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Réunion préfecture associations à propos du PPRL (07/11/2014) : Le point de vue de l’AIR
« L’AIR (Association des Amis de l’île de Ré) est satisfaite de voir enfin les cartes d’aléas disponibles, sous forme de Porter à connaissance, engageant clairement la responsabilité de l’Etat.
La réunion du 7 Novembre, comme celle avec les élus rétais, constitue un démenti clair aux affirmations continues du président de la Communauté de communes sur l’acceptation par le Ministère de l’Environnement de sa méthode d’analyse de Xynthia et de sa carte d’aléas. Pourquoi y aurait-il une « exception île de Ré » ? Il y a 6000 PPR Littoraux et Fluviaux en cours, une jurisprudence île de Ré est un rêve. D’ailleurs, pour la Mission Littoral, cela se passe correctement ! Pourquoi serait-ce un arbitrage politique ? D’une part le Ministère s’appuie sur des experts reconnus, car ce sont des problèmes techniques complexes, d’autre part le courrier d’Elisabeth Borne (directrice de cabinet) du 29 Août avait été reconnu unanimement comme très positif. Le Ministère a tenu ses engagements.
Les associations environnementales analysent le PPRL avec un double regard. La configuration du canton Nord, les tempêtes récurrentes imposent une protection des personnes et des biens.
Xynthia n’est pas surestimé par l’Etat, si l’on considère le désastre humain à La Faute-sur-Mer et l’historique du passé : en 1941, il y eu de l’eau dans le centre des Portes et on a relevé dans le passé plus de 2m d’eau à la Couarde ! Le PPRL doit donc tenir compte de Xynthia (Retour d’expérience=REX) et aussi des vimers passés. La carte d’aléas de CASAGEC étant uniquement calibrée sur Xynthia n’est donc pas compatible avec la circulaire de 2011. Habitants de Ré et du canton Nord, nous sommes aussi sensibles et conscients des questions économiques. Alarmer par la presse nationale sur une soi- disant inconstructibilité totale du canton Nord est irresponsable et contre- productif.
Les cartes de la Couarde présentées lors du comité de pilotage sont intéressantes. Ces cartes d’aléas, comme on pouvait le craindre, restreignent fortement la constructibilité. Mais la carte « informative » après PAPI- c’est-à-dire lorsque les travaux prévus du PAPI seront réalisés- montre une très nette amélioration. Dans ces conditions, c’est le PAPI prévu qu’il faut améliorer : deux possibilités. Augmenter la hauteur des protections externes (plus de 20cm … ?). Ajouter dans les marais un deuxième rideau de merlon en terre. Cela constituera des bassins de rétention avec un système d’évacuation hydraulique. Hypothèses à tester. Il serait aussi judicieux de redéfinir le calendrier et les priorités en matière de travaux de digues. Avec une concertation plus étendue. Et pour que le canton puisse continuer à se développer, dans un cadre maîtrisé, des solutions alternatives, des compensations doivent être envisagées et négociées.
Par ailleurs, les restrictions subies par le canton Nord ne doivent pas avoir pour conséquence un développement anarchique et sans frein du canton Sud.
Le travail de l’Etat et du bureau d’études ARTELIA, doit être respecté. Société internationale, d’expérience, s’appuyant sur la circulaire de 2011, elle a par deux fois modifié ses cartes en tenant compte d’observations diverses. CASAGEC de son coté en est à son premier PPRL et n’a pas convaincu les experts du Ministère… Sur plus de 6000 PPR, fluviaux et littoraux, seul celui de Ré atteint ce degré d’opposition. La circulaire de 2011 n’est donc pas « illogique, prônant une vision apocalyptique » (O.Falorni), puisque appliquée partout en France. La démarche de l’Etat doit aussi s’accompagner d’explications et de justifications indispensables sur la méthode, la procédure et les résultats obtenus. Prés d’un an a été perdu en pressions, contestations et déclarations inopportunes de la part de la CDC, ce qui a provoqué un climat détestable entre les élus, les services de l’Etat et les rétais. Si la procédure est arrêtée de quelque façon par les élus, nous subirons un chaos judiciaire, des contentieux, des délais ingérables qui nous plongeront dans l’incertitude et la récession. L’arbitrage par les juges n’est vraiment pas souhaitable.
En outre, le PPRL, après approbation, s’imposera aux futurs PLU municipaux, ainsi qu’à la nouvelle version du SCoT 2. Tout retard ou manœuvres dilatoires auraient des conséquences très négatives sur le développement indispensable de Ré. Le refus du PPRL, l’attitude fermée des élus condamnent une partie de l’activité économique du canton Nord, aggravant en plus le décalage avec le canton Sud.
A ce stade de la procédure du PPRL, avant la présentation aux citoyens rétais des cartes d’aléas, des discussions techniques, ouvertes et apaisées doivent s’engager entre toutes les parties prenantes.
L’AIR, attachée à un développement harmonieux et équilibré de l’île de Ré y tiendra sa place. »
Voir le dossier PPRL et les cartes d’aléas sur le site de Ré à la Hune
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