l’élève ni pour l’enseignant. Patrice Raffarin a demandé qu’un dispositif de classe ULIS soit prévu pour l’île. La position du DASEN est qu’il n’y a pas assez d’élèves en difficulté dans l’île pour prévoir ce dispositif. Or, le maire y tient et déclare qu’il ne signera la convention que si ces trois points sont modifiés et tout le Conseil municipal est derrière lui !
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