Rififi au marché de Saint-Martin
Les commerçants du marché de Saint-Martin se sont émus d’une augmentation de 30% du mètre linéaire, décidée apparemment sans concertation par la mairie, d’autant qu’elle était associée à une facturation des charges précédemment incluses dans la location.
Dans un contexte où le petit commerce de bouche a des difficultés, les réactions des commerçants ont été vives. En effet leur chiffre d’affaires a diminué de 15 % en 2014 et devant cette hausse qui porterait le coût du mètre linéaire hors taxe à 756 € pour l’année certains, parmi les plus petits, risqueraient de ne pas survivre. À titre de comparaison, le mètre linéaire au marché du Bois- Plage s’élève à 585 € taxe comprise. En pourcentage, cela paraît effectivement énorme : une majoration de 30 % du prix du linéaire associée à une facturation des charges représenterait une augmentation de pratiquement 70 %. On est encore loin, malgré tout, des prix d’une location de boutique à Saint- Martin dans le coeur historique de la commune, véritable triangle d’or du petit commerce martinais, alors que l’ouverture des bancs se prolongeant de 17h à 20h, les clients y ont accès pratiquement aussi longtemps que dans les magasins. Reste à savoir si cette ouverture en fin d’après-midi est bien rentrée dans les habitudes de la clientèle.
Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin, a reçu le 14 avril une délégation des commerçants accompagnés de Stéphane Guitet, président du Syndicat Indépendant des commerçants non sédentaires de Charente-Maritime. Le maire a expliqué que le budget de la commune était extrêmement serré et que celui du marché étant un budget annexe, il doit selon la loi être « sincère et véritable », donc équilibré. Pour le maire, rien n’est figé et la discussion reste ouverte. Patrice Déchelette réfute l’accusation qui lui est faite de ne pas s’intéresser au marché et rappelle à cet égard les travaux qu’il y a fait effectuer il n’y pas si longtemps. Cependant, il ne reviendra pas sur les charges car la mairie n’a pas vocation à subventionner des entreprises privées. Pour une plus grande justice économique, chacun paiera à l’avenir ce qu’il consomme en eau et en électricité grâce à des compteurs divisionnaires. Quant à l’augmentation du mètre linéaire, elle pourrait se faire de façon progressive. C’est là un point sur lequel la mairie et les représentants des commerçants venus en délégation réfléchissent. Les deux parties se sont données un mois avant de se rencontrer à nouveau avec de nouvelles propositions.
Affaire à suivre, donc.
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