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Le retour à la semaine de quatre jours sur l’île de Ré

Fatigue des enfants ou désaveu d’un modèle qui n’a pas abouti faute de moyens ?
C’est une nouvelle école qui commence à se construire en cette rentrée scolaire depuis que le décret du 27 juin, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, laisse à l’appréciation des communes la possibilité de déroger au cadre général de la semaine de quatre jours et demi. En France, un tiers des écoles a choisi de repasser à la semaine de quatre jours, signant la fin de la classe le mercredi matin et des activités organisées par les animateurs des centres de loisirs dans le cadre des TAP.
On note que les grandes villes n’ont globalement pas changé l’organisation puisque ce sont principalement les communes rurales qui ont opté pour ce remaniement. Dès lors on peut se poser légitimement la question de l’enjeu économique d’une réforme présentée par l’Education Nationale comme un progrès à la faveur des enfants. S’il est trop tôt pour apprécier l’impact sur leur fatigue jugée inquiétante, une chose est sûre, les maires des plus petits villages se verront épargnés d’un budget conséquent à une époque où les dotations de l’Etat promettent de baisser significativement.
Depuis l’an 2000, c’est la quatrième fois que d’enseignement ou d’activité, les temps sont détricotés, on peut déplorer cette fois en outre une mise en oeuvre dans la précipitation alors que la rentrée se prépare généralement en mai.
Et sur l’île de Ré ?
Les maires des dix communes ainsi que les conseils d’écoles se sont prononcés unanimement pour le retour à la semaine de quatre jours (ceci dans un souci de cohérence évident) effective depuis lundi 4 septembre. Certains directeurs de centres de loisirs l’ont appris le dernier jour de classe, comme ce fut le cas au Bois-Plage où Frédéric Theureau confiait début juillet être quelque peu désemparé par cet énième revirement.
Tandis qu’à l’initiative de Vincent Peillon, l’introduction des TAP en 2013 visait par une demi-journée d’école supplémentaire à concentrer les temps d’apprentissage sur le matin et à favoriser l’accès pour tous à des activités culturelles et sportives, plaçant les animateurs au coeur d’un dispositif sociabilisant, leur rôle est à présent à redéfinir. Béatrice Pacton, directrice du centre de loisirs de Saint-Martin évoque quant à elle la disparition d’un temps qui a permis de « sensibiliser les enfants de façon intéressante sur le plan pédagogique ». Interrogée sur la fatigue mise en cause elle exprime des doutes : « Cette année scolaire ne sera pas moins épuisante pour les enfants puisque la répartition du programme se fera sur un temps plus court, avec des journées donc plus denses ». Les professeurs y gagneront probablement des emplois du temps moins découpés, mais perdront une matinée, moment où il est admis que les enfants sont le plus attentifs.
Alors, élèves, instituteurs, parents, comment se positionner entre communauté éducative et société productive ?
Côté parents, on espère pour les plus petits de la maternelle qu’ils seront en effet moins fatigués. Les positions sont plus mitigées s’agissant des élèves de l’élémentaire. Osons le dire toutefois, c’est selon qu’on travaille ou non que se creusent les avis.
Céline à Rivedoux se réjouit de cette journée de détente avec son fils en CM1, Carine à Sainte-Marie craint des journées longues pour ses deux filles qui feront du non-stop à un coût forcément plus élevé. Privilégiés sur l’île, les parents savent que les centres de loisirs travailleront dans la continuité, la concertation et avec la même implication. Mais une fois encore, on peut se demander si les enfants ne font pas les frais des éternels va-et-vient de l’Education Nationale dans les temps scolaires.
À suivre…
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